lundi 17 juillet 2017

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable*******************Starfish de The Church

Chaque mois, vers le milieu, je vous offre mes impressions sur un album qui a marqué ma vie.

Les 4 mots du titre de la chronique sont issus de 4 albums que je connais par coeur et qui font parti de mon ADN.

Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2

B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi qui veut dire "je t'aime" en dialecte irakien.

Musique, je t'aime. Tu es mon église.

En cette époque de religion en guerre (pléonasme), il me semblait pertinent de vous parler d'églises.

1988.

La formation d'Australie composée du chanteur Steve Kilbey (Base et chant), Peter Koppes (guitare et chant), Marty Wilson-Piper (guitare et chant) et de Richard Ploog (batterie) en est à son 5ème album. Leur compagnie ne sait pas comment les vendre. Ils les ont placés en première partie de Duran Duran en 1982, mais leur présence n'aura durée que 8 spectacles, étant lourdement affectés par la haine et le manque d'intérêt des jeunes fans de DD. Pour le 5ème album, le band s'est réuni afin de partager mieux les tâches. En effet, Kilbey contrôle à peu près tout et laisse peu de place aux créations des autres membres du groupe. Cette fois, le band ira à L.A. et on s'adjoindra les services des musiciens de session Waddy Watchel et Greg Ladanyi à la production et aux arrangements.

L'album sera leur apogée commerciale. Il est lancé 12 jours après l'anniversaire de mes 16 ans, âge doré d'un aura de bonheur absolu dans ma vie. Je découvrirai l'album de par leur premier single et par le vidéo pour le promouvoir, vidéos qui vivaient aussi alors, leurs meilleurs moments. Le titre de l'album est en hommage au surnom que donnait Kilbey à une ancienne amoureuse, la musicienne Donnette Thayer.

La même année, l'Australie dominerait le monde pop de partout.


STARFISH de The Church

La chanson qui ouvre l'album est parfaite. En intro, on souhaite toujours obtenir quelque chose qui fait atterrir un son, une couleur pour ce qui suivra. Les morceaux écrits à 4 sont toujours plus riches. Et sur ce premier morceau, chaque instrument est introduit avec importance. La première guitare, la base, la seconde, puis la batterie. Il y a un petit côté hantant au morceau qui ne me déplait pas du tout. J'achète la destination.

Incapable de jouer de la batterie sur le morceau suivant. Ploog cèdera sa place au batteur de session Russ Kunkel. Composé par Kilbey et sa blonde d'alors, Karin Jansson, guitariste du band Pink Champagne, (elle apparaît dans le video, chapeau et lunettes fumées,  tenant un cadre sans images), il s'agit du bijou de l'album. Un morceau qui survit aux époques et qui me bouleverse encore. Something quite peculiar...

La chanson suivante sera utilisée dans Miami Vice, série télévisée réputée pour insérer bien des morceaux de musique populaire, et même à faire jouer des artistes issus du milieu de la musique dans sa série. La guitare sur ce morceau me plait beaucoup.

Installés à L.A, où les 4 australiens sont aliénés par les codes des États-Unis qui ne ressemblent en rien à ce qu'ils ont connu à Sidney, Lost s'est imposée toute seule. Douce ballade toute en guitare, acoustique et électrique. Toujours jolie.

La chanson qui clôturait la Face A avait aussi été composée en vampirisant tout ce que les australiens découvraient de l'Amérique du Nord, des États-Unis et de L.A. en particulier. L'interaction entre les guitares de Koppes et Wilson-Piper est assez formidable sur ce morceau.

La chanson qui ouvre la face B est une composition de Marty Wilson-Piper. C'est d'ailleurs lui qui la chante. Je lui trouve une qualité juvénile adolescente assez lumineuse. Pleine d'étincelles.

La chanson suivante était l'une de mes 3 préférées (l'une d'elle étant Under the Milky Way). Le son de cette guitare est aussi somptueux à mes oreilles que le flot d'une rivière. Le refrain n'est pas à la hauteur de ce qu'elle promettait en ouverture, mais même les plus grands commettent cet impair.

Reptile a été le second single du groupe en Amérique. Autre morceau travaillé à quatre mains qui donnent la part belle aux 4 instruments.

Peter Koppes ne chante qu'une chanson sur cet album, mais c'est dans mes 3 préférées du band. La chanson me rend nostalgique. Je la trouve belle de toute part. Les guitares y sont magiques. Vers 1:24, j'en ai presque la larme à l'oeil. Les nouvelles saisons arrivent de partout. Et pas qu'aux 4 mois.Vers 2:27, la chanson est à son plus beau, avec cette guitare fluide et riche. Magnifique.

La chanson qui clôture l'album est une composition de Kilbey. Il y chante un mariage imaginaire. Le refrain me rappelle franchement mes 16 ans. L'amalgame de guitare vers la 3ème minute est assez intéressant.

Pour nostalgiques d'adolescence perdues, amateurs de rock alternatif, de rock psychédélique, de dream pop, de pop, d'expatriés à L.A., de romantisme souterrain, de guitares.

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