dimanche 25 septembre 2011

Là Où Le Pays N'est Pas Encore Né

Ça pourrait être ici.

Mais ce ne le sera pas.

Car mon pays n'est pas.

Mon pays officiel c'est le Canada. Où le premier minus, à son tout premier projet de loi, propose quelque chose de foncièrement inutile et même dangereux. Un projet de loi qui vise à resserrer les peines données aux jeunes contrevenants. Une loi plus sévère qui ne répond à aucun besoin. Une loi qui garantirait la surpopulation carcérale, comme aux États-Unis. Une mentalité de peines minimales et automatiques peu importe la circonstance. Les conservateurs ne sont pas des gens de nuances. Ce sont des gens carrés. Toujours prêts à offrir un faux sentiment de sécurité, même si aux États-Unis de George W Bush les juges décrient cette même et identique loi. Même si le gouvernement britannique, dominé par les conservateurs, a publié un livre vert qui remettait complètement en question cette même approche dominante de lutte contre la criminalité. Explosions de coûts, surpopulation, bureaucratie lourde.

Et c'est ce même imbécile qui veut éliminer le régistre des armes à feu? Quel leadership de moron.

Parlant de moron, dans mon pays à moi qui n'en est pas un, Jean Charest a confirmé par deux fois cette semaine que ce n'est pas lui qui décide. Chiant dans ses culottes, il a dit sans rire et je le cite "les rapports ne sont pas écrits pour les premiers ministres" se lavant les mains des conclusions sur les crapauderies du milieu de la construction et laissant le tout aux policiers.
C'est vrai ça ne s'adresse pas à lui, ça s'adresse aux leaders.

J'ai eu une longue conversation avec mon fils sur le leadership. Je lui expliquais qu'être leader c'est être celui vers lequel on se tourne quand vient le temps de prendre une décision. C'est celui qui est devant la file et non derrière. C'est celui qui inspire son entourage. C'est celui qui travaille honnêtement. C'est celui qui se fait confiance.
C'est le contraire de tricher. Ça ne se trouve pas partout mais que si il le souhaitait, ça se trouvait en lui.

Je ne sais pas c'est quoi le niveau d'honnêteté qui se trouve en Barrack Obama et Nicolas Sarkozy quand ils résistent à l'adhésion potentielle d'un siège à l'ONU pour représenter la Palestine. Là ou le pays n'est pas encore né. Bien entendu notre premier minus s'est aussitôt couché en boule aux pieds des deux autres.

Vendredi dernier la Palestine a officiellement demandé d'être assis à la même table qu'Israël et les 193 autres à l'ONU. Obama a livré un vif discours où il a réaffirmé son soutien à Israël en rappelant les souffrances des juifs au travers des temps sans même faire une parenthèse sur les colonies juives imposées en Cisjordanie qui sont les misères des arabes en ce moment même. Il a même osé dire "There will be no shortcut!" 20 ans après les inefficaces accords d'Oslo qui mènent, comme toujours, à la boucherie perpétuelle...méchant raccourci...
Les États-Unis vont utiliser leur droit de veto afin de tasser de la table la proposition palestinienne. Navrant aplaventrisme. Sarko le chiot, ce lèche-cul notoire, en a rajouté en disant lui aussi qu'il faut que les deux peuples négocient. (duh!)

Comme ils le font depuis 60 ans.
En se faisant sauter la gueule de part et d'autres.
Sans succès aucun.
Pas du côté de la Palestine en tout cas, qui agonise.
Faible de la part de leaders qui semblent avoir peur de ce que pourrait raconter de nouveaux intervenants à la table des Nations-Unies.

Organisez-vous mais faites vos faites le au sous-sol pas dans la salle des maitres.
Faites-le là où les coups de poignards se voient moins.

C'était pourtant "la création de deux états indépendants" qui étaient mis en place en 1993.
L'un, un peu plus indépendant que l'autre. Il y a tant de raisons pour dire oui à la Palestine.

On ne s'entend pas du tout, mais alors pas du tout sur les frontières et c'est le nerf de l'interminable guerre.

Continuez à vous entretuez comme des sauvages disent les leaders de l'ONU.

Je ne sais pas mais moi je les trouve malhonnêtes.
Faudra que je m'y fasse, les gens sont foncièrement malhonnêtes.

Visiblement la route de la négociation est minée. Et pas juste sur le territoire palestinien.
En Amérique et en Europe aussi où les coups de poignards se font à l'étage.

Et c'est très dommage.

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