Née en 1938, celle qui est responsable de mon éveil sexuel a passé les sept premières années de sa vie à Bîkâner en Inde où son père y était ingénieur.
Elle est envoyée en Grande-Bretagne à la fin de la guerre en 1945 alors qu'elle est placée au pensionnat en compagnie de son frère ainé tandis que leurs parents restent en Inde. Diana étudie l’art dramatique à la Royal Academy of Dramatic Art. Elle en sort diplômée en 1957. Les touts premiers pas de Diana sur scène sont dans la présentation au festival de théâtre de York de la pièce Le Cercle de Craie Caucasien de Bertold Brecht alors qu'elle n'a que 17 ans. Dès cet âge, et pour le restant de ses jours, elle travaillera toujours au théâtre, se permettant même de refuser quelques rôles tellement son talent et son type de beauté est recherché.
Quand Honor Blackman quitte la populaire série télé britannique The Avengers pour tourner un James Bond et lancer un disque en 1964, Diana Rigg est engagée pour la remplacer aux côtés de Patrick MacNee. La série est nouvellement vendue aux États-Unis et y sera diffusée prochainement pour la toute première fois. Cherchant un personnage ayant du "Man Appeal", les créateurs de la série trouvent le nom de son mémorable personnage: Emma Peel.
La série, qui deviendra en français Chapeau Melon & Bottes de Cuir (Please!), sera un énorme succès. Toutefois l'expérience pour Diana Rigg ne sera pas de tout repos. La soudaine visibilité et la perte totale de son intimité qui accompagnent nécéssairement les mouvements populaires ne lui plaisent pas. De plus, elle découvre qu'elle est moins payée que les caméramans, sous prétexte qu'elle n'a pas d'expérience télé.
Elle demande et obtient une significative augmentation salariale dès 1966 mais les relations sont tendues sur le plateau. Rigg considère alors n'avoir que 2 rèèls amis dans l'équipe: MacNee, un homme tout ce qu'il y a de plus agréable et son chauffeur personnel.
Parrallèllement à sa nouvelle carrière télé, Rigg joue toujours sur scène et même au cinéma (5:18). The Marquise par Noel Coward au théâtre qui sera aussi tourné pour la télé, Night & Day et Jumpers de Tom Stoppard et une scène de nue avec Keith Michell dans Abelard & Heloise qui fera beaucoup jaser. Un critique dira d'elle cruellement (et de manière inutilement haineuse) que nue, Diana Rigg est bâtie comme une basilique en brique ayant des courbes innachevées.
Bien que The Avengers est un gros succès à la télé et en Angleterre et en Amérique, Rigg n'en visionnera jamais un seul. Même si un costume qu'elle a elle-même dessiné l'a aussitôt propulsée au sommet des palmarès des femmes les plus excitantes de la télé. Les costumes qu'elle dessinent pour l'émission feront d'elle une icône de la femme anglaise des années 60.
Voulant relever de nouveaux défis et en brouille avec les producteurs de toute façon, elle quitte la série en 1967.
Elle aura le réflexe de faire le même trajet que sa prédécesseure, Honor Blackman, en jouant la seule femme que James Bond n'aura jamais eu dans la série et dans le seul film où James sera incarné par George Lazenby en 1969.
Elle joue dans les films The Assassination Bureau, The Hospital et Theater of Blood . Elle divorce de Phillip Saville pour marier le peintre Israelien Menachem Gueffen duquel elle divorce dès 1976. Elle marie alors le producteur de théâtre Archibald Stirling avec lequel elle aura une fille en 1977. Quand Stirling a une affaire avec l'actrice Joely Richardson en 1990, Rigg divorce pour ne plus jamais goûter au mariage.
Femme de caractère, elle semble effrayer les hommes qui l'attaquent souvent par la critique. Amusée par une critique méchante à son égard, elle choisit dans les années 80, parrallèllement à son tavail au théâtre, de réunnir toutes les mauviase critiques sur elle et de les publier tout en les commentant dans un livre qui fait fortune. Le ton badin et amusé du livre transforme l'image de femme froide et innaccessible qu'elle s'était gagnée (ou qu'on lui avait bâti) avec le temps auprès du public.
Elle joue dans Evil Under the Sun en 1983 tiré d'Agatha Christie, performance qui ne lui vaudra que des éloges. Elle joue aux côtés de Laurence Olivier dans King Lear et la méchante, mais magnifique, reine dans Snow White. En 1989, son rôle de mère possessive, prête à tout pour son fils, même le pire, lui vaut un BAFTA pour la meilleure performance d'une actrice. Honneur mérité pour le téléfilm Motherlove tourné pour la BBC.
Les années 90 sont concentrées sur le théâtre. Elle gagne un Tony Awards pour la meilleure perfomance tenue par une actrice pour Medea. Elle joue Mother Courage en 1995 et Who's Afraid Of Virginia Woolf? l'année suivante. Elle rafle un Emmy Award pour sa performance dans Rebecca. Sa carrière brille sur tous les fronts.
En 2004 elle joue au théâtre Suddendly Last Summer de Tennessee Williams et jouera une adaptation théâtrale de All About My Mother de Pedro Almodovar.
Pour mon plus grand plaisir elle réapparait dans la seconde saison de la série Extras* de Ricky Gervais, dans une scène hilarante avec Daniel Radcliffe, un condom dans les cheveux...
Toujours sexuelle la Diana.
Merci la vie pour Diana Rigg.
*Ironiquement, moi qui me plaignait de l'absence de David Bowie 48 heures plus tôt, j'ai retrouvé l'ami Bowie aussi dans le second épisode et en pleine forme!
1 commentaire:
une Diva, une vraie !
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