jeudi 29 juillet 2010
Le Péril Jaune
Le 7 décembre 1941, par un ensoleillé matin, les États-Unis sont attaqués lâchement par les Japonais à Pearl Harbor.
Ceci force les États-Unis à entrer dans la deuxième grande guerre alors que jusqu'à maintenant Frankly Delano Roosevelt avait résisté à l'envie d'entrer ses troupes dans le conflit devenu mondial.
Pendant que l'on dessinera les plans qui deviendront les batailles de Guadalcanal et les deux bombes nucléaires de 1945, il faut aussi se charger des potentiels traîtres à même le sol des États-Unis.
Le 19 Février 1942, l'Executive Order 9066 permet aux militaires de relocaliser tous les citoyens d'origine japonaise habitant les États-Unis. Ils sont 120 000. Seulement 10 000 seront épargnés et les 110 000 seront forcés de vendre leur entreprise, leur maison et quitter leur travail afin d'être placés dans un camp d'internement.
Un camp rappelant drôlement les camps nazis qui gardait les Juifs...
Toutefois le sort des japonais ne fût pas aussi brutal. 62% d'entre eux sont d'ailleurs Étatsuniens. Ils seront scrutés à la loupe afin de savoir si parmi eux il n'y a pas des collaborateurs ennemis. Afin de s'assurer de la loyauté des gens d'origine japonaise on les sépare de leurs enfants afin que ces derniers jurent devant le drapeau des États-Unis leur allégeance au pays de l'oncle Sam.
Des élans de racisme se font entendre chez des sommités politique.
"I don't want any of them here. They are a dangerous element. There is no way to determine their loyalty... It makes no difference whether he is an American citizen, he is still a Japanese. American citizenship does not necessarily determine loyalty... But we must worry about the Japanese all the time until he is wiped off the map" dira Earl Warren, Gouverneur Général de la Californie.
Même des gens avec 1/16 de japonais dans leur sang sont internés.
À Hawaii, où les attaques ont eu lieues et où la population compte plus de 150 000 habitants d'origine japonaise, la tension et les suspicions sont vives entre les soldats eux-même.
Les pauvres japonais nés aux États-Unis et n'ayant rien à voir avec tout ça sont les sujets de toutes les haines.
Ces minis camps de concentration sont une manne pour les Mexicains. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les emplois perdus sont occupés par des Mexicains.
Le profilage racial aux États-Unis ne date pas d'hier.
En 1942, on veut relocaliser des internés considérés comme non-suspects. Toutefois comme il s'agit de la large majorité aucune région des États-Unis n'est prête à reçevoir de larges quantités de citoyens.
Ce n'est qu'en juin qu'on les relocalisera au Texas, Dakota du Nord, Montana, Nouveau-Mexique, en Idaho, Arizona et en Utah. Mais le doute n'est pas complètement dissipé et ils deviendront des citoyens devant respecter un couvre-feu.
Repartant leurs vies à zéro, la plupart ont eu un mal fou à se remettre sur pied. Pendant leur internement les États-Unis leur ont donné le droit de renoncer à leur citoyenneté Étatsunienne. Dégoûté, 5589 d'entre eux ont renoncé à leur citoyenneté, même si c'était, quelques fois, leur seule citoyenneté. 1327 sont retournés au Japon. Ce geste de renoncer à sa citoyenneté a été perçu comme l'aveu d'un manque de loyauté envers les États-Unis et ceux-là ont eu beaucoup de difficultés à se sortir des camps.
La fatigue mentale, le stress physique et l'intimidation subie dans les camps ont eu de graves répercussion sur les victimes de ce profilage.
Ceci n'a pas empêché 20 000 hommes et femmes d'origine asiatique à former la 442ème unité de combat composés exclusivement d'Étatsuniens d'origine asiatique afin de prouver leur bonne volonté. L'unité à pris part aux combats de la seconde guerre mondiale et grandement décorée par rapport à sa petite taille de régiment.
En 1988, Ronald Reagan, pendant qu'il foutait le bordel en Amérique du Sud d'une main, demandait pardon de l'autre à la communauté asiatique des États-Unis pour ce triste épisode.
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