Un protagoniste travaillant ou ayant accès aux coulisses d'une entreprise puissante fonctionnant impunément, manipulant les intimités et magouillant de secrets plan avec un agenda vil et mercantile, dans le but de reformer une entière communauté de manière aussi subtile que radicale, expose la mort de la dignité humaine.
L'intervenant réalise l'horreur dans laquelle il baigne et tente de créer des fissures dans la machine infecte dans laquelle il est plongé. Ne pouvant aucunement compter sur l'aide des gens de l'intérieur, qui le voudront toujours aussi corrompu que lui. Soldat de l'extinction de quelque chose. Il se voit donc obliger de coopérer afin de sauver sa vie.
Est-ce que je vous parle de Severance, de Dan Erickson et réalisée par Ben Stiller ? la série d'Apple TV+ de deux saisons, plantée dans une ville sous respirateur artificiel depuis que sa plus grande industrie ne peut plus opérer en exploitant les enfants. Les compagnies et les gros sous ont alors toutes quitté. Une disparition humaine subventionnée par la police et où la dernière corporation centrale a la main lourde, vient secouer tout ce qui n'est pas hiérarchiquement hautement bien protégé.Est-ce que je vous parles de Paradise, de Dan Fogelman ? la mystérieuse sur Hulu tournant autour d'oligarques de la technologie simulant leur microversion de la planète terre ainsi que tous les appuis gouvernements aussi intéressés qu'affamés de pouvoir.
Est-ce que je vous parles de Common Side Effects, la série animée pour adultes de Joseph Bennett et Steve Hely, sur le Cartoon Network dans leur segment Adult's Swim et qu'on trouve aussi sur Max ? Là, deux amis de l'école secondaire Marshall & Frances, se retrouvent quand ils découvrent le champignon Blue Angel, un champion magique qui est un nouveau médicament qui guérirait de toutes les maladies. Dans le processus, on démasque un vaste complot orchestré par un géant pharmaceutique et un gouvernement qui en efface les traces.
Est-ce que je vous parles de Squid Games 2, de Hwang Dong-Huyk , sur Netflix ? où on paie de sa vie le désespoir humain. Et qui, dans le deuxième saison, ouvre des chapitres sur le trafic d'organes. Et sur une guerre civile de l'intérieur ? Ouin...ça pue l'oxymore cette dernière phrase...
Peut-être que je vous parles aussi de The Boys, adapté de la BD du même nom de Garth Ennis et Darick Robertson, par Eric Kripke, sur Prime ? Des résistants civils tentent de renverser des individus superpuissants (des "supes") abusant de leurs superpouvoirs en travaillant pour une giga compagnie dont les intérêts ne sont pas pour le peuple. Mais abusant de celui-ci. Peut-être que je vous parles d'un parc d'attractions où les robots sont éliminables dans des parcs thématiques, mais qui, soudainement, prennent le contrôle des humains qu'ils sont supposés amuser. Comme dans la série Westworld, repensé pour la télé par Lisa Joy et Jonathan Nolan, et adapté du film du même nom de Micheal Crichton de 1973.
Peut-être que je vous parles aussi d'un film. Un film de collabo français pendant la Seconde Guerre Mondiale, forcés de collaborer sous peine de mourir sous l'emprise Nazie. Ou encore l'histoire de jeunes et moins jeunes soldats Russes, qu'on a nourri de mensonges sur ses voisins, et qui se bat aveuglément, pour un dictateur qui a très peu envie de veiller sur son peuple autant qu'il a envie de conquête des autres. Et d'extinction de races.
Peut-être que je vous parles de Sud-Africain, enfant de l'Apartheid, réalisant enfin son rêve d'à son tour, à lui seul, faire déporter de l'étranger à volonté, par pulsions fantasmées, de purger l'entièreté des matelots d'un paquebots pour les remplacer par des robots. Par mégalomanie car on règne au sommet du monde financier, les défis doivent se renouveler. Cet ego, dont les ratés informatiques font les avions se frapper entre eux et les secrets de guerre se rendre aux journalistes a toujours plus soif de pouvoir qu'il n'auraient jamais dû avoir.
Vous voyez bien que je vous parles des pires jours que puissent vivre le peuple des États-Unis et tout ceux qui errent autour. Si du Nord, on se sait menacé quotidiennement, aux États-Unis même, la tension ne peut qu'être plus majeure. Et tout le monde a un fusil comme potentiel dernier argument.
Peut-on vraiment se surprendre des trames narratives de toutes les séries télés dont je vous ai parlé plus haut ?
Séries futuristes, dystopiques, donc pensées dans un futur proche, mais trempées aussi dans un présent tristement actuel. Inspirée de leur époque. Dans lesquels on arrive à reconnaître certains cauchemars partagés.
Peut-être vivons nous dans nos télévisions.
Ne distinguant plus jamais le vrai du faux.
Qui sera l'intervenant de l'intérieur qui voudra sauver NOS vies ?
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