Née au Missouri, Virginia Katherine McMath a un père ingénieur électrique et une mère journaliste, bientôt scénariste, future productrice de films. Bébé, les parents se séparent. Par deux fois, papa kidnappe l'enfant, ce qui pousse maman à le divorcer. Elle ne le reverra jamais plus. Elle sera élevé un temps chez ses grand-parents à Kansas City, le temps que maman s'essaie à Hollywood, ce qu'elle réussit, un de ses écrits étant alors tourné en film. Maman sera engagée par Fox Studios.
Un des petits cousins de Virginia n'arrive pas à prononcer son prénom et ça sonne comme "Ginger". Le surnom restera. Quand elle a 9 ans, sa mère épouse un Rogers dont elle gardera le nom aussi, même si jamais légalement adoptée. Maman est critique de film et on vit au Texas. Elle y fera son école secondaire sans toutefois le réussir. Adolescente, elle pense devenir enseignante mais l'intérêt de sa mère pour Hollywood et le théâtre devient le sien aussi. Assistant à toute sorte de productions sur scène, elle se joint aux artistes et danse avec eux, chante, joue.
Jolie et talentueuse, elle est engagée comme doublure pour les troupes de vaudeville, au Texas. À 14 ans, elle gagne un concours de danses Charleston. Et en tournée, attire l'attention. À 17 ans, elle se marie au chanteur/danseur/comédien, Jack Pepper. Elle le connaissait plus jeune. Ils sont Ginger & Pepper pendant un temps, ensemble sur scène. De passage à New York, elle fera un peu de radio. Fait son chemin dans le milieu. Est vite choisie pour jouer sur scène à Broadway.
Un contrat de 7 ans est signé avec
Paramount Pictures pour 7 films, mais elle n'en fera que 5 avant d'en signer
un autre avec Astoria Studios
de 5 films.
Elle commence le cinéma avec l'arrivée du son. Sa mère et elle se relocalisent à Hollywood, en Californie. Elle y joue avec le futur
Hopalong Cassidy, William Boyd et est nommée parmi les jeunes stars montantes à surveiller par la Warner Association of Motion Picture Advisers. Divorcée de son mari, elle sera remarquée franchement dans la comédie musicale
42nd Street. Elle épouse l'acteur Lew Ayres. Dans
un film de 1933 mettant en vedette Dolores Del Rio et Gene Raymond, c'est le tandem
Fred Astaire/Ginger Rogers qui vole la vedette.
Le tandem fera
pas moins de
9 films ensemble
par la suite.
Révolutionnant Hollywood et les comédies musicales des années 30. Combinant
habileté de danse,
beauté naturelle,
exceptionnel talent d'actrice,
humour, tout le monde, Fred inclus, s'entendra pour dire que c'est la meilleure partenaire de danse des 33 qu'Astaire aura eu dans sa carrière. Elle est remarquée car elle continue de faire l'actrice quand elle danse, là où la plupart prennent des "pauses sourires". Mais elle est plus qu'une "partenaire". Elle est exceptionnelle, seule. Elle gagne l'Oscar de la meilleure actrice pour le rôle-titre dans
Kitty Foyle.
Comme les années noires ont placé les studios au seuil des faillites, les comédies musicales, productions les plus coûteuses d'Hollywood alors, sont mises de côté et Ginger tourne dans quelque films où elle y est
remarquable. Elle est
Roxie Hart dans l'adaptation cinématographique qui servira de base à
Chicago, 60 ans plus tard. Elle redivorce. Elle joue la fille d'une prostituée, joue dans
des comédies, épouse l'acteur Jack Briggs, se fait passer pour une fille de 12 ans dans
le premier film dirigé par Billy Wilder. Dans ce film, celle qui joue sa mère, est la vraie mère de Ginger.
Autour de 1945, elle est si reconnue qu'elle est l'actrice la mieux payée d'Hollywood. Mais avant l'arrivée des années 50, sa carrière pique un peu du nez.
Artur Freed la réunit avec Fred Astaire une dernière fois quand Judy Garland doit laisser tomber le rôle. Maintenant dans la quarantaine, les rôles sont tristement plus durs à trouver. Elle épouse l'acteur Français Jacques Bergerac qu'elle divorce 4 ans plus tard. Elle
tourne avec Ronald Reagan et Doris Day. Dans
deux comédies avec
Marilyn Monroe. Joue dans
Dreamboat, Tight Spot, se tourne vers Broadway où le succès est au rendez-vous avec
Hello, Dolly. C'est à Broadway qu'elle renait en comédies musicales. Elle fait même
un peu de télévision. Dont
3 fois pour
Aaron Spelling. Avec son dernier mari, elle tente de diriger une compagnie de productions en Jamaïque, mais le mariage et la maison de productions ne durent pas.
Il y a 30 ans, cet été, la ville d'Independance, au Missouri, où elle est née dans le salon familial car sa mère avait perdu un premier bébé lui faisant perdre confiance en l'hôpital, on déclarait la maison
Historic Landmark Property et fait du 16 juillet, jour de sa naissance en 1911, Ginger Roger's day.
9 mois plus tard, à 83 ans, elle décédait paisiblement de causes naturelles, à 83 ans.
Quand je reviens de travailler, entre 15h45 et 16h15, 5 jours par semaine, souvent, la télévision, si elle était restée ouverte trop longtemps, est tombée sur Samsung TV, où on y passe des films d'antan (Cinema Vault Channel) et son extrême beauté m'a plusieurs fois frappé à l'arrivée à la maison.
Elle était très remarquable. L'est restée sur pellicule. Et dans bien des coeurs.
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