Le titre de la chronique mensuelle est inpiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les sons, les tons, les naunces, les paroles, bref, cette musique est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison du mot habibi, mot voulant dire en arabe, je t'aime.Musique, je t'aime.
SCARECROW de John Cougar Mellencamp.
1984, l'année est dominée sur les palmarès et dans les radios par Born in the USA de Bruce Springsteen. John Mellencamp a tour à tour été, entre 1976 et 1983, Johnny Cougar, John Cougar, John Cougar Mellencamp et sera finalement John Mellencamp. John a 33 ans et déjà 7 albums à son actif. Sous ces différents noms. Il commence enfin à se trouver une signature propre à lui. Originaire de l'Indiana, il tient à se rapprocher davantage des écrivains Tennessee Williams, John Steinbeck ou William Faulkner plutôt qu'être le son des Rolling Stones, Grateful Dead ou de Bob Dylan. Qu'il admire grandement tout de même. En 1984, JCM créé.
Avec son band composé des guitaristes Larry Crane et Mike Wanhic, du bassiste Toby Myers, du batteur Kenny Aronoff et du pianiste/claviériste John Cascalla, ils pratique tout l'été quelques 100 morceaux, pour la plupart, jouant des reprises des années passées, principalement des années 60 où John était adolescent. Un morceau qu'il n'aimera pas parce qu'il juge incompris en sera inspiré sur le produit final. Quand vient le temps d'enregistrer, le band joue serré. Vite et bien. Fin 85, il compose un morceau qui se veut humoristique parlant qu'il faille se tenir debout...pour quelque chose. Sans jamais préciser quoi. Il voulait principalement dire qu'il fallait rester fidèle à soi-même et authentique. C'est une des raisons pour lesquelles qu'il lancera les prochains albums sous son vrai nom, mais pour celui-là, il y a rappel du félin cougar. Il y fera chanter sa vraie grand-mère (paternelle), enregistrera dans son studio personnel de Belmont Hall, en Indiana, où REM y fera aussi son 4e album, voulant travailler avec le producteur de Mellencamp, Don Gehman. 4 singles en seront tirés, ce qui était signe, dans les années 80, qu'on avait un excellent album entre les oreilles. J'achèterai la cassette que j'écouterai beaucoup sans réaliser avant aujourd'hui que non seulement j'avais un morceau supplémentaire pour l'avoir acheté sur ce support, mais que Ry Cooder y jouait aussi. Ricky Lee Jones est également invitée sur un des morceaux. Mellencamp, dans un parfum folk, mais rock aussi, a vu que Springsteen a fait mouche en parlant du désenchantement de la dignité ÉtatsUnienne, il veut aussi parler qu'il faut en être fier. Désenchanté aussi, mais fier quand même. Il ne sera pas 100% content de son produit final trouvant que certains morceaux n'étaient pas clairs et qu'il n'avait que lui à blâmer pour ne pas avoir rendu ça plus clair. Mellencamp, intense et conscient du déséquilibre nerveux duquel il est atteint depuis toujours, trouvera difficile le succès qu'il aura avec cet album puisque tous les sens sont suraiguisés par le succès, les bons comme les mauvais. Guidé par l'envie de rendre justice aux racines folks, country et de l'americana, Mellencamp offrira un album qui coûtera moins que le 5,780 000 de ventes qu'il rapportera. Ce qui ne sera pourtant pas son meilleur vendeur à vie, mais sera son second. Ce sera aussi un point tournant pour lui, qui se sent maturer et bientôt fera beaucoup pour les fermiers des États-Unis.Il parle perte d'innocence (comme Springsteen l'avait aussi fait un an avant) la légère implosion du milieu des États-Unis, de solitude, moins d'amour que de dignité, qui commence toujours par de l'amour de soi de toute manière.
Pour amateurs de musique folk, Springsteen, rockabilly, de cols bleus, d'humilité et de fierté bien équilibrées, de country, de rock, de roots rock, de contempoary rock, de heartland rock, d'americana.
Cet album a été créé il y a 40 ans, même si lancé le juillet suivant.
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