Aux États-Unis bien entendu.
Où trouves-t-on autant de fusils que de bouteilles d'eau ?
Julia avait 17 ans. Pour l'été, elle travaillait pour sa tante qui était propriétaire d'une boutique/épicerie/pharmacie dans les montagnes de l'Oregon, boutique adjacente à un hôtel pour randonneurs qui appartenait aussi à cette même tante. Soeur de sa mère.
Tout était relativement tranquille dans cette boutique qui était grande et avait des allures de chalet avec ses plafonds hauts. Julia pouvait travailler seule sans s'inquiéter de vol, la circulation y étant relativement rare et peu nombreuse. Le rythme de consommation, assez lent pour un(e) employé(e) seul(e). La boutique était ouverte de 7h00 le matin à 17h00. En soirée, la boutique avait ce qu'il fallait pour faire ses propres savons et elle était habile à les faire, entre 17h00 et 21h00. Un jour, un grand homme, de plus de 6 pieds, facilement plus de 250 livres, avec une barbe éméchée et assez sale, est entré dans la boutique. Il a pris quelques articles, dont un savon et s'est rendu à la caisse de Julia. Sans scrupules, il l'a dévisagée de haut en bas, comme on regarderait une statue. Pour tout bonjour, il a dit "C'est toi qui fait ces savons?". Ce à quoi Julia a répondu qu'elle faisait de savons, oui, mais qu'elles étaient plusieurs à le faire et ne savait pas précisément si elle avait fait celui-là. Il lui demanda de sa voix grave, du tac-au-tac si elle faisait aussi à manger. Ce qui surpris Julia. "je...je ne fais pas ce qu'on vend ici, mais je sais faire à manger, oui..." dit-elle. Le grand homme sourit, paya, sorti.Mais dans les jours qui ont suivi, il est continuellement revenu à la boutique. Achetant des babioles comme prétexte pour lui parler davantage. Il devait avoir près de 60 ans. Il lui a peu à peu dit qu'il habitait seul dans une cabane dans le bois, chassait pour manger principalement et trouvait qu'il ne serait pas fâcheux d'avoir une belle jeune femme comme elle dans sa maison pour l'accompagner certains soirs. Julia, légitimement, a commencé à trouver sa présence très inconfortable et en avisé sa tante, toujours très occupée, qui en avait d'abord ri, car oui, elle était jeune et jolie, avant de la prendre au sérieux et lui dire que la prochaine fois qu'il serait en magasin, de la prévenir. Elle irait lui parler.
Mais avant qu'elle ne le revoit en magasin, quelque chose de plus grave s'est produit. Un soir, retournant seule à sa voiture dans le noir hâtif d'automne, elle remarqua que le camion de l'homme s'y trouvait aussi, un peu plus loin. Sans y porter trop attention, elle a hâté le pas afin de se rendre à sa voiture, barrer les portes et tenter de partir. Tenter, oui...car la voiture ne partait aucunement. Elle a d'abord fait semblant de ne pas l'entendre, sachant que c'était lui qui cognait à sa fenêtre. Mais il a commencé à forcer la poignée et frapper plus fort sur la vitre. Elle lui a crié de la laisser tranquille, que son père arrivait la chercher. En vérité, elle n'était pas en contact avec son père depuis ses 5 ans. En revanche, elle avait composé le 911, et des policiers étaient en route. Ce qu'elle ne lui dit pas afin de ne pas l'énerver davantage. Il a ri et dit "Non, ton père n'est pas en route" ne croyant aucunement son bluff. Il ne l'avait aussi pas vue parler au téléphone. Mais elle avait composé le 911 et laissé les sons des cris de l'homme et le tapage dans sa fenêtre qui ont affolé la 911 qui envoyait des secours. L'homme hurlait de le laisser entrer. L'homme a quitté pour se rendre à sa propre voiture et en revenir avec une barre de métal. Toutefois, c'est au retour vers la voiture de Julia que deux randonneurs, sortis de leurs chambre d'hôtel, deux bons samaritains, armés, alarmés par le tapage, ont pointé leurs armes en direction du grand homme pour lui dire de cesser son manège. Ce qu'il a fait jusqu'à l'arrivée des policiers.Julia a ensuite appris que l'homme avait un passé criminel de violeur, était atteint de maladie mentale, et qu'il avait un plan écrit sur papier de kidnapping qui commençait par le sabotage de la voiture de Julia, dont il savait le nom car elle était forcée de la porte dans sa boutique, à sa poitrine sur laquelle il ne manquait jamais de poser les yeux.
Elle compris qu'elle avait été sauvée par 2 fusils.
Uu bon endroit, au bon moment.
Puis, il y a l'histoire de celui que ses parents, amoureux des armes, en Georgie, ont baptisé "Colt", il y a 14 ans. L'an dernier, Colt a fait des menaces de mort sur l'internet qui ont forcé la police a intervenir et à en parler avec ses parents.Qui ont fait semblant d'écouter et lui ont donné la plus douce des tapes sur les doigts. Quand Noël est arrivé, c'est un fusil, qu'il avait appris à tirer depuis ses 11 ans, que Colt à reçu. Une arme juste à lui.
Qu'il a utilisé en début d'année scolaire. Parce qu'il avait des pulsions de rage inasouvis.
Et que c'est toujours l'argument final, aux États-Unis quand on est démuni.
La mort par balle de fusil est devenue la cause #1 aux États-Unis des morts non naturelles, devant la mort par accident de voiture.
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