jeudi 4 août 2022

Taiwan Blues

Taiwan, officiellement connue sous l'appellation République de Chine, est une île séparée de cette Chine.  L'île est gouvernée indépendemment du gouvernement communiste chinois, qui elle, est République Populaire de Chine depuis 1949 (RPC). La RPC perçoit l'île comme un territoire hors-la-loi, et veut annexer le territoire au sien. 23 millions de Chinois peuplent cette île et se sont démocratiquement voté un gouvernement indépendant. 

Les tensions se sont ravivée depuis l'élection de 2016 où la présidente Tsai Ing-Wen a succédé à Ma Ying-Jeou. Lui, avait des ententes avec la Chine. Des "compromis" pour acheter la paix. Ce que Ing-Wen n'a rien à cirer. Pékin fait voler ses avions agressivement bas et autour de l'île, afin de montrer qu'elle grogne sur la rive d'en face. Une attaque contre Taiwan cache le potentiel d'éveiller l'ours démocratique que sont les États-Unis. Encore plus depuis le passage de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants des États-Unis de 2007 à 2011 et qui l'est de nouveau depuis 2019. 

La Chine dit qu'il n'existe qu'une seule Chine et que Taiwan en fait partie. Elle appelle l'idée le principe de l'unique Chine. Qu'elle compte unifier. La Chine se base sur le consensus de 1992, un "consensus" sur lequel les deux partis qui l'ont signé ne s'entendent pas sur ce qui devrait être compris. Ce qui confirme qu'il n'y a aucun consensus. 

La constitution de 1992 Taiwainaise reconnaissait les territoires de la Chine, la Mongolie, l'île de Taiwan, le Tibet et le sud de la mer de Chine, comme étant République de Chine.  Et non République Populaire de Chine. Tsai, dès son discours inaugural de présidente, disait qu'elle comptait continuer les relations avec la Chine, sous le principe que la souveraineté Taiwainaise reste non compromise. Ce que la Chine n'entends aucunement reconnaître.  Tsai a rejeté, de son côté l'idée qui voulait un pays, deux systèmes. Taiwan veut la paix toute seule de son côté.

Taiwan n'est pas membre de l'OTAN ou de l'ONU. La Chine s'assure, bien entendu, de leur bloquer toute envie d'y être membre. Taïpei, capitale de Taiwan, s,est plainte, durant la pandémie, d'avoir été bannie des colloques de l'Organisation Mondiale de la Santé, elle, qui, comme toutes les îles, a obtenu un bilan remarquablement bon, en deux ans. (bien entendu c'est dirigé par une Femme!) .

Les pays démocratiques, le G7 aussi, ont déploré l'absence de Taiwan qui réclamait fort d'y participer puisque si voisine de là où tout a commencé. 

Par prudence, des relations diplomatiques prennent place non seulement partout dans le monde, mais beaucoup avec la Chine, même, afin de contrôler le grand frère. Connais ton ennemi, garde le près de toi. Les États-Unis arment en secret pas super bien gardé l'île. 

Les États-Unis gardent une ambiguïté, disant, (des années Reagan) que Taiwan fait bien partie de la Chine, mais que le pays de l'Oncle Sam se réserve le droit d'armer l'île si elle a besoin de se défendre, peu importe l'agresseur, même si il vient de l'intérieur. Ceci a obligé un certain équilibre gardant chacun dans son silo diplomatique. Mais Joe Biden, depuis le début de sa présidence, n'a pas caché son penchant naturel. 

Sous les présidences, (W)Bush, Obama, Trump et Biden, on a armé pour des milliards de milliards de fois, Trump vendant le plus, avec 118 milliards d'armement, en 2018, à l'île de Taiwan. Biden avait été le premier Président des États-Unis à inviter à assister à son inauguration, des délégués taiwanais. On entraine leurs soldats et on les forme sur le terrain et sur l'eau, des bateaux américains s'y rendant très souvent.

Taiwan a rapporté des milliers de cyberattaques de la part de la Chine, afin de les intimider, devenant plus fréquentes depuis 2020. En 2016, l'interférence frauduleuse dans l'élection était criante mais la démocratie a prévalue. Toutefois, 6000 comptes gouvernementaux ont été piratés par la Chine depuis 2018.  La Chine a restreint le tourisme dans l'île, qui est passé de 4 millions de visiteurs par année, en 2015 à 2,7 millions, dès 2019, avant pandémie. Les chaines d'hôtel, compagnies aériennes, les pays qui ont montré clairement des sympathies avec Taiwan, ont tous subit la risible intimidation chinoise, qui inclus les menaces minables de cette semaine quand Pelosi s'est rendue sur place. 

La Chine a "fermé" l'espace aérien autour de l'île, ce qui n'a pas empêché Pelosi d'atterrir et de décoller à sa guise quand même. On a déployé ensuite de juvéniles manoeuvres militaires autour de l'île (voir photo plus haut), en plus de donner des sanctions économiques à l'île. S'attaquer à la plus petite des deux nations, toujours la tactique des lâches. 

Mais pendant quelques minutes surréalistes, quand les États-Unis ont confirmé qu'ils avaient eu la permission de tirer à vue, si sentis menacés, du ciel, on a eu l'impression de vivre, 60 ans plus tard, notre moment deux bateaux en direction de Cuba... 

Des souffles se sont retenus.

Parfois je me sens étouffé par ma/mes jobs. 

Mais piloter un avion direction Taiwan, ce jour-là, m'aurait fait suer plus que n'importe quoi. 

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