mercredi 3 août 2022

Bêrets

Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli. mieux connu sous le nom de pape Pie XII, qui a régné (qui, araignée:) au sommet de l'Église catholique entre le 2 mars 1939 jusqu'à sa mort en 1958 a un jour dit lucidement: "Ceux qui contrôlent l'argent et le crédit contrôlent nos vies". 

Vérité de la Palice.

Ceci a été saisi par certains qui ont Dieu à la souche comme un avertissement que Satan pouvait prendre le contrôle de nos vies. Quand il y a Dieu, il y Satan, tout juste à côté. Voilà une des raisons pour laquelle il faille faire "delete" quand vient le temps de faire une place à la religion dans nos vies. Nos vies sont beaucoup plus grises que ce noir et blanc. Certains, les plus sages, le comprennent. Pas tous.

Au Québec, dans les années 60, ce message a été vite interprété défavorablement. Un mouvement, (existant depuis 30 ans, déjà) appelé les Bérêts Blancs s'est donné comme mission de "ne pas détruire la base de toute société, la famille" (leurs mots). Leur définition de la famille ? Une femme qui fait des enfants, les élève et gère la maison, son "nid douillet" (leurs mots encore) toute son existence. Vivant donc, assez peu pour elle. Très 2022

Si je fais un parallèle avec notre époque c'est qu'encore une centaine de ces gens, des dits Bêrets Blancs, vivent encore au Québec, et souhaitent le retour du contrôle des écoles par les églises. Des phrase vides comme "privés d'une mère aimante, ils ne peuvent plus se tourner vers l'école" sont entendus de leur part.

Cette seule phrase soulève des tonnes de questions. Pourquoi seraient-ils privés d'une mère ? on blâme le concept du divorce ? Pourquoi ne pourraient-ils pas se tourner vers l'école ? Ma mère, aujourd'hui retraitée, a été enseignante dans l'école la plus pauvre de la région de Québec, toute sa vie. La plus ethnique aussi. Vous débarquiez d'un bateau, d'un conteneur, vous ne parliez ni anglais, ni français, vous étiez un cas de DPJ, vous atterrissiez inévitablement dans son école, dans le 418. Pour ne pas créer d'ostracisation, dans plusieurs cours autres que les apprentissages de langues, on croisait les étudiants réguliers (dont le réalisateur Québécois Louis Bélanger) aux nouveaux arrivants et aux cas de DPJ dans ses cours à elle, qui étaient des cours de musique. On a même hébergé 5 de ces enfants de DPJ en famille d'accueil sous notre toit pendant un temps. Pendant deux ans, les 5 en même temps. 

Sans l'école, ces jeunes auraient continué de vivre une certaine forme d'enfer dans les familles qui étaient les leur. L'école les as sauvé de leurs familles. 

"L'argent n'a pas détruit que la famille, c'est la société toute entière qui est sous son joug. Les banques sont d'ailleurs la représentation matérielles des forces du mal....

Comme ce prêt pour l'achat d'une maison. Maudites soient les banques qui nous permettent d'acheter une maison!

"C'est une dictature...

(...)

Bon, à ce mot, lorsque lancé autrement que de manière ironique, au Canada d'Amérique, au Québec d'Amérique, ne peut pas être pris au sérieux. Pour rire, oui, la dictature du sablier sur un ordinateur quand Outlook ou excel ne répond pas. La dictature de Despacito sur les ondes radios, au moins un été, oui. La dictature de l'attention accordée aux Canadiens de Montréal, l'hiver, oui. Mais la vraie dictature, on ne la connait pas du tout. Tout ceux qui en parlent et qui l'applique à notre Québec ou à notre Canada, ne sont pas que dans la marge mentale du bon sens, mais sont aussi de très mauvaise foi ou parfaitement ignorants.  Assurément immatures. 

Les propos que je rapporte nous viennent tous du même homme. Qui est celui qu'on envoie aux médias pour parler de leur mouvement. Leur porte-parole. 

Le Québec a déclaré ce mouvement, secte.  Puisque confirmé intégriste religieux. Ils sont aussi drôles que dangereux.

Là dessus, ils se rapprochent beaucoup, beaucoup, beaucoup, de tous ceux et celles qui se sentent attirés par le Parti Conservateur du Québec d'Eric Duhaime. Pas surprenant que la présentation de chacun des ses candidat(e)s, tourne souvent au cirque. Ils s'expriment relativement mal, disent des choses étonnamment insensées, répètent des mensonges, déjà démystifiés, ils font rire d'eux, malgré eux. Ils sont aussi dangereux. Parce qu'ils croient leurs mensonges. Et désinforment largement.  

Bérets ou PCQ et supporteurs du parti (ou républicains, aux États-Unis), ont en commun d'avoir une très grande aversion des médias qu'ils considèrent à la solde d'intérêts financiers contre lesquels ils ne peuvent jamais se retourner.  Ce qui est parfois vrai, mais toujours si facile à identifier. Sophie Durocher peut écrire une chronique entière où on comprendra qu'à la source, ce qui la motivait à écrire ce qu'on lit, est la jalousie de voir Québecor (son employeur) ne pas avoir été aussi futé qu'un autre journal rival pour un scoop. Dans Le Devoir ou La Presse, même chose, on souligne facilement les inclinaisons des chroniqueurs si on a un minimum de jugement. 

Quand j'étais plus jeune, pour parler de quelqu'un de légèrement nul, on pouvait le traiter de "bérêt". Je ne sais pas si ça venait des rétrogrades Bêrets Blancs. Mais ça ferait beaucoup de sens. 

Les candidats du parti d'Eric Duhaime sont étonnants de stupéfaction parfois. De vrais bérets. 

Je n'arrive pas à me faire croire que l'usure du pouvoir et l'écoeurement envers François Legault, toutes les aversions qu'on peut avoir pour son parti d'hommes d'affaires, pourrait faire du parti (très) CONservateur de Duhaime, un parti d'opposition, dans deux mois, jour pour jour. 

Duhaime et ses semblables doivent être ridiculement inexistants dans les votes.

Inexistants socialement. Un point d'exclamation dans le paragraphe de notre contrat social, sans plus.

Poussières sous le tapis. 

Autant que les Béret Blancs.  

  Ajout: un sondage du jour les place bons derniers sur 5 partis en prévision des intentions de vote. 

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