mercredi 10 août 2022

Femmes d'Espoirs Heureux


On aura beau dire ce qu'on voudra, je suis assez impressionné, et fier, de l'évolution de la Femme Québécoise. 

Ce ne sont peut-être que mes yeux et ma tête, mais je sens qu'on se rapproche, année après année, du traitement égalitaire dans les chances dans la vie, au Québec entre hommes et femmes. Mentalement, je suis là depuis toujours. C'est la faute à mes parents. J'ai deux soeurs plus jeunes et elles on eu absolument toutes les mêmes chances que j'ai eues dans ma vie. Elles étaient toutes deux de mon équipe de baseball, j'étais de leur équipe de patin de vitesse (pour les pratiques)et ainsi de suite. Je dirais même qu'elles en on eu légèrement plus. Ce qui ne m'a jamais dérangé, je suis peu capable de jalousie. L'envie malsaine, connaît pas. 

La Femme Québécoise a énormément évoluée entre nos grands-mères, arrières-grands-mères, nos mères, nos soeurs, nos amies, nos enfants. Entre ma fille de 19 ans qui jouait hier son premier match de sa nouvelle saison de flag-football (avec/contre des boyz, parfois de mon âge et 6 fois son poids) et Mon arrière grand-mère qui ne pouvait pas avoir de compte de banque ou sa fille qui devait demander la permission à son mari pour aller à la banque, des pas de géants ont été faits, quoiqu'on en dise. 

Vous remarquerez que je place toujours un F majuscule au mot Femme et le ferai peut-être jusqu'à la fin de ma vie. Elles sont majeures dans nos vies, car elles sont la vie. La porte. L'inspire. Font du fond de l'air, une musique. Sont le flots du long fleuve pas toujours tranquille. 

J'avais attaqué, il y a 5 ans, la série Girls de Lena Dunham avec l'envie première de tenter de comprendre un peu mieux la psyché féminine. De m'y ouvrir. Bon, elle ne détient pas toutes les clés, mais c'était une plongée. J'ai aimé l'imperfection présentée. Je n'ai pas vu son premier film, ni son deuxième, lancé la semaine passée. Mais j'en ai vu des bouts. Et l'ai entendue parler de son film. Encore très imparfait, parait-il. 

Dunham, digne de sa génération, offre beaucoup d'elle-même dans ce qu'elle raconte. Dans Sharp Stick, elle présente une jeune femme, ayant dû avoir recours à une hystérectomie, qui a laissé des cicatrices physiques et émotionelles, et qui a provoqué chez elle, une précoce ménopause. Lena a vécu ça, personnellement. Afin de rattraper ce qu'elle considère, de belles années perdues au lit, le personnage qu'elle met en scène, après avoir été longuement effrayée par l'acte sexuel en raison de sa condition nouvelles, choisit de se lancer dans l'idée d'affronter la bête de face et de ne pas laisser passer le plus beau de sa jeunesse à NE PAS avoir de relations sexuelles. 

Je ne verrai pas le film, à moins qu'il ne me tombe sous les yeux (par curiosité) car je lis qu'il est passablement incomplet et semble avoir été fait afin de libérer Dunham d'un malaise personnel qui, au final, ne fait pas complètement mouche. Mais la prémisse m'a beaucoup plu. Le même type de prémisse, au masculin, ne passerait même pas le pitch aux producteurs. Mais venant d'une Femme, incarné pas une Femme, c'est nettement plus intéressant. Dunham traite du désir sexuel féminin de front, ce qui est encore rare chez les auteures d'Amérique. (Et trop peu en Europe). Mais qui l'est de moins en moins.  

Ce qui me frappe, est qu'en salle, en ce moment est présenté Sharp Stick, où Sarah Jo prend sa vie sexuelle en main afin de ne pas gaspiller les meilleures années de sa vie à ce niveau; tandis que dans Good Luck To You, Leo Grande de Sophie Hyde, Emma Thompson, 63 ans, enseignante scolaire à la retraite, engage un travailleur du sexe afin d'avoir au moins une fois dans sa vie, du bon sexe, et peut-être même un orgasme, phénomène qui lui est si étranger, malgré son âge.  Elle acceptait que sa vie eût été ponctuée de très mauvais sexe comme sa réalité jusqu'à très tard dans sa vie. Ce que Sara (26 ans) Jo tente, au contraire, de prévenir. La première tente de jamais être la seconde. 

Ces 2 types de Femmes existent encore beaucoup sur terre. Mais encore une fois, de manière de plus en plus égalitaires. Il me semble. Ici, en tout cas. On en a presque autant qui vivent leur sexualité au gré de leurs envies, au rythme de leurs passions, qu'il y a en qui s'abandonnent à la platitude au lit, ou à l'abstinence après un temps.  

Femme est espoir à bien des égards. 

L'espoir est que l'homme arrive à comprendre ce qu'est être une Femme, et que les Femmes comprennent qu'un homme n'est ni (toujours) à craindre, ni à combattre, ni à soumettre. 

Je me trompe peut-être partout.

Je suis imparfait, moé too. 

Le Time a lancé un intéressant article sur 12 Femmes qui travaillent fort à rendre le monde plus égalitaire. Ce qui est tout à fait nécessaire. 

Aucun commentaire: