dimanche 1 juillet 2018

Fratries

Il y a quelques années, j'ai vu une publicité à la télé, plutôt conventionnelle, où un homme vous parle directement puisque vous écoutez.

Bien entendu je ne me rappelle pas du produit qu'on voulait me vendre. Mais je me rappelle de celui qui essayait de me le vendre. 

C'était Marc Cassivi.

Non.

Ce n'était pas le journaliste culturel versé sur le soccer de La Presse, c'était son frère jumeau. Ça m'est longtemps resté en tête. Il est identique. Comment avoir une carrière télé si votre jumeau est déjà plus connu que vous? Le visage du jounaliste Marc Cassivi nous as été connu depuis une bonne dizaine d'année. Peu de gens savent qu'il a un frère jumeau. Donc une carrière dans la fiction du jumeau est quasi impossible. D'ailleurs on ne l'a plus jamais revu depuis. Il doit vivre d'autres choses. Un jumeau trop public oblige-t-il l'autre à l'ombre? C'est une question qui me reste en tête.

Et c'est une question qui pourrait être posée aux invitées des soeurs Magalie & Eugénie Lépine-Blondeau qui seront à la barre d'une émission radio estivale cet été, et ce, dès cet après-midi, 14h, appelée Tricotées Serrées. Au féminin. Fameusement séduisant. 

Les deux soeurs traitront de la fratrie. Principalement entre soeurs. Il y aura des voix masculines à toutes les émissions, mais ce sera principalement entre soeurs. Je trouve très 2018 de mettre principalement au féminin et, au besoin, au masculin. La terre nous as tellement habitué à l'inverse depuis toujours.
L'épisode d'aujourd'hui sera différent des autres puiqu'il présente surtout Magalie et Eugénie, séparée par 7 ans, mais tricotées serrées. Mais dans le autres, les soeurs recevront des soeurs, des fratries, surtout des soeurs, et auront des conversations sur les relations qui unissent, ternissent, glissent entre même sang. Une conversation féminine auxquels on est tous invités sur les canaux familiaux.
Je sais qu'elles recevront entre autre les 4 soeurs David: Hélène, Anne-Marie, Thérèse et Françoise.

Dans la série radiophonique estivale on y parlera politique, engagement, deuil, attachement, rivalité, compétition, de demies-soeurs, de jumelles, de familles reconstituées, d'attachement, de détachement, de liberté et à la base de tout ça, d'amour.

La source de tout.

J'ai souvent dit que j'ai été élevé, garçon aîné avec une soeur, 13 mois plus jeune et une autre 37 mois plus jeune, comme un fils unique. Aimé et chéri avec excès par un père excessif. J'ai été témoin de l'évolution de leurs relations sur plus de 45 ans.
J'ai vu Janiper Juniper, la plus vieille, tenter de "diriger" Greenjelly, la plus jeune, celle-ci s'en tanner, les deux se brouiller, les deux se débrouiller, allant même jusqu'à habiter ensemble. Et maintenant être si proches l'une de l'autre que j'en suis facilement écarté. Sans efforts. (Mais il faut aussi dire que je suis furieusement indépendant). Je me demande souvent, si ma mère allait rejoindre mon père dans la mort, si je resterais en contact avec mes soeurs. Elles sont dans le 418 depuis si longtemps et moi dans le 514 depuis plus de 25 ans. Mais même avant, je n'étais pas si proche de mes deux soeurs.

Souvenir comique qui me vient en tête et qui démontre bien comment J.J. tentait souvent de guider GreenJ. Çe devait être autour de 1979 puisque dès 1980, je couchais au sous-sol, tout seul. J'avais mon royaume. Ça veut dire que j'avais 7 ans, JJ, 6, et GreenJ 4. En 1979, on couchait tous les trois en haut. Moi dans une chambre donnant sur le stationnement, et mes deux soeurs, dans un lit superposé, la plus jeune en haut, dans la chambre voisine.
Pour rigoler, je rampais au sol de ma chambre à la leur, en agile espion, et me rendait sous le lit de J.J. sans qu'elles ne s'en apperçoivent. Si moi je me racontais des histoires pour m'endormir, elles avaient le luxe de pouvoir converser. Je m'amusais à choisir le bon moment pour m'annoncer bruyamment et les faire hurler de peur. Parfois plus d'un fois le même soir. No wonder on est jamais resté proches...
J'avais, un soir, surpris une conversation fameuse.

Ma plus jeune soeur, Greenjelly, tout à fait candide:
"Oh! aujourd'hui, J.J. j'ai vu le plus beau des papillons, un papillon tellement vert!"

JJ:
"Ah ben oui! je sais c'est quoi"

Greenjelly:
"C'est quoi?"

JJ:
"C'est un papillono verto..."

Et là, j'ai explosé de rire, faisant hurler mes deux soeurs et ridiculisant J.J. qui bullshittait beaucoup trop.

L'émission des soeurs Lépine-Blondeau sera ma manière de me reglisser sous leur lit. 
La bullshit en moins.

Enfin, je le découvrirai.

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On dit que c'est la fête de notre pays frère, le Canada d'Amérique.

Ici on ne fête pas tellement ça. Pas autant que la fête du Québec. Le 1er juillet, en fait, on fait ce ue certains rêvent de faire de leur pays frère: on déménage.

Même dans la Ligue Nationale de Hockey, c'est la date où des dizaines et des dizaines de joueurs changent d'adresses.

Je vais en jaser, avec les frères que j'ai pas eu, pas mal toute la journée: Jocko deMoko from Chicago et mon fils.

Fameuse journée pour changer d'air.

  

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