lundi 2 juillet 2018

Cinema Paradiso************************Big Fish de Tim Burton

Chaque mois, dans les 10 premiers jours, je vous parlerai de films. Tout comme je le fais pour la zizik (vers le milieu) et pour la littérature (dans les 10 derniers jours).

Je vous en raconte la petite histoire parce que je l'ai jugée digne d'intérêt pour sa facture visuelle, son esthétique, ses choix de direction, de casting, de sujets. Parce que le film m'a marqué d'une quelconque façon et pourrait en marquer d'autres.

Il est presque toujours issu de ma collection privé de DVD/Blue Ray.

Le cinéma je l'ai étudié, j'y ai oeuvré, parfois encore, j'aimerais y habiter.
Mon oeil y accorde encore beaucoup d'attention.

BIG FISH de TIM BURTON

Le livre de Daniel Wallace est lancé en 1998. Alors que j'apprends que je serai papa. John August, scénariste du film Go! convainc Columbia Pictures d'en acheter les droits. Le livre raconte l'histoire d'un vendeur commercial racontant la sienne à son fils, ponctuée d'aventures parfois vraies, parfois invraisemblables. Afin de simplement renouer avec lui. Steven Spielberg s'intéresse au projet et veut y attacher Jack Nicholson dans le rôle du vieux narrateur. Toutefois, quand Spielberg termine Minority Report, il saute tout de suite sur le projet de Catch Me If You Can. Et préfère s'y concentrer.

Tim Burton et Richard D. Zanuck à la production, viennent de vivre une belle expérience avec la refonte de La Planète des Singes. Ils prendront le relais, amenant Albert Finney dans le rôle du narrateur et Ewan McGregor pour l'incarner plus jeune dans ses aventures. Le thème familial est particulièrement près du coeur de Burton qui perd son père en 2000 et sa mère deux ans plus tard, un mois avant qu'il ne signe pour tourner le film. Il le tournera, le coeur en veille, en Alabama, dans le style gothique du sud.

Le film sera lancé en décembre 2003, année où je deviens papa pour la seconde fois...

On y raconte l'histoire d'un père et de son fils qui se connaissent trop peu. Et qui s'apperçoivent que l'un ne voit pas beaucoup de lui-même en l'autre et vice-versa. Le film trouve que son père n'a jamais été honnête avec lui puisque ses nombreuses histoires invraisemblables ont toujours semblé inventées.  La quête du père est d'être le plus gros poisson de l'étang, tandis que celle du fils est de simplement voir un chemin entre les algues.

Ça ressemblait beaucoup à la relation que j'ai eu avec mon père. Qui allait mourir 6 ans plus tard presque jour pour jour. Mais nous ne le savions pas encore.

On raconte l'histoire d'Edward Bloom, vendeur commercial, apprenant qu'il a le cancer, et qui veut raconter à son fils qui il est, ce qu'il apprend à conjuguer au passé. Des géants, des sorcières, un cirque, un loup-garou, la guerre de Corée, des jumelles siamoises coréennes, seront impliqués dans ce film merveilleusement mis en lumière par la caméra de Phillipe Rousselot, et mettant en vedette Finney, McGregor, Billy Crudup, Jessica Lange, Helena Bonham Carter, Alison Lohman, Robert Guillaume, Marion Cotillard, Steve Buscemi et Danny DeVito.

Daniel Wallace y fait un caméo en enseignant d'économie. Loudon Wainwright III, père de Rufus & Martha et ancien époux de Kate McGarrigle, y fait aussi un rôle dans la peau d'un homme du village. Helena Bonham Carter y incarne deux rôles, dont celui d'une sorcière. Elle était enceinte de Burton lors du tournage. Dans la scène du spectre au village, le premier homme qu'on apperçoit au banjo, ressemblant à Robin Williams, est plutôt Billy Redden, célèbre pour son banjo 31 ans plus tôt, dans Deliverance de John Boorman, alors qu'il n'était qu'un enfant.

Alison Lohman y est d'une beauté absolue et me rappelle un amour de jeunesse.

Difficile aussi de ne pas tomber amoureux de l'approche de Tim Burton pour la plupart de ses films. Des ses 18, j'en ai vu la moitié. Celui-là étant de loin, mon préféré au point de le posséder. Ma copie est accompagnée d'un livret de contes, et de dessins signés de la main de Burton, habile en la chose.

Voilà un film pour père et fils, amoureux du sud des États-Unis, rêveurs, amateurs de moments enchanteurs comme Forrest Gump pouvait en contenir, et amateur de bonnes histoires, bien jouées, tournées, racontées et produites.

I think o' you daddy-o quand je revois ce film très beau.

Rest in peace in your sea, big guy.



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