vendredi 6 juillet 2018

10 X Neil Young

Ce soir, je serai devant Neil Young et ses Promise of the Real.
Toutes ouïes.
Promis pour vrai.

Fin mars dernier, j'avais acheté mon laisser-passer pour le Festival d'été de Québec. Je savais que j'irais voir Jethro Tull (hier) et Neil Young (ce soir). Dans le but de me (re)mettre en oreille ces deux artistes du passé, je me faisais deux listes de lecture sur Spotify des meilleurs moments (selon moi) des deux artistes.

Pour Jethro Tull, j'ai découvert plus blues que je ne croyais les connaître. Beaucoup aimé. Ai écouté au moins pendant une semaine. 20 titres. Pas vu hier. Travaillé.

Mais Neil. Neiiiiiiiiiiiiiiiiiiil. J'ai concocté une liste de 45 titres. Pas été capable d'en mettre moins. Savouré chaque morceau. Pendant un mois et demi facilement. Écouté encore aujourd'hui. Avec bonheur et excitation. Peut-être que cet alignement de chansons sera meilleur que celui de ce soir, on le dit grincheux sur scène.

Voici selon moi les 10 meilleurs albums de Young. Et pourquoi, selon moi.

Harvest Moon (1992)
L'harmonica est un bijou pour mes oreilles. 20 ans complètes après la parution d'un de ses chef d'oeuvre (plus loin), Neil nous en offre une sorte de suite. Créée en partie, en raison de l'acouphène développée pendant les sessions et la tournée de Ragged Glory, l'album se présente très doux et principalement acoustique. Avec beaucoup des musiciens de 1972, les repères étaient faciles à trouver. Album tranquille, d'été, à écouter les pieds sur la galerie. Face à un champs. Librement. Alcool en main. Introspectif et relax.

Zuma (1975)
Alors que planète vire disco, Neil, et Crazy Horse, plongent dans une tapisserie de guitares très intéressante. L'album se trouve étrangement à la fin d'une époque pour Young, mais au début d'une autre en ce qui concerne sa relation très guitarisée avec Crazy Horse. D'ailleurs un morceau de cet album reste un de ses meilleurs ever. Et son jeu de guitare y est pour beaucoup.

Freedom (1990)
Cet album a été le premier que j'ai emprunté dans cette drôle de période (un mois?) où on a pu emprunter des CD au club vidéo, que nous enregistrions tous sur une cassette pour en garder les sons à jamais, avant que la loi des droits d'auteurs ne mettent son nez là-dedans. (J'avais visiblement aussi emprunté un album des Cowboy Junkies). Neil revenait d'années 80 terrrrrrrrrrrrrrrrrrribles, surfant sur les commentaires sociopolitiques avec l'arrivée d'une nouvelle décennie. Très bon album qui le gardait pertinent.

Ragged Glory (1990)
Comme Freedom le ressuscitait dans l'intérêt collectif, Neil retrouvait Crazy Horse pour faire un long jam de plusieurs jours dans un café (pour donner un feeling live) qui deviendrait un très intéressant album au final. Très guitare. Étonnamment mélodique. Très fluide au niveau des cordes. J'aime encore beaucoup aujourd'hui. Un des meilleurs efforts de Crazy Horse à mon humble avis. Neil avait dans la quarantaine avec son vieux band. Leur son restait pourtant extrêmement jeune. À l'orée du grunge.

Everybody Knows This is Nowhere (1969)
Tout premier album de Neil avec son band, Crazy Horse. Ils feront 11 albums ensemble (sur 40). Young compose ses trois meilleures chansons de l'album alors qu'il est malade dans le même après-midi. La fièvre disparaît tout de suite après. Excellentes mélodies, son brut. Deux pièces de plus de 9 minutes volent le show sur cet album. Un de ces morceaux sera même repris par The Byrds, dont l'un des membres est l'ami David Crosby.

Rust Never Sleep (1979)
10 ans après son premier effort avec Crazy Horse, il offre une face A acoustique et une face B bien branchée avec son band. Enregistré entièrement en spectacle face à une foule qui n'avait jamais rien entendu du produit. Ce qui les rend discrets. Et donne aux sons, une énergie intéressante, pleine de bravoure et d'anxiété mutuelle.

Tonight's The Night (1975)
Album hanté par la mort du roadie Bruce Berry et de celle de Danny Whitten lancé en 1975 mais enregistré dans une nuit de 1973. La compagnie ne voulait pas le lancer, le trouvant trop noir et d'un effet cathartique pouvant ne pas rejoindre le public. Faux. L'album est sombre, mais formidable.

After The Gold Rush (1970)
Ce patchwork de morceaux enregistrés en studio à L.A. ou à la ferme de Neil Young, avec Crazy Horse, sans, avec Nils Lofgren qui n'a que 18 ans, entre 1969 et 1970, établit Young, doux, paranoïaque et inspiré, comme un visionnaire important de la nouvelle décennie qui s'ouvre et un artiste fort excitant à suivre.

On The Beach (1974)
J'ai beaucoup hésité entre les deux premiers car je les aime de manière égales. Entièrement. TOUS les morceaux. On The Beach me parait plus unifié. L'autre plus varié. La mélancolie de cet album est touchante. Planante. Une face offre un hit en ouverture, deux blues entrecoupés d'un morceau à base de banjo et une plainte de pluie. La Face B est parfaite. C'est un vol dans la brume. Sur la plage. Un matin nuageux. C'est très beau. Et très bon. Voilà pourquoi ça n'a pas pogné à l'époque. Trop occupée à lyncher Nixon.

Harvest (1972)

Ce sera un fameux voyage ce soir.

Promis pour vrai.

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