J'ai attendu avant d'en parler afin de voir jusqu'où la psychose québécoise allait se rendre.
Je viens d'un drôle de coin de terre. Un coin légèrement paranoiaque.
Et vachement confus.
Un coin qui refuse de se questionner sur son propre unilinguisme.
Qui a la frousse des anglais comme nos parents, nos grands-parents(les mêmes aujourd'hui?), nos ancêtres avaient peur de l'enfer.
Un peu avant Noël, l'équipe du hockey des Canadiens de Montréal a donné un sujet de conversation pour les Québécois pour plusieurs mois. Voire plusieurs années. Les Québécois, pour leur part, ont trivialisé l'expression "gérant d'estrades" au point de s'en rendre ridicules.
Le club de hockey a limogé son ennuyant entraineur Jacques Martin pour le remplacer par Randy Cunneyworth. Un unilingue anglophone. Du coup, le Québec, émotif quand on touche à son sport, a tout simplement perdu la tête.
On a entendu les niaiseries les plus accablantes dans les semaines qui ont suivi la nomination. Et plusieurs en trouveront d'autres ici, d'un tout autre ordre.
"Le devoir du coach des canadiens est de communiquer avec les fans"
Pardon? depuis quand? Le seul et unique devoir d'un entraineur sportif est d'offrir au public un club excitant et gagnant. Et sa communication, sans équivoque, est avec les joueurs pas avec la foule, encore moins avec les journalistes. Les Canadiens depuis 1980 ont connu deux grands entraineurs mémorables: Jacques Lemaire et Pat Burns. Les deux ont quittés en critiquant le "devoir" de tenir un point de presse à tous les jours pour nourrir les pigeons. Lemaire s'est promis de ne jamais revenir justement à cause de ça et s'est amusé à gagner et à être le meilleur ailleurs. Burns a méprisé le concept et à Montréal et à Toronto. Il a gagné sa coupe Stanley ailleurs et raflé deux autres trophées de meilleur entraineur avec les deux autres clubs qu'il a dirigé.
"Le club des Canadiens est un club spécial"
Oui, les journalistes y prennent ÉNORMÉMENT de place. Depuis que Réjean Houle a fait tomber le mur entre les journalistes et l'instructeur en engageant un journaliste sans expériences comme instructeur, ceux-ci sont légitimement en droit de rêver. Ils voyagent avec l'équipe, ils font presque parti de l'équipe. Pas un jour sans trois, quatre ou cinq articles sur les Canadiens. Souvent, 4 pages. Même si il n'y a rien à dire sur le grand club. Je l'ai dit le Québec est un peuple émotif et il est composé de 25 050 coachs et gérants (arbitres quelques fois) le soir de matchs. Les 25 000 sont dans les gradins les 50 autres sont sur la passerelle et ont accès au vestiaire, aux douches, à la vie privée de nos joueurs. Joueurs qui viennent de partout dans le monde. Et on voudrait que notre entraineur soit francophone?...Le club des Canadiens est un club "spécial" comme vous dites mais il ne faudrait pas que ça deviennent péjoratif...
"On demande de boycotter les produits Molson"
(J'épargne ceux qui ont demandé ceci pour ne pas les humilier davantage). Moi au contraire, j'ai acheté un container de bière Molson. La dernière fois que j'avais entendu ce type de chantage c'était la communauté italienne de Montréal qui faisait l'exact même appel au peuple parce que les italiens trouvaient que Sergio Momesso ne jouait pas assez. Dans les deux cas, ne sommes nous pas en présence de fans qui prennent franchement trop de place? ILS COACHENT! Il s'agit du type de chantage que l'on voit dans les ligues mineures quand les parents veulent se glisser derrière le banc. Tout le monde a le droit à son opinion, c'est même nécéssaire chez des fans d'un club mais là, boycotter Molson? Plllllllllllllllllllllllease. (S'il-vous plait pour les chasseurs de sorcières). Les dirigeants sont si coincés par leur public que si ils s'avéraient d'échanger PK Subban, un choix qui pourrait être intelligent à ce stade-ci de sa carrière, le club ne s'en remetterait jamais dans le coeur des navets du public. Le joueur est trop populaire. La direction est totalement, TOTALEMENT prise en otage.
Nous sommes devenus si perdants dans nos têtes que 83% des Québécois ont le jugement obscurci par l'émotion et sont prêts à prendre n'importe quel plouc en autant qu'il soit capable de baragouiner le français. C'est devenu le critère #1!!! Et les compétences? ON S'EN MOQUE qu'il ne parle qu'anglais. Tant qu'il est BON. (vous vous rappeller? "être bon"?). Il faut cesser de comparer les pommes avec les bananes, dans le passé il n'y avait pas de russes, pas d'europèens, à peine quelques Étatsuniens et seulement 6 clubs. La langue commune de ses gens aujourd'hui, qu'on aime ou non, la langue des affaires c'est l'anglais. Et ne pas le voir c'est se raconter des histoires. C'est d'une imbécilité abyssale que de blâmer les canadiens de ne pas aligner plus de Québécois. IL Y A 30 CLUBS. Si on est assez crétin pour se bâtir un club de Mathieu Darche, Guillaume Latendresse, Maxime Lapierre et d'Angelo Esposito parce que notre critère premier est la francophonie allons-y! on a des années de premiers choix au repêchage devant nous. Les gens sont si racistes sans le réaliser que la francophonie des suisses de l'équipe n'est même pas évoquée quand on parle des francophones du Canadien.
Le pauvre proprio des Canadiens de Montréal a dû promettre (le con) que le prochain instructeur, le "permanent" serait lui, bilingue. Réduisant du coup son bassin de candidats potentiels à 20% sur toute la planète hockey. Si Cunneyworth réveille le club et offre une bonne fin de saison aux partisans, il devra s'excuser du bon travail, j'imagine. Et si jamais une coupe Stanley se pointe dans les mains des nains de Montréal (et leurs nombeux nains mentaux des gradins) faudra peut-être la restituer. C'est quand même un capitaine unilingue anglophone Étatsunien qui la soulèverait le premier (Gionta), suivi de deux unilingues canadien (Cammalleri/Gorges), ou d'un russe (Markov) et d'un autre Étatsunien (Gill). Le hockey a changé, c'est bête de penser qu'on doit se reconnaître dans le club. Le Québec est émotif. Vos voyez de l'émotion dans ce club depuis 5 ans?
Cunneyworth est plus qu'honoré de devenir l'instructeur des Canadiens et les gens le hue sur grand écran dans son propre aréna. Sale peuple. Sale, sale, sale peuple.
C'est drôle parce que moi je me situe carrément à l'opposé de tous ses cris et de ses grimpages de rideaux. Je réclamais ce type de changement depuis longtemps.
Il y a une marche d'imbéciles d'organisée pour aujourd'hui au Centre-Ville de Montréal. Ils auront tous des petits drapeux qui vont peut-être finir sur la glace en fin de match dans un concert de huées. Triste monde.
Dans tout la gênante agitation que cette nomination a créée, je me demande si Québec n'a pas eu une certaine révélation.
Québec la ville, je parle.
Parce que la LNH étudie toujours ses plans de déménagement pour certains clubs.
Vous croyez que ça plait aux bonzes de la LNH de voir ses crises de princesses immatures?
Ça doit faire reculer les plans d'amener à Québec un club comme Phoenix de quelques années.
Club qu'on est trop bêtes pour comprendre encore qu'on va les haïr.
Puisque le club de Phoenix ne compte AUCUN francophone.
Message aux gens de la Nordique Nation: battez-vous donc pour avoir l'une des prochaines classique hivernale et vous prouverez à cette tête de noeud de Bettman que Québec IS THE PLACE for a new club. Cet amphithéâtre extérieur se construit beaucoup plus vite que l'autre.
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