Il n'avait qu'un an quand sa mère est morte de l'infuenza en 1918. 4 jours plus tôt, c'est sa soeur de 8 ans son ainée, qui mourrait de ce même mal. Né dans une banlieue de Manchester, il aura l'impression que son père lui en veut toute sa vie d'avoir été le seul survivant de la maisonnée. Une corvée d'éducation pour papa. Il est alors élevé par une tante. Quand son père meurt en 1938 à l'âge de 55 ans, il ne laisse aucun héritage à son fils de 21 ans.
Enfant solitaire, il réussit généralement bien à l'école, très bien même et a une révélation sonore quand il entend sur une radio qu'il se construit lui-même, un solo de flûte qui lui donne le goût de la musique. Il voudra entrer dans les écoles de musique mais sans succès.Il apprendra par li-même à jouer du piano (ses tuteurs refusant qu'il étudie un métier de crève-la-faim) et écrira de la musique classique toute sa vie quand même.
À l'université, il rencontre la femme qu'il épousera en 1942.
Il participe à l'effort de guerre de manière parfaitement dissipée. Refusant tout forme d'autorité, il est continuellement réprimandé. Entre autre parce qu'il fait fliper la casquette d'un supérieur qui l'enguirlande, une autre fois parce qu'il cire le plancher de manière démesurée afin que les gens qui y passent glissent et tombent. Il est aussi séve`rement blâmé pour "désertion" quand il étire un congé auprès de son amoureuse. Étonnament, et peut-être pour forcer une raisonnabilité, il est promu sergeant. Pendant qu'il est à Gibraltar, sa femme est violée par des déserteurs de l'armée. Pour toutes les ânneries du passé, on lui refusera un retour auprès d'elle suite au crime. Extrèmement doué pour maitriser les nouvelles langues il se rend utile en français, en allemand et en espagnol (insultant même Franco dans sa langue).
Fort de son talent pour les langues, il devient enseignant en 1946. Dès 1954 on lui propose un poste qu'il accepte en Malaisie. Sur place, il apprendra aussi la langue de Malaisie. Ilse développe un hobby, l'écriture, et écrit un livre en 1956: Time For Tiger.
Alors qu'il enseigne maintenant au Bunei, il s'effondre en classe et le docteur lui trouve une tumeur au cerveau ne lui donnant pas plus qu'un an à vivre.
Burgess est si convaincu qu'il va mourir, lui donc la famille fût décimée si jeune, qu'il choisit de vivre à 100 milles à l'heure. Il ne lâchera plus jamais ce rhytme à partir de 1958.
Il écira et publiera 13 romans en 17 ans en plus d'écrire des essais et de composer de la musique. Parmi ses romans, A Clock Work Orange, écrit en 1962 principalement afin d'exorciser le viol qu'avait subi sa femme. Cette étude du libre-abitre et de la morale sera tournée par Stanley Kubrick en 1970 et ceci rendra Burgess riche. Déçu du résultat qui selon lui, dévie le propos original et fait plutôt l'apologie de la violence, Burgess considèrera toujours ce livre comme une oeuvre mineure dans son parcours.
Sa femme et lui deviennent un proche de William S. Burroughs qu'il fréquentent à Londres et à Tanger principalement dans des soirées très intoxiquées. Sa femme mourra d'une cirhose du foie d'ailleurs en 1968. Burgess, qui la trompait depuis 1963 avec une traductrice italienne fait un fils à cette dernière dès 1964. Il la mariera 6 mois après la mort de sa première femme. Ce fils mourra avant ses 38 ans en 2002.
Il tâte du cinéma à son tour jouant de la plume dans 18 films et quelques séries télés. Parmi les films, il scénarise Jesus of Nazareth de Franco Zeffirelli en 1977. Il écrira aussi le scénario d'un James Bond qui sera rejeté car on soupçonne qu'il veuille se moquer de la franchise.Tout comme il l'avait fait pour les droogies d'A Clock Work Orange, il invente un langage préhistorique pour les personnages de La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud en 1981.
Il écrit de nombreux essais et critiques, devenant un spécialiste de James Joyce, Ernest Hemingway, William Shakespeare et D.H. Lawrence. Vivant maintenant à Chiswick, tout près des studios de la BBC, il devient un régulier collaborateur de la BBC Radio 4. Il transpose aussi certaines de ses créations à la télé.
Grand linguiste, il apprend aussi le perse et certains dialectes arabes. Il traduit Cyrano De Bergerac, Oedipe Enfant-Roi et Carmen.
Il écrira encore 12 romans en 16 ans, dont un posthume en prose en 1995.
Ce grand homme meurt à l'âge de 76 ans en novembre 1993, perdant sa bataille contre le cancer.
Sur sa tombe sont inscrits simplement les mots Abba, Abba. Des mots qui sont à la fois ses initiales en effet de miroir, qui veulent dire "Père, père" en dialecte arabe, qui sont aussi les lettres symbolisant la rime des sonnets et finalement qui sont aussi le titre d'un de ses livres sur Keats publié en 1985.
Merci la vie pour ce droogie.
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