samedi 12 mars 2011

Le Jour où le Hockey est Mort

Il y a des jours sombres comme ça.

Des jours de deuil malsain.

Grâce à la technologie, en 2011, quand on suit un cours et que le prof est plate, on peut tricher sur son Iphone ou son ordi et suivre autre chose.

C'est ce que je faisais ce mardi soir-là. Je surveillais le match Montréal-Boston sur mon téléphone et suivait le cours de l'autre oeil. Je ne suivais pas l'action autant qu'un sommaire du match. Alors que mon téléphone rafraichissait les stats aux 60 secondes, le score de 4-0 en faveur de Montréal est longtemps resté à 15 secondes. Pas de nouveaux lancers au buts. Mauvais signe. Ceci veut dire qu'il y a de la casse. Des batailles ou des niaiseries du genre. Effectivement, après un temps éternel apparaît finalement "Zdeno Chara, 5 minutes pour interference + 10 minutes d'inconduite de partie" dans la case des pénalités.

Je ne pouvais qu'imaginer car je ne voyais pas. Le grand crétin a pété les plombs? sur qui? pourquoi? comment?

Quand je suis arrivé dans la voiture vers 22h00, le score était de 4-1 Montréal. La radio me faisait écouter une fin de match où la foule, si bruyante normalement dans une victoire des Canadiens, offrait un silence d'église. Même les commentateurs semblaient totalement déprimés. On parlait de disgrâce, de honte, de malaise. On le sentait surtout. MAIS QUE SE PASSAIT-IL? que s'était-il passé?

Bien assez vite j'ai vu et saisi toute l'horreur. Les gens pensaient vraiment avoir été témoins d'un meurtre. Cette fois l'escalade de la haine entre deux clubs était allée trop loin. Le grand malade qui agit comme capitaine des Bruins, Zdeno Chara, un nom que des milliers des Québécois allaient apprendre par coeur, après trois matchs à vouloir arracher la tête de notre #67, a finalement réussi son coup. Il l'a littéralement arrachée au sens propre.

Il ne restait que 15 secondes à la deuxième période. Sur la glace à ce moment-là pour les Bruins il y avait les 5 joueurs les plus punis du club. Le club se faisait déclasser par les Canadiens depuis le début. Le message était clair. On a perdu le match, on va vous faire payer autrement. Même après l'infâme incident deux loubards (Lucic & Horton) de Boston ont osé encore insister sur deux innocents (Pouliot et Subban qui voulaient jouer au hockey, drôle d'idée non?) en troisième période pour se battre avec eux. Pouliot avait été l'un des rares à donner une correction à un Bruins lors du dernier match.

La dernière fois à Montréal, les minables Bruins menaient 2-0 depuis deux périodes quand Montréal avait choisi de revenir dans le match pour les battre 3-2 en supplémentaire. Un but marqué par Max Pacioretty qui, dans son excitation après avoir marqué, avait fait une petite poussée sur l'un des joueurs les plus salauds de la ligue, Chara. Une poussée toute légère car il allait lui rentrer dedans de toute façon. Comme on pousserait un landau dans l'entrée du zoo. L'animal de 6 pieds 9 avait aussitôt pêté les plombs. Car c'est ce que ce crétin fait de temps à autre, il pête les plombs sans raisons. Le match était terminé et les dégâts avaient été limités mais les deux clubs allaient se renconter à Boston dans l'un des matchs les plus infâmes que j'ai eu la chance de voir dans ma courte vie. Chara tentant par plusieurs fois de s'en prendre physiquement à Pacioretty qui lui avait répondu avec son talent en marquant deux buts. Le défenseur McQuade avait même laissé tomber les gants dans le coin de la patinoire en voulant se battre avec Pacioretty avec quelques secondes à faire au match (instigateur anyone?) alors que celui-ci jouait la rondelle et ne lui avait accordé aucun regard. Confirmant le fait que ce club avait une mission, une consigne, le #67 à abattre.

La satisfaction n'était pas totale pour les Bruins. Ils avaient gagné le match 8-6 mais le #67 avait brillé avec intelligence. Le reste est connu. Chara enligne Pacioretty sur le poteau qu fait débuter les bandes entre les bancs, une obstruction d'une évidence si totale que même l'arbitre sur la glace lui donne un 5 minutes et une inconduite, sachant fort bien qu'il n'y a rien, rien, rien, RIEN d'innocent dans ce geste. La mort n'était pas souhaitée par Chara. Mais lui casser le cou ça oui. C'était assurément la consigne. Peut-être pas celle de Patate Julienne (qui ne contrôle AAAAAAArien anyway) mais celle de Cam Neely c'est sur.

Tout comme Todd Bertuzzi avait eu la consigne de son entraineur de ruiner la carrière qui débutait de Steve Moore. Ce qu'il a fait avec succès. Il l'a agréssé lâchement par derrière, lui a cassé le cou, l'a sorti du hockey pour toujours. Bertuzzi a écopé du reste de la saison (une vingtaine de matchs+ les séries) et de la saison suivante , ce qui était une foutaise car la ligue au grand complet était en grève cette année là, personne n'a joué. Une épine de mons à gérer pour le comité de dicsipline de la LNH.  Des eunnuques ceux-là. Bertuzi "brille" encore dans la LNH. Moore ne jouera plus jamais.

On pouvait donc s'attendre à rien de moins contre le grand épais qui a osé défier toutes les intelligences en jouant l'innocent et en disant la plus grosse effronterie: "Je ne suis pas un joueur salaud" (rire en cannes ici).
La ligue Nationale a aussi défié toutes les intelligence en offrant absolument rien comme réprimande à l'ogre de 6 pieds 9.

En somme elle a dit et répété les choses les plus inquiétantes dans le monde du hockey. "Ça fait partie de la game". Ou si vous préférez, à mots couverts, "Il l'avait cherché le petit tabarnak". Confirmant l'ignominie des dirigeants de cete ligue de losers qui rêvent de dollars venant de Phoenix, d'Atlanta, de Columbus et de Nashville.

Pour moi, le sport que j'adorais est mort ce soir-là.

Cette annus horribilis pour la LNH a vu son meilleur joueur écarté depuis janvier pour des coups portés à la tête. Dès le lendemain de l'incident Chara, Pavel Kubina écopait de trois matchs pour un double échec porté à la tête. Le capitaine des Canadiens, Brian Gionta y allait lui aussi d'une dangereux double-échec au visage d'un adversaire le match suivant. Peut-on le blâmer? Si il n'y a pas de justice dans cette ligue, comment se défendre?

Et selon moi il est là le vrai danger. Le pire est à venir. On dit "go, this is good" ceci envoie le message clair que si vous voulez punir Chara, faites-le vous même. Si je travaillais au Centre Bell je serais très nerveux. Pacioretty est d'origine italienne, on sait comment ça se règle parfois avec eux. Le Québec est un peuple émotif...Faudra faire de très sérieuses fouilles avant les match contre Boston. Il en valait de la santé de Pacioretty, maintenant ce n'est que partie remise. La sécurité de Chara est à craindre.
Montréal a toutes les chances de rencontrer Boston dès la première ronde des séries. Ils se rencontrent à nouveau à Boston le 26 mars. De quoi aura l'air ce match avec ce sauvage dans leur troupe et 25 gars CONVAINCUS que justice n'a jamais été rendue de l'autre côté?

Un dégénéré qui doit faire des high fives dans le vestaire avec ses coéquipiers grâce à un réglement de compte parfaitement vengé pour lui. Est-ce vraiment terminé où la pire est réèllement à venir? J'aimerais croire à la première option.

Et ne pas attendre le premier mort.
Car je crains que ce ne sera que là qu'on en verra la fin.

Si on brûle nos rues et casse des vitrines quand on gagne en série, imaginez contre Boston en série.
Bye-Bye Centre-Ville.

D'ici là je me retire.
Je ne suis pas assez con pour rester dans cette triste arène.

Ces gens sont trop honteux. Cette ligue est trop abominable. Un modèle de connerie.
Et j'ai un garçon à subtilement et progressivement sortir de ce sport définitivement malade.
(Ce sera difficile 4 buts une passe de sa part dans la victoire de 5-2 de son club encore hier...)

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