Devait-on intervenir en Libye?
Peut-être.
Il y avait là un dictateur qui tirait sur son peuple. Mais derrière cette noble raison se cache la réèlle. Le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France s'approvisionnent beaucoup en pétrole de la Libye. Au Yémen, les hostilités ont reprises, nous sommes nous sentis obligé d'aller y mettre le nez d'un F-18?
Nope.
Nous sommes dans les années de pétrole. Et si les ricains, les frenchy's, les british et les canucks font pleuvoir de la bombe sur les forces pro-Khadafi c'est surtout pour protéger leur or noir.
Là où Barrack se distingue c'est que cette intervention aérienne, de concert avec l'ONU, donnent aux forces du terrain en Libye une tonne d'espoir. Les anti-Kadhafis se sentent appuyés de manière collossale avec ses pays "alliés" dans leur ciel. On peut compter sur les doigts d'une seule main les fois où l'Amérique a soutenue dans des conflits armés les arabes. L'image des États-Unis, qui a besoin d'être redorée à l'échelle internationale, pourrait effacer une portion de la tache laissée par le passage de l'administration Bush fils. Doucement, Obama est en train de réaliser un coup de génie stratégique en s'alliant probablement une importante frange républicaine toujours prête à faire sauter les continents au nom de la conquête.
Ici celle du pétrole.
Car malgré un certain romantisme conservateur/républicain/de droite, on n'a jamais fait la guerre pour que les petites filles aillent à l'école, ni pour protéger des innocents, ni pour libérer des esclaves et encore moins pour cesser un génocide.
900 000 morts au Rwanda, de multiples appels de la part du général Dallaire n'ont jamais été suffisants pour que quiconque n'y fasse quoi que ce soit. Il était où l'intérêt Rwandais? humain? Bah! pas payant! Les français ont été pénibles dans ce dossier. Le Canada, les deux pieds dans le ciment. Le reste du monde inintéressé.
Les interventions de nos jours sont toujours intéressées. Celle-là créé l'illusion de défendre le peuple opprimé. La politique est toujours une question d'impressions et pour une rare fois depuis longtemps, on a le sentiment que les soldats des États-Unis, de la France du Royaume-Uni et du Canada frappent la bonne cible.
La seule raison de renverser le frisé colonel, de la perspective étatsunienne, française, anglaise et canadienne c'est afin d'assurer l'approvisionnement pétrolier pour les années à venir. Les italiens devraient aussi être de la partie bientôt.
Les Chinois peut-être aussi. Mais ils sont trops fins et trop riches pour se mouiller dans un tel conflit. On murmure qu'ils fabriquent des raffineries pour se suffire davantage en pétrole eux-mêmes.
En 2005, la Chine avait augmenté sa consommation de pétrole de 192% sur les 20 dernières années. Ce brillant peuple s'était alors donné une mission en 1985 pour les 20 années à venir. Nos gouvernements occidentaux sont si peu visionnaires qu'ils ne voient que les années de leur mandat à leur agenda.
Manquent de chinois en Amérique.
En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, qui a perdu ses élections en décembre dernier, gère toujours la pays et les partisans du candidat gagnant, Ouattara, sont retrouvés morts mois après mois sans que personne ne s'en trouvent émus. Gbagbo n'a aucune intention de laisser le pouvoir. Personne ne s'y plante le nez. Rien à y gagner.
L'intervention de cette coalition pétrolière vise à équilibrer les forces afin d'empêcher les abus.
Chaque fois que vous entendrez Harpon patapon dire "Nous attaquons la Libye pour le bien des enfants, des pauvres et des victimes", souriez un brin. Il n'en est rien. Bientôt d'ailleurs il deviendra criminel de prononcer le mot "enfant" quand on est politicien.
La vérité est souvent ailleurs.
Albert Camus disait "La vérité se découvre en confrontation avec l'absurdité du monde". Il a aussi dit que le monde se construisait dans l'action.
Il avait tout à fait raison.
Le pétrole par chez nous se retrouve dans les moyens de transports, dans le plastique, dans la gomme, dans les espadrilles, dans les cd, les dvd, les vêtements en fibres synthétiques, les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables, les cannes, les télévisions, les produits ménagers, le nylon, certains médicaments, certains engrais et même certains dentifrices (!?!).
Même si il nous intoxique, le pétrole imprègne notre vie quotidienne sans relâche. C'est notre opium.
Le nier serait se conter des histoires.
Voilà ce qui explique ces oiseaux de métal dans le ciel de Tripoli.
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