Brian Wilson

Il est le plus vieux de trois frères.
Brian, Dennis & Carl.

Papa, Murry Wilson est lui-même musicien à temps partiel. Alors que Brian n'a que un an, Murry remarque que son fils a le génie auditif de reproduire parfaitement les airs qu'il entend.

Quand Brian entend Rhapsody in Blue, enfant toujours, sa vie est à jamais changée.

Murry est un père exigeant et difficile à contenter. Il est extrêmement sévère et exige le meilleur de ses trois fils. Brian, le premier de la famille, en souffre le plus, devant donner l'exemple. Il apprend l'accordéon très jeune puis chante dans la chorale de l'église en Californie. À l'âge de 7 et 8 ans il se distingue suffisamment par sa voix en faisant des solos avec la chorale derrière lui. Devenu un leader naturel au secondaire il est est quart-arrière de son club de football, brille au baseball et fait de l'athlétisme. Il est un "all-american boy" qui devient la coqueluche des partys en famille ou entre amis quand il dirige les harmonies autour du piano, apprenant le chant à ses deux frères et à ses cousins. Les trois frères pratiquent d'ailleurs la nuit dans la même chambre, sous la direction de Brian, leurs harmonies vocales alors qu'ils sont supposés dormir.

Pour ses 16 ans, le 20 juin 1958, Brian reçoit une radio enregistreuse qui lui donne la chance d'expérimenter avec les sons davantage. Quelques chansons survivront de ses expériences avec ce magnétophone miniature.

Accompagné de son cousin Mike Love au chant, lui-même au piano et à la voix et de Dennis à la batterie, il veut monter un groupe. Son plus jeune frère, Carl n'est pas trop fou de cette idée mais accepte quand Brian lui met une guitare dans les mains et nomme le groupe Carl & The Passions (Bien que ce soit Brian qui dirige à peu près tout dans le groupe). Al Jardine, un ami de Brian assiste à leur premier spectacle et s'impose par la suite lui aussi dans le groupe comme bassiste.

Brian gradue en psychologie en 1960 mais poursuit ses projets musicaux quand même avec ses frères, son cousin et son ami. Dans sa voiture il compose une mélodie qu'il terminera chez lui et qui deviendra un hit trois ans plus tard. Ils se nomment d'abord les Pendletones. Ils reçoivent la commande de composer une chanson "sportive" pour les jeunes. En Californie ceci se résume en une chanson de surf. La chanson devient leur premier effort studio en 1961. C'est toutefois Hite and Dorinda Morgan qui enregistrera le morceau en premier. Quand ils entendent leur morceau à la radio ils deviennent complètement gaga et veulent enregistrer leur version en studio. Leur band est enregistré sous le nom des Beach Boys (sans leur consentement)et au jour de l'an de 1961 ils font la première partie de Ike & Tina Turner.

Brian apprend en trois jours à jouer de la base, Jardine devient donc le guitariste rythmique. Brian et Mick Love écrivent un autre hit qui les fait connaître en 1962. Murry Wilson devient le gérant du groupe. Il est dur et exigeant. En compagnie de Gary Usher, Brian écrit un autre tube qui leur donne un contrat de disque officiel.

La spirale infernale commence.

En totale ébullition Brain Wilson "emprunte" à Chuck Berry l'un de ses plus grands hits et en fait un plus gros hit encore. Berry aura raison d'eux en cour mais le groupe est entretemps au sommet du monde.
1963 les catapulte au sommet de tous les palmarès. Ils crée le style "surf".
En studio Brian prend le contrôle de la production et repasse en boucle les voix des gars afin de créer l'effet qu'ils sont 18 à chanter en même temps.. Pour l'époque il était très rare que le groupe ait le contrôle absolu de la production d'un album en studio sans la présence de la compagnie de disque. Murry aura eu ceci de bon, il leur aura donné 100% contrôle de la qualité de leur produit.

Brian Wilson est solicité par Jan & Dean et leur écrit un hit. Il est rapidement la coqueluche de la côte ouest. Son gérant de père est toutfeois outré de voir son fils "donner" son talent à des bands qu'il considère comme des rivaux. Il écrit aussi pour The Honeys, Sharon Marie, The Timers et The Survivors. Il engage un ami(d'abord Glen Campbell puis Bruce Johnston) afin que celui-ci le remplace en tournée car Brian se trouve engourdi sur scène, déteste la vie sur la route et préfère de loin les studios. D'autant plus qu'il a eu une crise de nerfs en avion en 1964, il ne veut plus rien savoir des avions et veut se concentrer sur l'écriture musicale. Surtout aussi que quatres garçons dans le vent viennent les concurrencer dans le coeur des fans.

Murry est de plus en plus angoissé par rapport à son fils ainé. Il se chicane ouvertement avec Brian en pleine session d'enregsitrement de Help Me Rhonda. Brian commence à trouver que la musique surf est plutôt limitante.
Il veut élargir ses horizons. En 1965 ceci veut dire expérimenter avec la drogue en premier. Après avoir entendu l'album Rubber Soul des Beatles il se met en tête de les surpasser. Il s'associe à Tony Asher.

En Juillet 1966, Pet Sounds est mis sur le marché. Mike Love est d'abord offensé de cette association avec Asher qui le met de côté dans la création des mélodies et les autre smebres du groupe trouvent que le groupe prend une drôle de direction mais l'album, malgré des ventes plus modestes est considéré comme l'un des plus grands et des plus innovateurs de tous les temps. Entre autre par les Beatles eux-même. En entendant God Only Knows, Paul McCartney est convaincu qu'il vient d'entendre la meilleure chanson jamais composée et compose avec John Lennon Here, There & Everywhere inspiré de ce morceau le soir même.

Le sentiment de victoire de Brian Wilson est énorme.

Il y a toutefois plusieurs hics. L'album est si surproduit qu'il est pratiquement injouable en spectacle. Ce qui ne dérange en rien Brian. De plus, Wilson a pris 6 mois et 50 000$ afin d'écrire et de produire une seule chanson qu'il juge toujours incomplète au moment de la lancer sur le marché. Cette chanson sera considérée par les membres les plus influents de la musique comme la chanson la plus inspirante, inspirée et innovatrice jamais écrite.

Avec l'énorme succès de Good Vibrations, le studio et le reste du groupe, même si il est un peu confus sur la direction musicale empruntée par Brian, n'ont pas d'autre choix que d'offrir leur support à l'ainé des Wilson pour le prochain album qui s'appelle d'abord Dumb Angel puis Smile.
La technique de musique modulaire, les paroles confuses et inexplicables de Van Dyke Parks (qui inspire Wilson autant qu'il le drogue), Mike Love à nouveau tassé pour les compositions, la plupart du groupe original traité comme des musiciens de studios; tout ça créé de multiples tensions. Brian s'enferme pendant des jours et des jours dans sa chambre et se coussine dans la drogue. Il sort un jour avec l'idée ferme que le groupe devrait s'appeller The Beach car "ils ne sont plus des boys". Son père se sent de plus en plus tassé lui aussi.
La pression sur Brian Wilson est si forte qu'il ne résussit pas à livrer l'album tel que prévu pour janvier 1967.

De plus, les Beach Boys poursuivent en justice leur maison de disque afin de créer leur propre filiale Brothers Records.

Wilson commence à cette époque à avoir de plus en plus de symptômes de maladie mentale.

Les Beatles les devance en mettant sur le marché en avril Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band. Aussitôt étiquetté comme meilleur album de tous les temps. Quand Wilson entend A Day in the Life, il s'en trouve profondément déprimé, convaincu qu'il ne pourra jamais égaler ce talent.

Aussi convaincu qu'il fait fausse route avec son nouvel album, il abandonne tout.

Avec les tensions à même le groupe, la pression face aux poursuites judiciaires, la naissance de sa fille, la drogue, les Beatles qui offre ce qu'il aurait voulu offrir, Wilson tombe en très sérieuse dépression. Il devient si mentalement absent que ses proches le croit drogué en tout temps. Ce qu'il est presque. Il patauge dans la cocaine plus que jamais et ne sera plus jamais le même. Il participe peu aux trois albums suivants et pour une seule chanson pour un quatrième album.

Wilson passe trois ans, principalement dans sa chambre, à se droguer ou à dormir. Il fume tant que sa voix en est à jamais eraillée.

En 1975 sa famille lui fait consulter un controversé psychiâtre qui réussi à le ranimer sensiblement pendant un temps mais qui lui donne de trop intenses antidépresseurs. Wilson s'effondre à nouveau mentalement et s'isole de la société. Wilson est diagnostiqué avec des problèmes de de désordre schizoaffectif et est atteint de bipolarité, ce qui lui ferait entendre des voix dans sa tête.

En 1989, on conclut que l'absorbtion de multiples drogues, additionnée à l'absorbtion d'antidépresseurs pendant presque 20 ans l'ont rendu paralysé mentalement en permanence.

Il apparait ici et là comme une petite bête prisonnière de sa tête depuis.
Une tête géniale mlagré tout.

L'album Smile débuté en 1966 a été mis sur le marché en 2004.
Il est considéré comme grandiose.

Comme le dernier grand souffle d'un génie avant l'effondrement.