"Victoires"

Le même jour que le crétin d'en bas continuait d'abolir les mesures progressistes dans la sécurité publique en promettant vaguement de "renforcer le pouvoir de chaque État fermement afin de corriger les comportements", proposition vague qui se traduirait librement par "loi martiale de dictature autoritaire", mon pays, le Canada, se choisissait un adulte comme Chef de son pays. 

Ça reste fascinant de voir qu'en janvier dernier, les conservateurs ne menaient pas dans les sondages mais dominaient entièrement la course, si il y en avait alors une. Mais le 20 janvier, le pire président des États-Unis entrait en poste commençait tout de suite un carnage d'incompétence qui se poursuit à ce jour. Menaçant de viol et de non existence notre pays, le Canada. Ça a teinté toute la campagne. Les pauvres conservateurs ont misé sur "Notre situation est insupportable au pays", ce que les gens croyaient moyennement, tandis que la vraie question de l'urne devenait "Qui peut tenir tête à l'enfant président des États-Unis ?".

C'était beau de voir sur les réseaux sociaux la large vague d'amour que les Canadiens anglais, les ÉtatsUniens et même les gens d'ailleurs, comme en Australie où un scénario presqu'identique se dessine pour une élection la semaine prochaine; vague d'amour dis-je bien, qu'on a envoyé aux Québécois qui auraient fait leur large part dans cette victoire (minoritaire) de Mark Carney et des Libéraux. D'autant plus que le véhiculeur de haine, ne sera même pas en chambre ayant perdu dans son comté, battu par Bruce Fanjoy. N'est-ce pas ironique ?

Hate battu par un nom qui contient Joy ?

L'amour gagne toujours, l'amour gagne toujours. 

 Le Québec aurait joué un grand rôle dans la "victoire" libérale. J'ai cherché longtemps une carte colorée confirmant ceci, mais je ne sais pas si l'Ontario a honte, c'est dur à trouver. J'ai abandonné. JD Vance, le valet de pisse, a dit que Doug Ford avait torpillé la campagne conservatrice. Ce qui confirme que Ford a fait du maudit bon boulot. Merci aussi donc, à l'Ontarien Doug. 

Ils sont des centaines et des centaines à dire, sans trop se tromper, que c'est le désolant président des États-Unis qui a aussi perdu les élections ici. C'est pas faux du tout. C'est son arrivée le 20 janvier + le départ de Justin Trudeau qui enlevait du verbe aux conservateurs, et l'arrivée de Mark Carney, trop mature pour les rivaux, qui ont fait échec et mat. 

Carney ne sera (très) pas parfait. Mais ne sera pas l'autre niais. Qui, sur le président d'en bas, calquais.    

J'ai aussi envie de vous parler de Victoria. Ça me hante.

Victoria Roshchyna. Elle était Ukrainienne. 

Commençant adolescente, elle était journaliste dans son pays. Par la force des choses, elle a couvert les invasions Russes depuis 2014. Le siège de Marioupol.  Elle a travaillé pour l'Ukrayinska Pravda, Radio Free Europe, Hromstadke.TV .

En 2022, elle est capturée car elle dérange les assassins Russes. Mais réussit à s'échapper en se cachant dans un sous-sol. Le même mois, on mitraille sa voiture. La vérité est si dangereuse pour les tricheurs. Son chauffeur et elle s'en sortent vivants mais sa caméra et son ordinateur sont volés. Les "services de sécurité" Russes, des terroristes, la séquestrent 10 jours. Elle n'est libérée que sous la condition de mentir à la caméra que sa vie a été sauvée par les militaires Russes. À son retour, elle dira la vérité qui est contraire. On a menacé sa vie. Elle reçoit le prix Courage en journalisme de l'International Women's Media Foundation mais n'ira pas chercher son prix, trop occupée à couvrir l'invasion actuelle.

En juillet 2023, elle se rend en territoire occupé par la Russie. En Ukraine. Elle dit à sa famille, début août qu'elle a passé les points de vérifications routières. 

Ce sera la dernière fois qu'on aura des ses nouvelles. 

Elle est entrée dans la gueule du loup.

9 jours plus tard, on la déclare "manquante". Fin septembre un rapport d'enquête est rempli. Probablement déchiqueté le même soir par les terroristes. En avril 2024, on confirme chez les Russes qu'on la détient. Ils ne le disent pas, mais on sait qu'ils la torturent aussi. Tous les regroupements de droits de l'Homme considèrent sa capture d'illégale, arbitraire et injuste. On confirme en octobre 2024 qu'elle est morte, à 27 ans, le 19 septembre précédent. Sans donner la cause de sa mort. 

Son corps a été mêlé à 257 autres envoyés aux Ukrainiens des Russes, et identifié comme "mâle non identifié". Mais les tests d'ADN ont confirmé qu'il s'agissait bien d'elle. Son corps montrait des signes de dissection post-mortem, des abrasions, des marques de grafignes, des côtes de brisées, des brûlures de chocs électriques, on lui a retiré les deux yeux, le cerveau et la trachée. Il y a des marques de strangulation. Dont son os hyoïde qui était brisé. L'étiquette sur son orteil disait qu'elle était morte de l'arrêt du coeur, ce qui est fort possible.

Quelque chose que les terroristes Russes de Vladimir Putin n'ont pas. 

Slava Ukrainia !

Vous vainquerez pour Victoria.