vendredi 24 novembre 2023

Crèves, Trêves, Grèves

Crèves.

En Ukraine.

Jour 639 de la guerre en Ukraine. L'Ukraine, en mode survie complète d'un agresseur qui ne se reconnait pas comme tel, vit des choses qui sortent de l'ordinaire. Toute guerre offre du spectaculairement surnaturel. Comme ces femmes enceintes qui fuient l'Ukraine en guerre, mais qui y reviennent... pour accoucher. 

Oui, la barrière de la langue, dans les suivis hospitaliers, ailleurs qu'en Ukraine, devenant trop peu rassurante pour certaines famille, on choisit de revenir dans le danger pour faire naître. Ce qui est quand même d'une poésie remarquable. Vous voulez nous éteindre ? On revient faire le contraire. C'est dans l'esprit de toute l'horreur qui s'y passe. Qui doit être ponctué d'une certaine beauté, ne serais-ce que pour contrebalancer l'équilibre des sens. Certaines mères ont cru que leur nouveau né avait la trisomie 21 et ne voulait pas être forcées à investir dans des coûteux tests pour le vérifier. Elles voulaient leur docteur d'avant la Guerre. Dans leur langue. Une langue qu'on veut aussi éliminer que la citoyenneté ukrainienne. 

On l'oublie mais la Russie tente d'éradiquer l'Ukraine. Le nouvel Hitler a pour nom Putin. Des centaines de femmes ukrainiennes sont retournées dans leur pays d'origine après avoir trouvé qu'en Pologne, Slovénie, Hongrie ou en Roumanie, les services et suivis dans les hôpitaux n'arrivaient pas à la cheville de ceux offerts en Ukraine. C'est ce que l'organisation non gouvernementale de recherche du New York Headquarter Center for Reproductive Rights a indiqué récemment.  

Parfois, les médecins étrangers ne veulent pas traiter les Ukrainiennes. Il y a hostilité. Ils exigent de l'argent en retour des suivis. Ne les encouragent aucunement à rester.  Il est très risqué de fréquenter les hôpitaux qui sont cibles des Russes. L'hiver dernier, on s'y réfugiait pensant que personne ne bombarderait des hôpitaux qui pouvaient peut-être être en train de soigner des Russes. On faisait fondre de la neige afin d'avoir un peu d'eau. Pour cet hiver, on a l'eau courante. 

Mais maintenant les Russes bombardent les hôpitaux sans retenue. 

Une guerre est toujours sans règles. Et l'Ukraine tient encore bon. Même si plus personne ne semble se soucier de leur sort.

J'ai une amie ukrainienne, avec laquelle je parles langue, sans trop oser parler de ce qui se passe là-bas. Elle parle 4 langues. Français, anglais, ukrainien, russe. Et comme elle n'a que 20 ans, je n'ai pas envie qu'elle me pense avoir des arrières pensées sur le charme qu'elle fait opérer. Elle est une amie, mais que je gardes distante. Elle confirme que l'Ukraine est beauté. Et est rappel constant qu'on tente toujours de salement faire crever son peuple.

Trêve.

En Palestine.  

On a annoncé une trêve dans le conflit Palestino-Israélien. Des échanges de prisonniers. 50 otages Israéliens en retour de 150 prisonniers Palestiniens. Du côté d'Israël on a fait des aveux d'envie de génocide. Sans même se cacher. On a brandi le spectre du 7 octobre dernier. On ne parle toujours pas davantage de la Palestine qu'on efface depuis les années 40. But aussi avoué que celui d'effacer la Palestine. En faire Israël, pour de bon.  50 vs 150 les échanges de prisonniers. Encore là, Israël se convainc qu'il faut 150 vies palestiniennes pour en valoir au moins 50 Israéliennes. Il faudrait 3 arabes pour valoir un Juif. C'est presque la proportion du massacre palestinien de la part d'Israël depuis la fin de Seconde Guerre Mondiale. 

On a créé un nouveau type de nazisme. Trève d'équité géo-politique mondiale.

Grèves.

Multiples au Québec. 

Vous avez vu les chiffres pour les infirmières ontariennes et les nôtres ? Ça donne envie de hurler.

Elles sont aussi en grève. 

Et ce sale gouvernement de gens d'affaires qui SE vote une augmentation de 30% et qui donne 22% d'augmentation au corps policier le mieux payé au pays. 

Ça donne des envies de guerre. 

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