dimanche 12 avril 2020

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable****************Close To The Edge de Yes

Chaque mois, tout comme je le fais pour le cinéma (dans les 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans les 10 derniers) je vous parle de l'une de mes 3 grandes passions: La musique.

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie qu'ils sont composantes de mon ADN. J'en connais chaque nuance, chaque paroles, chaque son.

Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi, voulant dire en dialecte irakien, Je t'aime.

Musique, je t'aime.

CLOSE TO THE EDGE de YES

1971.

Yes a remplacé son joueur de clavier Tony Kaye qui ne voulait pas faire de place pour le mellotron ou le moog dans l'évolution des sons du band. Rick Wakeman, à qui, le même jour, on propose d'être le claviériste de Bowie pour sa tournée ou un membre à part entière du band du Royaume-Uni, choisit de se joindre au groupe sous la promesse qu'il pourra signer/co-signer des morceaux. L'album de 1971 est un nouvel appel aux sens des amateurs de musique. Le groupe attire beaucoup l'attention. Une suite ne pourra qu'être difficile.
1971

Pour recréer le plus possible l'excellent son de leur dernière tournée, le band fera jouer Bill Bruford de sa batterie sur une plateforme de bois. Le son de la guitare de Steve Howe s'en trouve aussi modifié favorablement. Par mégarde, l'homme d'entretien du studio jette les rubans d'enregistrements de certains morceaux. Le band les retrouve et les incluront, avec une qualité maintenant légèrement atrophiée dans le produit final.
1972

Bruford, Wakeman et Howe sont très souvent en désaccord. Ce sera d'ailleurs le dernier album mettant en vedette Bruford qui quittera pour joindre King Crimson par la suite. Chris Squire à la base et Eddy Offord, à la production sont davantage créatifs et ouverts aux idées du  chanteur/guitariste Jon Anderson et de Howe qui veulent organiser l'album tel un casse-tête de sons. Bruford veut davantage de jazz et d'impro, et l'enregistrement de l'album est extrêmement difficile pour tous.

Mais le résultat final sera formidable pour plusieurs.

Il s'agit de simplement trois morceaux, soit la pièce titre sur la face A et And You & I et Siberian Khatru sur la face B. Mais des morceaux admirablement bien travaillés.

Close to the Edge est un morceau cubique de 18 minutes 30 secondes signé Anderson & Howe. Anderson s'est fortement inspiré de la construction de la Symphonie #7 de Jean Sibelius qu'il écoutait en tournée, dans sa chambre d'hôtel lisant Lord of the Rings de Tolkien. Il écrira tout en métaphore (avec Howe) inspiré aussi du livre Siddhartha de l'auteur Allemand Herman Hesse. Anderson dira aussi qu'un rêve où il mourrait, qu'il avait fait, et qui avait un côté extraordinairement heureux, inspirant aussi les paroles, fera ensuite en sorte que la mort ne lui fera jamais plus peur.
La chanson, la plus longue que le band avait alors enregistrée, est coupée en 4 tranches: The Solid Time of  Change, Total Mass Retain, I Get Up, I Get Down et Seasons of Man.  Elle est aussi inspiré du Mahavishu Orchestra, avec lequel le groupe avait été en tournée, et par Sonic Seasonings de Wendy Carlos. L'orgue de Wakeman, joué sur la troisième tranche, avait été composée à la guitare de Howe, mais celui-ci a trouvé que ça sonnait mieux du bout des doigts de Rick sur l'orgue de l'église St-Giles-Without-Cripplegate de Barbican, à Londres.

Mon morceau préféré ouvre la face B. À l'origine, And You & I était plus folk. Squire et Bruford l'ont reconstruite autrement de ce qu'Anderson & Howe avait originalement présenté. La chanson avait été présentée en spectacle, en tournée, sous le nom de The Protest Song. Elle se terminait comme une sorte d'hymne. Mais plus le band la jouait, moins il l'aimait. Finissant par la soustraire tout simplement de la tournée. Mais en studio, retravaillée, la chanson devenait soudainement plus ensoleillée, aussi découpée en 4 tranches, Cord of Life, Eclipse, The Preacher, The Teacher et The Apocalypse.

Le dernier morceau ne dépasse pas le 10 minutes comme les deux autres. Mais s'en approche à près de 9 minutes. Il est signé Anderson, Howe et Wakeman. Kathru dans le titre veut dire "comme tu le souhaites" en dialecte yéménite. Anderson avouera toutefois l'avoir compris ensuite, et l,avoir alors utilisé sans savoir ce que ça voulait dire. Lui trouvant simplement un son exotique et spirituel. Le solo de guitare de Howe vers la fin verra le producteur Offord placer un micro près de l'amplificateur et demander à un assistant de balancer dans les airs de manière circulaire un second micro avec fil afin de créer un effet Doppler.

Le groupe, bien qu'inscrit dans la durée, n'atteindra jamais plus cette qualité de produit livré par la suite.

Année d'excellents produits puisque j'y suis né...

Pour amateurs de musique cérébrale, progressive, jazz, de rock progressif, de vieux Genesis, de King Crimson, de folk, de fantaisies lyriques, d'énigmatique, d'improvisation, de voix hautes.

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