dimanche 22 septembre 2019

Chansons de Campagnes Politiques Mal Avisées

La semaine dernière nous as offert une certaine débâcle du Parti Libéral.

Une chanson traduite de manière incompréhensible pour les francophones suivi d'une mascarade passée de leur chef qui a plutôt mal été digérée.

Ça m'a donné envie d'explorer les pires choix de chansons utilisées dans des campagnes politiques depuis quelques temps.
Me or I'll knife ya

John Quincy Adams avec Little Know Ye Who's Coming

Avant une certaine époque, les chansons étaient toutes des compositions originales. George Washington avait utilisé une variation du titre God Saves The Queen et avait baptisé sa chanson God Save Great Washington. Un choix intéressant pour le général vainqueur au manteau rouge. Mais la chanson vaguement pro-loyaliste de Good Ol' George était bien innocente comparée à celle de John Quincy Adams quelques décennies plus tard. Contrairement à plusieurs des chanson, plus inclusives et optimistes que menaçantes, Adams faisait chanter pour lui des menaces. Si vous ne votez pas pour moi, le feu viendra, les sabres viendront, les armes viendront, les fusils et les couteaux...si John Quincy n'est pas voté...

Malgré les menaces (ou en raison de) Adams a perdu ses élections de 1828 face à Andrew Jackson.

Barrack Obama avec Hold On I'm Coming

Si on ne retient que le titre, le groove, oui, la chanson est stimulante. Mais elle l'était sexuellement pour Sam & Dave. Ils "venaient" face à des belles filles. Au sens le plus vulgaire qui soit. Très premier degré. Et les auteurs savaient ce qu'ils avaient composé. La chanson avait même été retirée du marché quand on en avait compris les propos dans les années 60. Ils ont poliment demandé à Barrack de ne plus utiliser la pièce. Peut-être que c'était une chanson simplement pour que Michelle lui soit toujours en tête.

Hugo Chavez chante sur Hllary.

Bon, ce n'était pas une chanson de campagne, mais sur 5 heures de discours (sa moyenne) il a interrompu son monologue par une petite ritournelle qui était une flèche enchantée (et empoisonnée) vis-à-vis d'Hillary Clinton en chantant de manière improvisée "je ne suis pas beaucoup aimé par Hillary Clinton, mais je ne l'aime pas non plus, la dida dida dade". Ça a réveillé son public.

Bob Dole avec I'm a Soul Man.

Encore Dave & Sam. Bob Dole avait eu la très mauvaise idée, comme François Legault avec son slogan "on se donne Legault", de faire un jeu de mots avec son propre nom. Changeant les paroles, en commençant par le titre devenu I'm a Dole Man. Issac Hayes et David Porter en étaient les auteurs originaux et n'ont pas aimé. Ils ont réclamé 100 000$ pour chaque utilisation de la chanson. Un arrangement a été fait hors cour et la chanson n'a plus jamais été utilisée.

George W. Bush et quelques autres avec Right Now (et quelques autres)

Pendant quelques années, commençant en 2006, la chanson de Van Halen est devenue non officiellement la chanson thème des candidats présidentiels ou des représentants républicains des États-Unis. W.Bush, Sarah Palin, John McCain l'ont tous utilisée.
La chanson est tiré de leur album For Unlawful Carnal Knowledge, nom seulement une référence à la sodomie là où c'est criminel, mais aussi un acronyme pas tellement familial. Le video de la chanson se plaint aussi que présentement, les compagnies de pétrole et les vieux contrôlent le monde.
En 2008 seulement, Jackson Browne, Foo Fighters, John Cougar Mellencamp, Boston, Heart et un compositeur du nom de Christopher Lennertz ont tous exigé du ticket McCain/Palin de cesser d'utiliser leur musique sans consentement. En 2012, Tom Petty a sommé  la républicaine Michelle Bachman de cesser d'utiliser son American Girl quand elle se présentait sur scène. En 2004, il sommait aussi W. Bush de cesser d'utiliser I Won't Back Down.

Silvio Berlusconi  avec Thank Goodness For Silvio.
Pendant plus de 10 ans, Il Cavaliere a fait chanter des nunuches sur son extrême bonté. C'était avant les révélations sur ses soirées de Bunga Bunga. Chaque fois la même chanson, jamais les mêmes filles dans le video, toujours de plus en plus dénudées.

Angela Merkel avec Angie.
Ça n'a jamais été clair si on parlait de l'ex-femme de Bowie ou encore de la naissante Angela Richards. Probablement les deux dans le brouillon des idées. Reste que Merkel ne souhaitait surement pas que ses chances au pouvoir, pour sa réélection, en 2005, soient associées aux phrases: "Ain't it time we say goodbve" ou "With no loving in our souls and no money in our coats, we can't say we're satisfied" ou "all the dreams we held so close, seems to all go up in smoke". Lass dir den text übersetzen, Angie!

Ronald Reagan avec Born in the USA
Quand Reagan a choisi la chanson de Bruce Springsteen (qui ne le voulait pas) pour sa campagne de 1984, il n'avait retenu que le titre. Parce que le texte de la chanson parle clairement du désenchantement d'un vétéran du Vietnam de retour de guerre. Une stupeur collective pouvait se lire sur les visages des gens qui entendaient le morceau au complet quand Reagan montait sur scène ou que le DJ voulait soulever la foule. Springsteen chantait l'amertume et une sérieuse défaite militaire du pays. Un échec. "I had a buddy at Khe Sahn, fighting the viet cong, they're still there/he's all gone"

Hillary Clinton avec Captain Jack
En bonne baby-boomer déconnectée de son époque, Hillary a choisi une chanson de sa jeunesse pour sa campagne de 2000. Mais la chanson de Billy Joel parle subtilement d'un dealer de drogue, et est l'une des toutes premières à parler clairement de masturbation. Le verbe "masturbate" y est même mentionné pour une rare fois dans l'histoire de la musique. 8 ans plus tard, alors qu'elle est maintenant candidate présidentielle face à Trump, ils sont plusieurs journalistes à lui proposer des chansons pour sa campagne. On propose alors Maneater, It's The End of The World As We Know It (& I feel fine) ou Baby Got Back. Hillary, en bonne matante déconnectée de son époque, choisira plutôt la Québécoise Céline Dion et You & I.

She lost baaaaaaad.
Love me

Saddam Hussein avec I Will Always Love You.
Christ Saddam. Aucun sens. Jouée du matin au soir de Bagdad à Basra dans sa campagne de 2003.

Et Maxime Bernier.

Oooooh Maxime Bernier,...la lumière la moins éclairée de la guirlande. 

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