samedi 2 février 2019

Péjoratif

Voilà un mot que dont j'ai appris le sens en 1984.
Dans le cours de mathématiques de mon école secondaire de pioufs.

Notre enseignant, un grand frisé, fort en verbe, presque prosaïque pour un prof (plate) de maths, utilisait à outrance l'adjectif  péjoratif. On a bien été obligé de chercher dans le Larousse (oui les gros gros livres anciens anciens) ce que ça voulait dire.
Avec le recul, je ne vois pas beaucoup pourquoi un terme qui donne une idée négative, dépréciative d'une personne, action ou concept était tant utilisé par ce prof de maths. Étions nous si transparent dans notre haine de sa matière? Ou savait-il qu'on l'affublait d'un surnom, justement péjoratif: "Bébitte"?
Genre...

C'était surement la haine qu'on entretenait entre nous, ouvertement en classe dont il sentait la constante tension? Nous étions en secondaire 1. La grande école. Année 2 de l'acceptation des filles dans notre école multicentenaire. Ça faisait beaucoup de niveaux d'auto-promotion à gérer pour se faire un nom. Les ego jouaient du coffre pour faire leur place.
J'avais gagné une certaine popularité en faisant un croquis sur papier d'une tête au regard inquiet derrière de petites lunettes et une bouche en forme de "o", avec des cheveux frisés un peu fous, partant dans absolument toutes les directions. Portrait de Bébitte lui donnant des airs du François Bellefeuille d'aujourd'hui. Portait du visage de stupéfaction d'un homme qui était devenu si familier à tous que je n'avais pas besoin de préciser que j'avais dessiné Bébitte. (Qui avait comme nom de famille "Robitaille" ce qui ne rendait pas le surnom si gratuit). 

Le Québec manque d'assurance. On ne se refuse pas une autonomie nationale deux fois sans manquer un peu d'assurance. On la créé souvent, malgré nous, mais on aime pas beaucoup la chicane. Voilà pourquoi le premier ministre de 3,7 Québécois sur 10, François Legault, a tenu des propos très embarrassants pour sa fonction. (les leaders l'ont difficile le leadership de nos jours).

"Il n'y a pas d'islamophobie au Québec" a-t-il ronflé dans un coma mental surprenant.

C'était aussi innaproprié que de prétendre qu'il n'y a pas de maladie mentale au Québec.

Et comme une connerie du genre ne vit pas toujours longtemps, dès le lendemain, hier, le Québec bitchslappait Legault, lui prouvant le contraire. `

Pierre Dion, un troll de profession, un homme malade, a été arrêté par les autorités policières pour une nouvelle diarrhée mentale étalée sur le net.

Un troll, on a pas encore trouvé d'équivalent en français (Merdeux?), est un(e) fouteur/euse de troubles sur le net, généralement anonyme, distribuant les commentaires désobligeants, haineux, dérangeants.

Pierre Dion, que je ne connaissais pas avant le 18 janvier dernier, est un troll. Il se dit "gilet jaune", parce qu'il se cherche toujours une bataille à faire, s'habille en gilet jaune, et costumé de la sorte, s'est présenté le 18 dernier, en unisson avec les pleutres de la meute, un collectif raciste, pour crier des insultes à Justin Trudeau, qui tenait une assemblée publique et qui parlait immigration.

Et christ qu'on est pwuoche quand on parle immigration au Québec.
Pwuoche, c'est pire encore que poche.

Le troll Dion avait été expulsé de cette assemblée pour la violence de ses cris, la turbulence souhaitée par son énergie vilaine et le désordre de ses idées en général.

C'est aussi pour ça qu'on l'a arrêté hier. Il a souhaité publiquement que le jour consacrée aux victimes de la Mosquée de Québec (des musulmans) devienne la journée en..."hommage"?... en soutien plutôt à Alexandre Bissonnette, l'assassin de 6 innocents, le 29 janvier 2017. Un assassin dont il trouve le traitement "injuste", et il appelle le peuple à reconnaître tout le bien que l'assassin a fait au Québécois, lui qui nous aurait montré ce que pouvait faire des musulmans, capables de mentir comme une ostie de gang de pas bons.

Incitation à la haine. Malade est Pierre Dion, dont on devrait vite oublier le nom.

Ses péjoratifs propos sur un groupe dont il choisit de ne connaitre que l'angle sombre, ont ouvert sur sa propre part d'ombre.

L'islamophobie existe au Québec comme partout ailleurs.

Faudrait pas accorder trop d'attention à un premier minus qui dit des grossièretés comme:
"Il n'y a pas d'islamophobie au Québec".

Aveuglement volontaire.

Une ville, François: Hérouxville.

Faudrait en accorder encore moins aux trolls comme Pierre Dion.

Péjoratif, malade et plutôt gnochon.

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