samedi 16 février 2019

Gay Ouganda

Baignons un peu dans l'infamie.
Nageons avec quelques cons.

Vous connaissez Scott Lively?
Non? Chanceux. Vous voudriez changer de cerveau avec moi?

Scott Lively est un ignoble minus mental, celui qui, au primaire, dirais des choses comme: "Cette nuit, j'ai rêvé que notre enseignante faisait des listes secrètes d'élèves à punir", même si ce n'était pas vrai, et qui, peu à peu, commencerait à croire son propre mensonge. Tant que l'attention resterait sur lui.

Lively, un Étatunien a déjà dit, le plus sérieusement du monde, à la télé, qu'il pense que Barack Obama serait lui-même gay. Non seulement en pensant que cette information devait être utile à quoi que ce soit, mais aussi que si elle était vraie, ce serait le mal incarné.

Parce que pour Lively, l'Homosexualité est le mal incarné sur terre. Je mets une majuscule à Homosexualité exceptionnellement parce que face à Lively, l'Homosexualité devient géante et lui, minuscule. Je place aussi un "y" toujours à la fin du mot gay quand je parle d'univers qui leur appartient. Plus tard, vous verrez que je me trompe peut-être.
Lively est ce même homme qui s'est présenté aux élections gouvernementales au Massachussetts, voulant faire breveter à son nom l'arc-en-ciel, afin de ne plus jamais l'associer aux Gays (même chose pour la majuscule ici, pour faire peur davantage à Lively).

Cet idiot, un pasteur, a une tribune régulière et dit des choses absurdes comme "vous ne freinerez jamais le SIDA, tant et aussi longtemps que vous traitez la sodomie homosexuelle comme un droit et non comme une sorte de conduite à éviter".

Aux États-Unis, on ne s'en fait guère, il est un imbécile heureux et on peut le laisser baigner dans l'ignorance crasse qui le définit.

Mais en Afrique, en Ouganda précisément, il est considérée comme la vérité occidentale. Il a même accès au parlement. Pendant 5 heures, cet homophobe a parlé au gouvernement Ougandais, leur racontant toutes sortes de balivernes sur ce qu'il invente sur l'homosexualité, comme "De plus en plus, les Lesbiennes se font agresser par d'autres Femmes aux États-Unis, c'est de plus en plus commun" Suivant un diagramme sur tableau, il ose dire que le génocides Rwandais avait fort probablement des "monstres" à la source, monstre s'écrivant à trois lettres G-A-Y.  Il compare les gays, sans gêne, aux Nazis.

Faut le faire.

Peu de temps après son passage là-bas, l'Ouganda devenait le 81ème pays mondial à criminaliser l'homosexualité.

Une entrevue terrifiante autant qu'amusante a ensuite été présentée à la télévision nationale ougandaise. Vers la 14ème minute, l'animateur interviewant une transgenre militante pour les droits LGBTQ (LGBTI là-bas), lui dit qu'il est confus face à sa situation. Qu'il considère, dans sa grande ignorance, un choix.

Donc, selon la logique ougandaise, maintenant que l'homosexualité est condamnable, chaque fois qu'on ne comprend pas quelqu'un ou quelque chose, il faudrait le/la criminaliser publiquement?
Vous ne comprenez pas le fonctionnement de la cafetière: OUST! en prison la cafetière! Sorcellerie!

Vers la fin de l'entrevue, on fait entrer en scène un pasteur ougandais, largement investi et convaincu par le "mal" de l'homosexualité (il en est tout aussi fasciné), qui s'assoit à table, non annoncé, et il dispose des fruits et légumes sur la table afin de dire que les homosexuels se placent ces choses dans les parties génitales. Jaloux des fruits, abruti?

Pepe Julian Onziema, le transgenre interviewé, est d'un calme olympien devant la mauvaise foi et l'ignorance des intervenants, convaincus de leur bonne morale. (qui est toujours celle des autres).
Il explique même le sens du mot gay qui ne serait qu'applicable aux mâles. (débatable selon moi).

Sans l'influence occidentale des États-Unis, en Ouganda, la sexualité se vivrait en privé. Peu importe qui fait quoi à qui sauf si des enfants, des frères ou des soeurs sont impliqués.

L'Ouganda gay n'existera pas.

En raison de l'ingérence détraquée Étatsunienne.

En fait il existe. Mais confidentiellement.
Puisque depuis 2009, année de l'implantation de la discriminatoire loi pénale, une seule personne a été condamnée et elle n'a jamais servi sa peine.

C'est dire comment l'inconfort des pilliers du temple tremblant un peu, fait peur aux Ougandais.

L'ignorance et la peur. Soeur siamoises buvant au même calice.

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