dimanche 3 février 2019

Drôles de Choix

J'ai essayé toute la semaine dernière.

123movies, Netflix, Youtube, Hulu, Hds.la, Hds.to, rien à faire.

Personne ne s'est intéressé vraiment à distribuer, ou même à simplement pirater, le film The Perfect Kiss de Martina Adamcova.

J'en ai eu la puce à l'oreille en raison de Tomas Plekanec, l'ancien joueur du Canadien, néo-retraité. Celui-ci poursuit les producteurs du film pour récupérer les 200 000$ qu'il leur aurait prêté afin que le film se fasse. Il n'en a jamais revu la couleur et aimerait qu'on le lui redonne. Eux disent que c'était un don ou un investissement. Le film met en vedette, dans le rôle principal, l'ancienne amoureuse de Tomas (alors, plus maintenant), et leurs deux enfants, Matyas et Adam, 7 et 3 ans respectivement, participent aussi au film.

Les critiques du film ont été tout simplement dévastatrices. Comme le bande-annonce le suggère aussi. Le film n'a absolument pas duré en salle. Pas plus qu'ailleurs. Il n'a suscité que railleries.
On vise un côté sympathique, de toute évidence, on a tourné léger, mais on semble avoir raté toutes les cibles. Le décor est bien Montréalais et c'est beaucoup ce qui me guidait vers ce film, mais la curiosité aussi, de voir la pas fâcheuse comédienne québécoise Noémie O'Farrell tourner en anglais. J'aurais aussi aimé voir si, le jeu, digne de la petite école secondaire ou d'une soirée Kino (qui elle, aurait été sympathique, parce qu'on sait que les budgets sont inexistants) si le jeu poche des comédiens en ferait un film culte, si mauvais qu'il en devenait involontairement comique, et mémorable.

Mais non, semblerait que c'est si mauvais, que ça en fait un film...tout simplement terrible.

Je dois croire ce qu'on raconte là-dessus. Mais je ne peux pas toujours croire ce qu'on raconte. Ça fait plus d'une semaine qu'on tente de me dire que les Saints de la Nouvelle-Orléans se sont fait voler une présence au Super Bowl de la NFL sur une pénalité évidente, non appelée, et encore aujourd'hui, chaque reprise me montre un ballon arriver en même temps qu'un plaqué, et ce n'est alors PAS une pénalité.

Trève de sportiveries en ce dimanche de Superbol, j'aurais aimé voir The Perfect Kiss de Martina Adamcova. Dont le film a été si démoli par la critique, qu'elle a déjà changé son identité, ne voulant probablement pas entacher sa carrière trop longtemps, se faisant maintenant appeler par deux contractions de son nom: Tina Adams.

On la comprend.

J'ai dû me contenter de deux versions de la bande annonce (même le bandes annonces sont mal montées) qui m'ont permis de me demander si elles étaient si mauvaises , étais-ce vraiment parce que le contenu fascinait de déplorabilité? j'aurais aimé le constater par moi-même.

J'ai pu voir un autre Perfect Kiss, chanté celui-là. Par Lucie Vondrackova, qui n'est pas que l'actrice principal du film, ni seulement l'ex à Plek, mais aussi chanteuse, une profession qu'il est toujours un peu humiliant de confirmer aux douanes si on vous demande votre profession.

Encore plus humiliant si on vous demande ce que vous chantez et que vous devez défendre The Perfect Kiss. Qu'on ira voir le clip sur le net, et qu'on fera comme moi, se plaçant la main sur la bouche, gêné de tout ça. D'autant plus qu'elle semble avoir un penchant pour la chorégraphie nunuche.

On ne devrait jamais casser du sucre sur ceux qui s'essaient dans des domaines qui les passionnent, mais il faut avouer que les choix de Lucie Vondrackova sont assez terribles.
Pas tiré de son film, trop beau.

Et je ne parle pas du père de ses enfants.

La réalisatrice, la nouvelle Tina Adams, a fait un seul bon choix selon moi, pour son film (que je n'ai tout de même pas vu.)

Tourner dans l'une des plus belles villes qui soient.
Et dans sa plus belle saison.
Qui, elle aussi, est très mal aimée.

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Plus étrange encore dans les choix fût celui de Roger Stone. Toujours la semaine dernière.

Roger Stone était un consultant, stratège, lobbyiste et conseiller politique pour Donald Trump. Il a fait ses classes dans la vingtaine, dans l'équipe de... Richard Nixon.  Il se qualifie lui-même de dirty trickster (sale peste). Il n'a jamais été vraiment prouvé impliqué dans le scandale du Watergate, mais il connaissait très bien Jeb Magruber, un homme accusé et emprisonné pour son implication dans la tricherie.
Stone, au travers des époques, est resté un expert républicain de la recherche sur l'opposition. Quitte à inventer des choses sur les candidats adverses. Étudiant, et alors en faveur d'un démocrate, John F. Kennedy, il mentait sur Nixon (son futur employeur) en disant que celui-ci voulait obliger l'école 6 jours par semaine, dont le dimanche, afin que les jeunes voteurs aient envie de voter pour JFK.

Stone a été conseiller pour Nixon, Ronald Reagan et le crétin actuel.

Il a été arrêté la semaine dernière dans le cadre de l'enquête sur les interférences potentielles russes dans la dernière campagne présidentielle aux États-Unis. C'est tout à fait son "x", comme on dit. Sa tasse de thé. Sa spécialité. Dirty trickster. Il n'est pas encore coupable de rien, mais il a 400% le profil du tricheur.

Sa philosophie a toujours été "attaquer, attaquer, attaquer, toujours nier".
Vous vous étonnez que ça eût séduit D.T.?

Stone, une fois libéré par les enquêteurs de l'équipe de Robert Mueller a eu un très drôle de réflexe.

Il a copié le geste exact qu'avait fait Richard Nixon, son ancien patron, quand celui-ci quittait dans le déshonneur absolu, sa propre présidence. Un geste de victoire, qui était aussi un aveu de déni de la situation. Puisque Nixon perdait alors tout. Surtout respect et dignité.

Nixon sera le seul président à quitter sa fonction dans le déshonneur, forcé de démissionner et auquel le mot "honte" sera régulièrement collé.

Drôle d'association mentale et visuelle à envoyer aux caméras en ce moment.

Projection sur le sort de DJT?

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