vendredi 15 février 2019

Justice, Justin, Juste Mal

C'est peut-être tout dans ma tête. Mais voilà comment je lis tout ça.

Depuis le tout début.

Jody Wilson-Raybould, SNC-Lavalin, Justin Trudeau.

Tout me semble siiiiiiiiiiiiiiiii limpide.

Le Globe & Mail a creusé une histoire qui sent le roussi, la semaine dernière.
Et le feu ne cesse de brûler.

L'histoire veut que la ministre de la justice d'alors, Jody Wilson-Raybould, aurait refusé les pressions de Justin Trudeau et de son entourage, afin de trouver un arrangement avec les tribunaux, pour SNC-Lavalin, qui leur aurait évité d'être traîné en cour avec une possible condamnation criminelle.

SNC-Lavalin fait face à des accusations de fraude et de corruption pour autour de 48 millions en paiement que la compagnie Québécoise aurait versé aux gens du gouvernement Lybien pendant 10 ans, entre 2001 et 2011. Si trouvé coupable, la compagnie pourrait se voir interdite de contrats avec le gouvernement pour les 10 prochaines années.

Il est certain que SNC-Lavalin a fait du lobby afin de trouver un arrangement avant qu'on ne sorte les avocats. C'est de bonne guerre et ne pas l'avoir fait aurait été étrange. Vous êtes accusé d'aussi pire, vous tentez de sauver votre peau, ne serais-ce qu'un peu. À la limite vous dites, j'ai pêché, trouvons une punition qui ne fera pas mal à tout le monde. C'est surement ce qu'ils ont plaidé.
Une culpabilité ferait très mal à l'économie Québécoise, coûterait bien des emplois, car aucun dirigeant ne mangera de bois vert, ne nous leurrons pas, ce seront les petits employés, le bas de l'échelle, qui feront les ferais d'une condamnation. On leur coupera leurs salaires en liquidant leurs jobs. Les lâches frappent toujours les plus petits. Regardez Donald clamer une urgence nationale face à des Mexicains sans ressources.

Alors, le Globe & Mail prétend que Miss Raybould, ministre de la JUSTICE, aurait eu l'attitude du "Je ne ferai pas de "spécial" pour une compagnie multimillionaire, je suis au service de la JUSTICE, pas au service d'autre chose". Semblerait aussi que Trudeau et son entourage aurait insisté pour qu'elle soit flexible sur le sujet. Elle n'aurait pas voulu. L'intégrité, c'est pourtant sain. Justin l'a "démissionnée". Dans sa lettre de départ, Miss Raybould a précisément parlé du fait qu'elle sentait qu'elle avait les mains liées à son poste. À mots couverts. En lisant entre les lignes, on comprenait facilement qu'elle avait subi de l'ingérence dans son poste. Justin, sachant reconnaître son intelligence, et voulant peut-être aussi la garder silencieuse sur le sujet, l'a gardée ministre et l'a placée aux Anciens Combattants. Ce que tout le monde a compris comme une démotion.

Mais il n'était pas obligé de la garder ministre du tout. À moins qu'elle ne lui ait dit "Donnez moi un autre rôle sinon je jase de ce que vous tramez par en dessous".

Ce que Justin a besoin, c'est du Québec aux prochaines élections. Ce qu'il a relativement facilement, mais avec une compagnie Québécoise multimilliardaire comme ami, ce qu'il a assurément encore plus. Les Desmarais en ont fait la preuve presque tout le temps. Les amis riches ont une part importante dans les jeux de pouvoirs.

On sait que Justin est plein d'amis riches.

Justin a nié. En bon prof d'arts dramatiques, il a choisi ses mots en disant que ni lui, ni son entourage n'ont dirigé Miss Raybould sur le sujet.
Dirigé, non. Peut-être pas. Fortement suggéré. Peut-être.

Cette déclaration était presqu'un aveu. Une grenade, goupille ouverte, en main. Depuis, il est dans la vase. Dire de telles choses en regardant au sol.
Miss Raybould est restée silencieuse comme quelqu'un qui en sait trop et qui ne veut pas en parler. Elle a même offert une vraie démission de son poste aux anciens combattants. Vraie celle-là parce que Juju était fru. Il s'est dit déçu. Il ne pouvait plus contrôler ses dires. Elle a quitté comme quelqu'un qui voudrait peut-être fortement parler librement. Sans attaches gouvernementales. Mais elle reste tapie dans le silence. Un silence si lourd que Juju lui a trouvé quelques défauts qu'il ne lui trouvait pas avant.

Et quand est venu le temps de nommer des gens à interviewer dans une enquête sur toute la chose, les Libéraux, majoritaires, ont choisi de faire interviewer trois personnes.

...mais pas Miss Raybould.

Un autre aveu de culpabilité.

Peggy & Sue ont triché pour leur examen.
Interviewons leurs trois meilleur(e)s ami(e)s, mais surtout pas elles.

Où se trouve la logique?

Pour la plupart des gens, Miss Raybould n'a plus tellement besoin de dire grand chose.
On le sait.

Justin voulait aider ses riches amis.
Et la province qui le garderait sur les selfies.
Notre Premier Minus, le ministre de 3,7 personnes sur 10 au Québec, un homme d'affaires bien entendu, pense à la piasse et voudrait lui aussi "une entente".

La vraie justice, ça ne se passe pas ainsi.

Mais la juste justice, c'est pas pour les petits.
C'est ce qu'on nous dit aussi.

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