mardi 13 septembre 2016

Vices de Construction (à quand le "désormais?)

Je sais que je ne suis pas parfait. J'ai des vices de constructions.

Il y a des domaines qui ne m'intéressent en rien.
Mais c'est de moindre gravité. Ça se soigne assez bien.

Mais ce que je vais peut-être commencer à me sentir obligé de placer dans le tiroir des "vices" sont peut-être l'efficacité et l'honnêteté. Ça ne semble plus recherché nulle part.

Pour ce qui est de l'efficacité, je suis surpris en vieillissant de constater que c'est assez rare de la trouver chez les gens. Je ne vous citerai pas les nombreux exemples de commerces ou de gens qui m'ont promis des choses qui se sont avérées absolument bordéliques, ni toutes ces fois où on m'a félicité de mon efficacité, alors que je ne faisais que livrer le strict minimum exigé, mais j'ai l'impression que la barre des attentes individuelles ne cesse de baisser.

Quand je regarde mes politiciens, je m'en convaincs.

La semaine dernière, le pire des James Bond a tenté de passer de la CAQ aux Libéraux. Promettant sans se cacher de livrer des secrets Caquistes à son nouvel employeur.

Frédéric Schautaud, recherchiste du parti de la CAQ a rencontré la ministre de l'économie, de la science et de l'innovation, Dominique Anglade, elle-même, ancienne présidente de la CAQ. Il l'a rencontrée, s'appropriant des dossiers confidentiels coquetés à la CAQ. On a d'abord minimisé les crimes que s'apprêtait à faire Schautaud, avant que des voix au Québec ne se lèvent et fasse faire volte-face à Anglade qui s'apprêtait à l'engager.

Couillard a eu le culot de dire quelque chose comme "il ne faudrait pas briser le lien de confiance avec le public..."

Peurdon? En existe-t-il un pour vrai?

C'est moi ou c'est encore la blague de la blonde qui voit une pelure de banane et qui dit, "oh non, je vais encore tomber!"?

Quand les Libéraux sont revenus au pouvoir, on a tous pensé, c'est le retour des filous. Couillard parlait d'austérité. De se serrer la ceinture.
Rien à faire, chasser le naturel et il reviendra au galop, on apprenait presqu'aussi vite qu'Yves Bolduc avait crossé le système quand il était docteur et ministre. Que l'austérité ne s'appliquait pas au parti. , s'est brisé le lien de confiance. On a tous pensé:
"Même vieux rats, différent navire". Et rien par la suite n'a réellement prouvé que l'on ne connaissait pas déjà les eaux. Hammad, Normandeau, Poeti, Daoust. Côté. Barrette qui fout le plus grand des bordels dans le milieu de la santé jamais cauchemardé. Tous les préjugés sur les Libéraux, (voire les politiciens en général) se sont confirmés un à un.

Uber est par définition un hors-la-loi. Ils se sont entendus avec les Libéraux. Bien sûr.

On ne peut plus parler de cynisme citoyen, face à la politique et ses artisans. Ce cynisme est justifié.
Certifié. Alimenté. Ensemencé. Stimulé. Engrossi. Exposé avec fierté, même dans nos séries télé.

Même quand Bolduc avait volé plus de 200 000$ comme médecin fantôme, Couillard minimisait la chose.

On triche, on vole, on ment, on s'en excuse à peine du bout des lèvres.

Comme le peuple réagit peu, la vie s'en est occupée elle-même, la semaine dernière, alors que Phillipe Couillard est apparu publiquement avec une ecchymose au nez qu'il a expliqué par une chute dans une rivière. Ses poissons, ce sont nous. Crossez, crossez tant que vous voulez, le Québec oubliera d'ici deux trois semaines.Une chance qu'on a la nature pour lui en envoyer une sur le nez.

Pendant ce temps, les Libéraux sur la banquette arrière se plaignent de ne pas être avisés de quoi que ce soi. De l'absence de consultation du caucus. D'incommunication.

Pas que le parti semble un refuge à filou, ils se plaignent de ne pas être dans la gang.

Je ne prétend pas que le PQ ou que les Caquistes ne soient nécessairement mieux. Quand tu n'as pas le pouvoir, tu n'as rien. Et je ne doute pas que des angles obtus soient fréquemment observés dans tous les partis.

Mais le premier, le tout premier, qui prendra la barre d'un parti, et qui dira "Désormais, il n'y aura plus de triche..." gagnera ses élections sans même avoir à poser une seule pancarte.
On sera même prêt à lui construire un château si il/elle se prouve vrai(e).

À Laval, un ancien policier a été élu pour faire régner un parfum de potentielle honnêteté.
Écran de justice ou fumée de fumier? On ne le sait pas encore.

La machine politique, ça se soigne.
Couillard Bolduc Barrette sont de bien mauvais médecins.
Jouant au mauvais politiciens.
À quand les gens sains à bord?

Propres?
Pas des gens qui se prétendent propres et qui affichent leurs inclinaisons pour la tricherie.

Nos politiciens sont malades.
On a des raisons, de multiples raisons, de tousser aussi.

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