Chaque mois, autour du 17, je vous entretiens d'un disque qui peuple mon ample collection.
La chronique est inspirée de 4 albums qui font partie de mon ADN tellement j'en connais chaque son.
Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2
Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I.:moi. C'est aussi la terminaison de "Habibi" voulant dire "je t'aime en dialecte irakien.
La musique est muse.
La musique amuse.
La musique abuse.
La musique est sexe.
La musique est poésie.
La musique est prétexte.
à rythmer nos vies.
1996.
Je travaille dans un magasin de musique. Ironiquement, je n'ai jamais aussi peu écouté la musique à la radio. C'est l'ère du grunge et je ne trouve rien d'intéressant au grunge. Je me tourne donc assez naturellement vers le jazz et la musique du monde. Tom Waits occupe beaucoup mes oreilles. Waits de 1973 à 1996. Amoureux de Waits, je mets donc l'oreille sur un album d'Holy Cole qui lui rend hommage en jazz. J'adooooooooooooore.
Puis, je crois entendre en magasin la réincarnation de Billie Holiday. Et ben non! C'est une blanche. Au nom terriblement français. Elle est française de ses parents. Mais à 6 ans, ceux-ci se séparent et elle passe de Brooklyn à Athens en Georgie, puis en Californie. Avant de retourner vivre avec sa mère à Paris. Elle y apprend à jouer du ukulélé dans le Quartier Latin de Paris. À 16 ans, elle joue dans The Lost Wandering Blues and Jazz Band et fait des tournées en Europe.
Le père de Maddie écoutait des vieux morceaux des années 20 et 30. Ça lui est tombé dans les oreilles. Puis, sur disque, elle est tombée dans les miennes.
Je suis encore amoureux de sa voix caramélisée et de son timbre qui traverse les époques. Dreamland est son premier effort sur galette.
Et ce n'est jamais absolument nécessaire, mais son visage a tout pour me plaire...
DREAMLAND de MADELEINE PEYROUX.
Peyroux ouvre son premier album avec un morceau originalement immortalisé sur disque par Patsy Cline. croisement entre le country et le jazz contemporain. La section rythmique rappelle le pas d'un cheval alors que le titre évoque clairement une marche. Après minuit. Mon heure...
Peyroux a aussi appris à composer, la seconde chanson est un brillant blues avec Marcus Printup à la trompette et Charlie Giordano à l'harmonium.
La chanson suivante est un classique de 1935 écrit par Fred E. Ahlert et Joe Young. Marc Ribot, que j'adule, y fait des trouvailles de guitare électrique subtile et Greg Cohen, extraordinaire bassiste y joue de la basse marimbas. Le sax de James Carter est aussi très noble.
La chanson suivante avait aussi été chantée par Billie Holiday. Les comparaisons ne sont donc pas gratuites.
Madeleine devait rendre hommage à la langue de Paris. Elle le fait ici, reprenant Piaf. Avec la grâce d'un oiseau du matin.
Madeleine revient à une de ses compositions pour la suivante. Acoustique et adorable.
Elle reprend un morceau d'Euston Jones. morceau funéraire qui a aussi charmé les amateurs de Deadwood.
Madeleine ne rend pas hommage au célèbre bluesman mais chante jazz sur morceau composé par Peter de Rose, Harry Richman & Jo Trent.
Madeleine est plus rythmée sur le morceau suivant. En mode carnaval. L'accordéon est charmant. La guitare à saveur country aussi. Ribot au banjo.
La chanson titre est une composition de Maddie. Giordano au mellotron, Ribot à la guitare électrique, Cohen à double basse, Kenny Wollesen à la batterie, Larry Saltzman à la seconde guitare électrique.
Reckless Blues était d'abord de Bessie Smith. Cyrus Chesnut y brille au piano.
Madeleine clôture ce fameux premier album (J'achèterai aussi les 2 suivants!) avec une comptine bluesy de Lou Handman & Roy Turk.
Blue as I can be.
Pour amateur de jazz, de blues, de folk, de country, de standards revisités, de Billie Holiday. Patsy Cline, de vent d'automne avec chaleur caramélisé d'américano-franco sans accent français quand elle chante en anglais.
Pour amateurs de marche après minuit en charmante compagnie...
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