À 24 ans, il s'enrôle dans la Haganah, prédécesseur de l'armée de défense d'Israël. Il en deviendra vite un dirigeant.
4 ans après sa rencontre avec le Premier Ministre David Ben Gourion, il est nommé directeur général du ministère de la défense. Il est très impliqué dans l'achat d'armes pour le jeune État d'Israël et aide ainsi à en faire la 6ème puissance mondiale des jeunes années 50.
De passage en France, il développe des contacts et met alors en place, en coopération, un service de renseignements dans la lutte contre l'ennemi égyptien, soupçonné par la France de soutenir les indépendantiste algériens. Une étroite collaboration franco-israélienne s'amorce. Shimon Peres réussit à acquérir le premier réacteur nucléaire de par la France.
En 1959, il est une première fois élu à la tête de la Knesset (une composante du parti travailliste israélien) et y sera constamment réélu. Dix ans plus tard, il est élu Ministre de l'immigration, des transports et des communications. Après avoir été brièvement ministre de l'information, il est ministre de la défense de 1974 à 1977 sous Yitzhak Rabin.
Peres travaille sans relâchement aux relations avec la Palestine sur l'avenir des territoires occupés. Il s'assoit même avec l'OLP de Yasser Arafat. Peres sera l'un des principaux artisans des accords d'Oslo, supposés souder la paix entre Israël et la Palestine. Il en reçevra le prix Nobel de la Paix.
Mais le 4 novembre 1995, lors d'une manifestation en faveur du processus de paix Israélo-palestinien, un jeune déséquilibré de 25 ans veut anéantir les projets de paix et projette d'assassiner Peres et Rabin. Le jeune homme choisira de laisser la vie sauve à Peres mais tuera son voisin: Rabin. Peres devient Premier Ministre par intérim et devance même le projet de paix. Premier Ministre et Ministre de la Défense à la fois, il supervise l'opération Raisins de la Colère au Liban qui se révélera un fiasco local et international. Benyamin Netanyahou le bat aux élections suivantes.
Il sera ambassadeur non officiel d'Israël pendant quelques temps, fort de son prestige dans les relations diplomatiques en faveur de la paix entre les Juifs et les Arabes.
En 1997 il fonde le centre Peres pour la Paix. Il sera nommé ministre de la coopération régionale sous Ehud Barak en 1999, puis accepte d'être vice-Premier-Ministre et Ministre des Affaires Étrangères sous Ariel Sharon. Il tarde longuement à reconnaître la souveraineté de l'État palestinien. Il refuse aussi de se retirer des territoires occupés illégalement par Israël en sol palestinien.
Il prend position en faveur de la guerre en Irak en 2003, parce qu'après tout...on chassera de l'Arabe.
Il gravite dans l'univers politique israëlien jusqu'en 2007, année qui le verra devenir le premier dirigeant de l'État d'Israël à prononcer un discours face à l'assemblée nationale de Turquie.
En janvier 2009, il est au coeur d'une prise d'empoigne à Davos, avec le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan suite à une intervention israélienne à Gaza.
Shimon Peres se retire en 2014, à l'âge vénérable de 90 ans.
Il a quitté le monde hier à l'âge de 93 ans des suites d'un accident vasculaire cérébrale.
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