lundi 12 avril 2010
Lee Miller
Belle dès sa naissance en 1907 Elizabeth Miller sera blessée à jamais à l'âge de 7 ans lorsque violée par un "ami" de la famille.
Ceci ne l'empêchera pas d'être une modèle dans les années 20. C'est Condé Nast, fondateur du magazine Vogue qui l'arrête dans la rue et lui demande de poser pour son magazine. Une publicité de Kotex mettant en vedette Lee Miller fait scandale en 1928. Non pas parce que la photo est osée mais parce le sujet de l'hygiène féminine avait toujours été gardé sous la jupe depuis toujours.
Toutefois c'est l'autre côté de la caméra qui l'intéresse. Toute jeune, son père l'avait initiée à l'appareil photo. En 1929 elle quitte New York pour Paris dans le but avoué de devenir l'assistante de Man Ray. Bien que ce dernier ne prenne pas d'apprenti, il cède à son charme et l'engage en plus de devenir son amant et elle sa muse. Pendant que Man Ray se concentre sur ses créations en peinture, Miller prend des photos qui seront toutes créditées Man Ray. Elle devient une artiste active dans le mouvement surréaliste Européen. Pablo Picasso, Paul Éluard, Jean Cocteau font parti de leur entourage. Elle s'improvise actrice dans le rôle d'une statue qui prend vie dans le film de Cocteau Le Sang d'un Poète en 1930.
Elle retourne à New York en 1932 pour y ouvrir son studio en compagnie de son frère Erik. Deux ans plus tard, elle épouse l'homme d'affaire Égyptien Aziz Eloui Bey. Jusqu'en 1937, elle y pose des photos considérées comme ses images les plus surréalistes. Ennuyée par sa vie au Caire elle retourne à Paris où elle y rencontre son futur mari, le peintre surréaliste Anglais Roland Penrose.
Débute la seconde guerre mondiale. Ignorant les conseils des amis qui lui suggère de fuir aux États-Unis, elle se lance dans l'aventure du photojournalisme de guerre. Elle devient la principale source photographique du magazine qui lui avait donné une chance la première fois, Vogue. Sous le mentorat de David E. Scherman, photographe de Life, elle pose la première utilisation du Napalm au siège de St-Malo, la libération de Paris, la bataille d'Alsace, les horreurs nazies des camps de concentration de Buchenwald et Dachau. Une photo prise par Scherman de Miller dans le bain d'Adolf Hitler en 1945 fait sensation.
Après avoir photographié des enfants mourrant à Vienne, des soldats morts et des paysans en piètre état, elle retourne en Angleterre où elle souffre de choc post-traumatique. La bouteille devient sa meilleure amie. En Septembre 1947 elle accouche de son fils, Antony. Deux ans plus tard le couple Miller/Penrose achète une ferme dans le Sussex. Cette ferme devient une mecque, presqu'une commune pour les artistes dans les années 50 et 60. Picasso, Man Ray, Henry Moore, Eileen Agar, Jean Dubuffet, Dorothea Tanning et Max Ernst y séjourne tous un jour ou l'autre. Elle envoie quelques photos à Vogue mais se concentre principalement à devenir (une excellente) cuisinière.
Ses meilleures recettes sont toutefois toujours les cocktails qu'elle se conconcte. La guerre la hante toujours et sa déconfiture psychologique s'accentue. D'autant plus que son mari la trompe avec une artiste bien en vue.
Elle meurt en 1977 du cancer.
Puisqu'elle n'a jamais vraiment tenté de faire la promotion de ses photos, son fils Antony s'est alors saisi de la ferme et l'a transformé en exposition permanente de la vie et de l'oeuvre de sa mère.
Il a de plus écrit en 1985 le magnifique livre "The Lives of Lee Miller"
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