Au moment même où ce train, pas le sien, se mettait en marche. Robert a perdu pied, perdu l'équilibre et est tombé entre la plateforme et le train en marche. Pris là, et maintenant paniqué, il n'arrivait pas à s'en sortir. Craignant la mort où les blessures graves.
Mais un parfait étranger avait tout vu et l'a saisi fermement par le collet pour le ramener, sous la force de l'adrénaline en lieu sécuritaire sur la plateforme. Mais reprenant ses esprits, Robert se rendit compte que cet étranger ne l'était pas. Il l'a reconnu tout de suite. Il s'agissait d'une célébrité, Edwin. Un acteur. Un des meilleurs de son époque. Voire de sa génération. Il était si fameux que si vous regardez la photo choisie par le site Wikipédia pour parler de la pièce de théâtre Hamlet de l'illustre William Shakespeare est celle d'Edwin dans le rôle titre, encore de nos jours. Il était si extraordinairement aimé qu'il est le tout premier acteur à avoir vu son nom être donné à un théâtre de Broadway. à New York. Un théâtre qui porte encore son nom, de nos jours. En quelque sorte, pas mal tout le monde savait qui Edwin était. Un peu comme si Leonardo DiCaprio sauvait la vie de quelqu'un très publiquement. Tout le monde le saurait. Non, à la place Leo est très sévèrement casquetté pour ne pas se faire reconnaitre quand il pollue de sa présence le mariage du toxique Jeff Bezos, à Venise. Et ça aussi, tout le monde l'a su quand même.Edwin était issu d'une famille fameuse d'acteurs. Son père était acteur, ses frères étaient aussi acteurs. Mais de tous, il était celui qui connaissait le plus de succès. En fait, à peine un mois avant l'incident du train, Edwin avait joué sur scène avec deux de ses frères une version de Jules César pour lever des fonds pour des oeuvres de charité et cette pièce avait été l'évènement social de la saison théâtrale. Au Winter Garden Theater, Edwin avait incarné Brutus, son frère ainé avait joué Cassius, et le plus jeune frère, pas le meilleur des acteurs mais considéré le plus beau, jouait le beau Marc-Antoine. Une partie de l'argent récolté avec cette pièce a servi à faire ériger une statue de William Shakespeare, qui est toujours au coeur de Central Park, à New York.
Peu de temps après cette représentation, Edwin et son plus jeune frère se sont brouillés sur des questions politiques. Quelque chose de tout à fait imaginable de nos jours, davantage encore, aux États-Unis. Edwin a alors choisi d'expulser son plus jeune frère de leur entourage.
Mais à la plateforme de Jersey City, le jeune Robert, aveuglé par la star et sous plusieurs chocs simultanés n'a jamais cessé de le remercier de lui avoir en quelque sorte sauvé la vie et l'a qualifié de véritable héros et non d'acteur en incarnant quelques fois, un.
Le plus jeune frère d'Edwin, tête brûlée, a migré au Canada, à Montréal, rien de moins, afin de tramer l'envie de kidnapper le président des États-Unis, Abraham Lincoln. Avec 8 complices. John, de son prénom, en avait contre Lincoln car il aurait souhaité que l'esclavage soit relégalisé. Lincoln en avait aboli le droit.
Le 11 avril 1865, Lincoln offre un discours impromptu de la fenêtre de son chez soi, disant qu'il compte offrir le droit de vote aux anciens esclaves, ce qui enrage davantage John. Qui veut maintenant le tuer.
Et qui y arrivera.
Le lendemain, le général des confédérés Robert E. Lee abdique et confirme la fin de la Guerre Civile. C'est la goutte qui fera déborder le vase pour John. Allant chercher son courrier au Ford Theater, il apprend que le président, sa femme et peut-être même le chef de l'Union Ulysses S. Grant et sa femme y seraient aussi. Il donne des rôles à quelques complices, prévoit un cheval pour s'évader et en soirée, se faufile dans le théâtre, et vers 22h15, tire derrière la tête d'Abraham Lincoln qui regarde paisiblement la pièce. et meurt sur le coup. John se sauve en sautant sur la scène et en fuyant par derrière mais se blesse à la jambe en sautant du box.
Il avait crié, posant son geste ignoble, "Thus Always to Tyrants" sois "Voici qui arrive toujours aux tyrans". Une réplique de Brutus assassinant Jules César dans la pièce qu'il venait de jouer avec ses frères.
Edwin Booth était dévasté. Ne pouvant imaginer que son propre frère pouvait être capable d'une telle horreur. Il était même très unioniste et en faveur de l'abolition de l'esclavage aux États-Unis. À des milles de comprendre son plus jeune frère John Wilkes. Déchiré, il s'agissait quand même de son frère, de son sang. Et le nom familial devenait souillé à jamais. Edwin n'était maintenant plus le plus connu des Booth. Le temps qu'on trouve John Wilkes quelques 12-13 jours plus tard et qu'on le tue dans un échange de coups de fusils. Edwin a choisi alors de se retirer complètement du métier, ne voulant plus trainer le nom de la famille sur les marquises. Inconsolable, ce nom devenait associé à un grave pêché.
Mais pendant sa soudaine retraite précipitée, Edwin Booth a reçu une lettre d'un ami qui avait servi dans l'armée avec Robert, le jeune homme dont Edwin avait sauvé la vie sur la plateforme de train, à Jersey City. Qui lui avait compté son aventure périlleuse sur la plateforme de train Cet ami lui apprenait que le Robert qu'il avait sauvé sur la plateforme de train n'était pas n'importe qui lui non plus.Abraham Lincoln et Mary Todd ont eu ensemble 4 enfants. Un seul des ces 4 enfants survivra à l'âge adulte.
Robert.
En comprenant ceci, Edwin Booth choisit alors de le prendre comme un signe et de redevenir acteur.Si c'était scénarisé sur scène, en livre ou sur grand écran, on serait plusieurs à accuser l'auteur(e) à en beurrer épais.
Mais cette histoire se serait déroulé ainsi, pour vrai.
C'était la fois, où un Booth sauvait un Lincoln, avant qu'un Booth, ne supprime un autre Lincoln.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire