Je dirais même que j'en ai plein le cul des baby-boomers au pouvoir. J'ai une belle admiration pour Valérie Plante, Bruno Marchand et réalise à la fois qu'ils sont de ma génération, et que ceux qui s'en plaignent sont très souvent...des baby boomers...
De voir le résultat des élections d'Arthabaska qui, à nouveau, passé le message que le gouvernement Legault a fait son temps, me rassure. Bien que la ministre de l'emploi Kateri Champagne Jourdain soit de ma génération, elle reçoit ses ordres de François Legault. Et l'ordre de retourner au travail pour les employés d'Air Canada malgré la grève, devenue lock-out, a été bravement défié encore hier, sous la pluie par les employé(e)s qui on fait un doigt d'honneur à tout ça. Puis, je me suis ensuite rendu compte que c'était la ministre fédérale, Patty Hajdu, 58 ans, donc aussi de ma génération, et qui reçoit ses ordres de Mark Carney, 60. De ma génération ? 1965, c'est X ? Oui, c'est l'année 1 de la génération X. Mais à Air Canada, le gouvernement a choisi de se placer du côté des abuseurs. Les heures ne sont pas payées. Point. Vous leur demander de retourner se faire exploiter ? Non merci. Ils courent après leur argent et vous leur proposer l'abus dans la continuité ? de courir encore après leur argent ? Bravo à celles et ceux qui refusent encore tout ça. Prendre l'avion est plus souvent qu'autrement un luxe. Pas travailler autour. Travailler, ça se paie.TRAVAILLER, ÇA SE PAIE.
Et ce ne sera jamais un luxe de l'exiger. Pourquoi devons nous justifier une telle chose en 2025 ?
Je me pose intérieurement souvent la question depuis quelques temps. Les ponts entre générations, ça se traverse ?Je n'en suis pas tout le temps certain. Si j'étais de la génération mâle qui s'assoyeait au bout de la table pour attendre le souper, qui ne s'impliquait aucunement ni dans la cuisine, ni dans le ménage, je trouverais peut-être difficile d'avoir maintenant à le faire. Je les entend encore, subtilement, maudire les "féministes" qui ne sont en fait que des Femmes respectant leurs dignités. J'ai aussi, et je m'en suis expliqué souvent ici, beaucoup réexploré les années 90 qui m'ont beaucoup déçues alors. Souvent je me dis que c'était la vie qui me décevait. J'avais entre 18 et 27 ans. Je n'étais plus complètement adolescent ou le suit secrètement resté ? Ça non plus je n'en suis pas complètement certain. Le concept de gérer une maison ne m'intéresse vraiment pas beaucoup. Je rêve encore d'apart de condo.
Je suis aussi rendu à l'âge où je commence à critiquer le présent en le comparant (toujours injustement) au passé. J'ai beaucoup fait la paix avec l'offre culturelle musicale et cinématographique des années 90. Chaque fois qu'on dit que 1991 est une immense année musicale, je pense le contraire. je reconnais que la musique en a été influencé grandement, mais est-ce que ça m'a plu ? pas tant. J'ai viré jazz des années 30 à 75. Tom Waits, Bowie toujours, Rolling Stones. Je me rassurais récemment de lire que nos goûts musicaux se forgent brutalement dans ce qu'on aime entendre entre 10 et 14 ans, une première fois, puis, plus fort en niché encore entre 15 et 24. En 1990 j'avais 18 ans. J'écoutais plus que la moyenne de la musique depuis mes 11 ans. mes goûts étaient fermes et l'offre musicale qui accompagné Nirvana m'a fortement déplu. Ça couvre long dans les années 90. Je suis diplômé de l'école secondaire en 1989. En 1990, j'entrais au Cegep et la vie me promettait rapidement de me décevoir. Les années 80 et 90 feraient un bond majeur dans la culture Nord Américaine. Musicalement, on passait de Simple Minds à Nevermind, du rap fait par des pères de famille issus de sitcom à des tueries entre étiquettes musicales rivales, de Pretty in Pink à Pulp Fiction où on se surprenait à rire à en avoir des crampes d'un ado dont la tête explose d'une balle de fusil tirée par erreur sur la banquette arrière d'une voiture ou d'un homme dérangé en train d'entrer de force un corps humain dans une broyeuse, pied à la main, dans Fargo, de Bill Cosby charmant à Bill Cosby horreur, de Family Ties à Seinfeld ou Friends, de Less Than Zero à High Fidelity, les livres, oui les deux ont été adaptés en film, mais les livres inspirés de leurs vies (dans les années 80-70) de Brett Easton Ellis et Nick Hornby existaient aussi dans ces années dont le bond culturel a été aussi immense que les années 50 et 60.
Quand le rockabilly, le beat, le jazz, Elvis et James Dean sont devenus britanniques, aux cheveux longs, Beatles ou Rolling Stones, peace & love, révolutionné tranquillement.
Qu'est-ce qu'on a vraiment révolutionné des années 80 à 90 ?
L'inacceptable est devenu plus accepté. Encore plus dans les années 2010 quand l'erreur politique en cour a été répétée il y a moins de 2 ans aux États-Unis. Quand l'intolérable a vite été banalisé. Comme ne pas payer l'employé(e)s qui a travaillé.
Je voulais vous parler des employé(e)s d'Air Canada qui ne demandent PAS d'augmentation de salaire, simplement d'être payé(e)s toutes les heures qu'ils travaillent. Rien de plus normal. Je vous ai parlé de générations.Je comprends complètement leur cause. Je travaille de 6 à 15h, 5 fois par semaine. Si vous comptez bien ça fait 9 heures par jour. Je ne prends pas une heure de diner, je mange à mon bureau. Ça reste juste car je mange deux fois à mon bureau en moyenne en moins de 15 minutes. Mais ça devient injuste toutes les fois qu'on me demande de défoncer. Ce que je fais beaucoup depuis janvier car nous sommes passés de 101 à 405 contrats en province. Sans réelles aide avant cette semaine. Du moins c'est prétendu
Sans jamais être payé pour notre temps supplémentaire. Parce que ça, c'est tabou.Merci de nous laissez vous abuser est l'éléphant dans la pièce. C'est la phrase qu'on entend tous et qui nous assourdit.
Les employé(e)s d'Air Canada ne sont qu'à la chasse à l'éléphant.
Comme la Russie doit sortir de l'Ukraine, les employeurs d'Air Canada doivent payer leurs employé(e)s. Point. Notre monde futur pointe mal. Cessons de reculer.
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