dimanche 17 août 2025

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable************************Psychedelic Schack de The Temptations

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: la musique!

Le titre de la chronique est inspiré de celui de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les sons, tous les tons, toutes les rimes, toutes les paroles, tous les accords, toutes les nuances, bref cette musique est désormais composante de mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot arabe habibi voulant dire "je t'aime".

Musique, je t'aime.  

PSYCHEDELIC SCHACK de The Temptations. 

En 1966, Norman Whitfield score fort en écrivant Ain't Too Proud To Beg pour The Temptations. On lui donne alors le rôle qu'avait Smokey Robinson, pour Motown, de signer des morceaux pour Dennis Edwards. Paul Williams, Eddie Kendricks, Melvin Franklyn et Otis Williams. Whitfield fera faire tant d'argent à Motown étant derrière (entre autres) (I Know) I'm Losing You, I Heard It Through The Grapevine, Cloud Nine, I Can't Get Next To You, Ball of Confusion (That's What The World is Today), Just My Imagination (Runnin' Away With Me), Smiling Faces Sometimes, Papa Was a Rollin' Stone ou Car Wash sera plus payé que les 5 chanteurs des Temptations. Ce sera toujours un point de contentieux toute leur carrière. 

En 1970, leur carrière en a déjà vu beaucoup. Whitfield a écrit ou co-écrit 61 chansons qui seront du top 10 en Angleterre et 92 qui seront du top ten des États-Unis aussi. Il a carte blanche pour écrire ce qu'il veut pour le 12e album des Temptations. Il a le contrôle absolu sur le contenu créatif ce qui inclut aussi le conception de la pochette. Il est donc responsable du collage images et dessins d'Hermon Weems représentant les membres du groupe dans les fenêtres d'un "chalet psychédélique" où on y va pour altérer ses sens, "s'ouvrir l'esprit", au travers de l'art, de la musique et des drogues pouvant stimuler le cerveau de toute sortes de manières. En 1965, on place les premières restrictions sut le LSD, 5 ans plus tard, en 1970, on commence à interdire partout. Mais le spectre sonore entourant l'univers de la drogue reste.

Whitfield ouvre l'album avec quelqu'un cognant à la porte, celle-ci s'ouvrant, une aiguille de 33 tours se posant sur un phonographe, l'intro d'un de leurs anciens hits débutant avant que Dennis Edwards ne dise "Hold on, everybody, hold it !, hold on!...Listen!" et ne commence la chanson titre. Les 5 chanteurs y chantent. Même si Paul Williams, la baryton, est perpétuellement intoxiqué. Barrett Strong co-compose aussi avec Whitfield. The Funk Brothers seront les musiciens. Un autre facteur de contentieux est que les Temptations doivent accepter ce que leur offrent Whitfield et Barrett. Cet album sera l'un des  derniers sous cette composition des 5 chanteurs. La 3e incarnation du band débutera prochainement avec Eddie Kendricks quittant le band et Paul Williams passant dans l'autre monde, en 1973. Dans ce qui est entre autre offert pour cet album est un morceau frustrant pour eux, sans réelles paroles, (ce qu'ils chantent et répètent aussi) qu'il ne faille que chantonner sur 4:52.  

On ose la composition épique de plus de 8 minutes. Musicalement riche. Les 5 y chantent encore. Et toujours. Depuis le départ de David Ruffin, la démocratie vocale est revenue. L'album, lancé alors que la Guerre du Vietnam fait rage, offre un excellent morceau qu'on ne voudra pas lancer en single, craignant la controverse. On l'offrira même à Edwin Starr, qui en fera...un succès...(avant Frankie Goes To Hollywood ou Bruce Springsteen). Le train de la camaraderie n'est plus complètement heureux. Mais la musique reste festive. Psychedelic soul funk.  

Pour amateurs de musique estivale, groovy, psychedelic soul, funk, motown, rock, pop, Hitsville USA. 

Pour amateurs d'été.

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