samedi 19 juillet 2025

Mon Mont Rushmore En Spectacle

Musicalement, si j'avais à faire un Mont Rushmore des groupes de musique, mon Mont personnel serait entièrement Britannique. Pas nécessairement dans mes goûts tout à fait personnels qui comprendraient U2, R.E.M., The Cure, The Smiths ou My Bloody Valentine, mais dans l'impact qu'ils ont eu sur le monde musical.

Et sur moi, forcément, qui les ai beaucoup aimés et les consomment encore. 

Voici dans l'ordre les 4 artistes, ou groupes d'artistes, que j'ai eu la chance de voir de mon vivant sur scène.

Décembre 1987, Colisée de Québec, Roger Waters ex-Pink Floyd. (J'ai 15 ans).

Radio K.A.O.S joue dans nos oreilles depuis juin. Sans cesse. Mais Pink Floyd jouait déjà dans nos oreilles depuis bien avant. The Wall surtout. Wish You Were Here, The Dark Side of the Moon, Animals, Meddle, et avec le temps Atom Heart Mother, les premiers albums, The Final Cut et j'ai même beaucoup consommé A Momentary Lapse of Reason, la même année, mais le bassiste chanteur de Pink Floyd n'y est alors plus, c'est David Gilmour qui patrouille le chant dorénavant. Brillamment sur cet album. Roger est sur scène avec le DJ Étatsunien Jim Ladd, qui est aussi celui qui anime la fausse émission de fausse radio entre les chansons de l'album Radio K.A.O.S. Il fait la même chose sur scène et à l'entracte où il prend les appels de "gens du public". Je revois Waters en 2012 quand il choisit de rejouer The Wall dans sa totalité (+ 2 -3 morceaux inédits) sur les Plaines d'Abraham, gratis!, dans un des spectacles le plus formidables que je n'aurai jamais vu. J'ai la chance d'être dans la zone VIP avec 2 ami(e)s, et je vis le mur de si près. Qu'on construit d'abord sur une 1 heure, 1h20, avant de le faire s'effondrer à la toute fin. Des "avions", des cochons. des marteaux, des marionnettes nous sont passés au dessus des têtes, des "bombes" ont explosé tout près. Fantastique expérience.

Mai 1988, Colisée de Québec, Robert Plant ex-Led Zeppelin. (J'ai 16 ans).

Il y a quelques 4 ans, en descendant dans le sous-sol, un jeune Mike Gauthier, travaillant à la radio du FM 93, une radio située tout juste au bas de la pente douce où nous en étions la dernière maison au bout, animait une émission appelée L'Intégrale. Le concept étant qu'on jouait intégralement un album au complet jugé primordial à entendre dans sa totalité. J'arrive au sous-sol sur le riff d'ouverture de When The Levee Breaks.  Et effectivement, quelque chose s'ouvre en moi. J'aurais leurs 4 premiers albums en cassette que j'userai énormément dans mes lecteurs cassettes. Quand Plant, en 1988, lance son 4e album solo, je sors avec Clo, que j'adore. Mais elle ne m'aime pas au point de m'accompagner pour aller voir Plant en spectacle. Des ami(e)s et moi, on adore son 4e album qu'on écoute souvent. Et on réexplore Led Zep car s'en était la voix. Clo serait venue voir et entendre The Smiths, The Cure ou Cocteau Twins, mais pas Plant. Le spectacle nous plaira beaucoup quand même. Même si il reste court, à 14 chansons seulement (The Cure en jouera 36! Rush, 39! des années plus tard et plus âgés que Plant ne l'était alors).   

Décembre 1989, Stade Olympique de Montréal, The Rolling Stones (J'ai 17 ans).

On part du 418 en se disant qu'à Montréal, c'est plus facile encore de conduire, les lumières sont symboliques, on klaxonne et on fonce. Ça fonctionne. On couche chez des amis dans le coin du métro Sauvé. On traverse les rues où on veut. On est déjà les rois de la rue. Les kings of the divan aussi. Living Color fait la première partie de leur spectacle et je crois que j'ai trop bu car je vomis un peu sur la parterre, ça passe plutôt inaperçu. Du moins, je me le fais croire. Deux poupées gonflables géantes poussent à chaque extrémités de la scène sur Honky Tonk Women. Une des choristes, celle à la peau noire, me charme entièrement, toute ma testostérone la cadrera des yeux. J'ai la chance de les revoir gratuitement sur les plaines d'Abraham au Festival d'Été de Québec, en 2015. De véritables bête de scène. Rock et animal. Très mémorable.

17 novembre 2025. Centre Bell, Paul McCartney. Ex-Beatles (J'ai 53 ans). 

Non, je n'avais pas vu le Beatle Paul sur les Plaines d'Abraham, mon père toutefois, avait fait le pied de grue toute la journée afin de pouvoir y assister, en juillet 2008 pour les 400 ans d'anniversaire de la ville de Québec. J'étais déjà Montréalais et je commençais ce blogue cette année là. Ma mère avait refusé, sachant à la fois qu'elle aurait trop envie d'aller à la salle de bain à un certain moment, et aussi parce qu'elle ne tenait pas à rester au même endroit presque 24 heures. Elle aimait bien mon père, Paul aussi, mais ne tenait pas à ce sacrifice. Elle ne se doutait pas que son amoureux allait passer dans l'autre monde 17 mois plus tard, de manière précoce. Personne ne s'en doutait. Il nous as encore surpris le fatigant père. Paul, jumeau cosmique de mon père, (il en était très fier) 83 ans, sera au Centre Bell les lundi 17 et mardi 18 novembre prochain, à Montréal. Probablement pour la dernière fois de sa vie sur scène. Mardi, on a échoué à la premìère pré-vente où très vite, les seuls billets restants étaient dans les 4 chiffres. Le lendemain toutefois, les détenteurs de Cartes American Express avaient une seconde chance et un ami nous as trouvé les 4 billets qu'on voulait, à 200$ chacun. 

Mon Mont Rushmore musical sera honoré, si la vie reste de mon côté.

Waterboys en septembre, Bryan Adams en octobre, Macca en novembre.

Je suis si amoureux de l'automne naturellement. 

J'en demandais pas tant. 

J'aurai vu tout ça, de mon vivant. Passionnément. 

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