mercredi 18 juin 2025

Perdus Dans le Même Décor

Bébé boudeur Trump a quitté avant l'heure, le G7 en Alberta. 

Il n'était non seulement pas le centre d'attention qu'il souhaitait être, pour la seconde fois en peu de jours, j'y reviendrai, mais fort probablement rejeté de tous, et, puisque narcissique, convaincu qu'on riait de lui quand Emmanuel Macron s'est penché sur l'oreille de Giorgia Meloni, et qu'ils se sont mis à rire. Quand Trump a compris que Zelenskyy allait être sur place le lendemain, et que le coeur de cette rencontre au sommet était justement "Une Ukraine plus forte que jamais" il a dû maudir ses conseillers qui ne l'ont pas averti du programme. 

Il se relevait d'un échec lamentable samedi avec sa parade militaire, qui, non seulement n'a attiré pratiquement personne, mais qui a aussi affiché des militaires qui lui faisaient en quelque sorte un doigt d'honneur en ne faisant pas les mouvements de salut généralement attendus. 

C'est quand même rassurant. Ceci veut dire que cette même armée pourrait se tourner contre lui si ça continue sur cette voie. Et non collaborer au fascisme qui se dessine de plus en plus clairement. TOUS LES JOURS, je vois des gens se faire arrêter par des Proud Boys ou de la Gestaco du 6 janvier 2021. Des gens ordinaires arrêtés par des gens masqués et emmenés dans des voitures non marquées. Parfois écrasant et roulant sur tout ce qui met devant. Ce pays coule.

Son capitaine nous saoûle.

À la lumière de toutes ces arrestations arbitraires quotidiennes par la lie de la lie des États-Unis, peut-on encore parler du pays de la liberté ? Absolument pas.

L'hôte du G7, le Premier Ministre Canadien Mark Carney, a annoncé de nouvelles sanctions contre 40 entités à racines Russes. Ici et à l'étranger. Plus de 200 navires d'aide à l'Ukraine et 1,5 milliards  d'aide militaire ont aussi été promises. Ce qui inclura des drones, des hélicoptères et des munitions. Il a aussi dit, la première journée "...que le support canadien restera entier et inchangé jusqu'à la paix pour le peuple Ukrainien ne revienne. Et que les Ukrainien(ne)s soient sauvé(e)s du terrorisme Russe."

...Pensez vous que Dummy Don se sentait à sa place dans les montagnes ? 

Il a inventé un prétexte pour quitter plus tôt que prévu,  sans croiser non plus la Première ministre Mexicaine qu'il craint comme le chat craint l'eau, parce que c'est une femme forte et intelligente. Il a prétendu devoir régler l'escalade entre l'Iran et Israël, alors qu'il ne signait pas le prononcé du G7 qui appelait à des cessez-le-feu. 

Il a même dit, suscitant l'hilarité mondiale, que "l'Iran ne doit pas avoir l'arme nucléaire !". 

Pas plus que les États-Unis, non. Pas plus que personne sur terre. L'arme nucléaire a été catastrophique pour le Japon. N'a plus besoin de preuves de l'étendu des dégâts qu'elle peut provoquer. 

Il ne serait pas resté, ignoré et moqué de loin, avec tout le monde réconfortant pour Zelenskyy. Déjà que samedi, sa parade de 25 millions, a été un flop titanesque. Pendant que ça paradait devant presque personne, dans 29 États du pays, entre 1 et 7 millions de gens par État manifestaient contre une régime qui copiait celui de Kim Jong Un. Dictateur Nord-Coréen. Qui s'organise aussi des parades autour d'histoires inventées. 

Trump a été baboune toute la journée car il voyait bien que sa fête n'avait aucunement pogné, et le lendemain, il volait des images de spectacles de Robert Plant (ou Led Zeppelin) et Freddie Mercury (ou Queen), afin de faire croire que c'était les foules de la veille. Personne ne mord désormais à ces mensonges. 

Dozing Don est une honte nationale et mondiale. Il viendra un moment où l'histoire le placera parmi les pires erreurs politiques à ne plus jamais répéter. L'économie des États-Unis va très très mal. L'industrie vinicole a chuté de 94%, oui vous avez bien lu, 94%, dans ses profits, depuis les agressions tarifaires. Il avait annoncé 90 "deals" en 90 jours. Voyez-le, désespéré, en annoncer des faux presque tous les jours. Il a aussi tenté de justifier son départ par une grande annonce, "Stay tuned!" a-t-il menti. 

Still waiting, doofus

Il est nettement rejeté. C'est maintenant, depuis cette semaine, depuis qu'on sonde cette mesure, le président le moins populaire avant la fin de la première année de son mandat. C'est le plus exposé des perdants politiques. 

Le problème étant qu'on est tous attachés de la cuisse gauche à ce qu'ils appellent "L'Amérique". Qui est aussi la nôtre. Et celle du Brésil, du Pérou, du Mexique, de l'Uruguay et de toute l'Amérique latine. 

Et ils sont, de moins en moins, mais le sont toujours, le pays le plus puissant au monde.

Il y avait beaucoup de choses à discuter avec les plus puissants au monde, au G7. Faudra se reparler. Le G7 n'a aucunement déraillé, mais il ne pouvait pas bien se dérouler avec un chauffeur de train qui se comporte continuellement comme un chef de gare ivrogne.

On ne pouvait pas accueillir un criminel trop longtemps non plus. On est tous perdus dans le même décor d'Amérique.

S'il manque de quoi au scénario, on a pas de chance, j'révise si tu veux réviser. chantait Jim.   

Je rêve d'une Amérique du Nord qui réviserait ses choix à la mi-mandat. 

Pour la première fois. 

mardi 17 juin 2025

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable******Pet Sounds des Beach Boys

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parles de l'une des 3 immenses passions: La zizik!!!

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les tons, tous les sons, toutes les nuances, toutes les paroles, toutes les notes, bref, cette musique est désormais composante de mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. c'est moi. C'es aussi la terminaison du mot arabe habibi, voulant dire je t'aime

Musique, je t'aime.

PET SOUNDS des BEACH BOYS

Depuis 1963, Brian Wilson, créateur majoritairement principal des Beach Boys, utilise de plus en plus des orchestres à cordes. Il s'éloigne de la pop de Phil Spector ou de Burt Bacharach, mais pas tant non plus, tout en croisant le mélodique et l'exotique. En 1965, les progressions musicales sont subtiles mais sont déjà là. Sur leurs 7e et 8e album. Wilson, par un ami commun, fait la rencontre du compositeur de jingle Tony Asher. Et on s'entend pour créer ensemble, dès janvier 1965. Au grand dam de Mick Love qui n'aime pas l'idée d'importer quelqu'un de l'extérieur pour travailler le son du groupe. Surtout qu'il les surprend continuellement à expérimenter avec le LSD. Pour Noël, on est poussé à lancer un nouvel album, pendant que Wilson et Asher tentent de trouver une nouvelle direction sonore avec un morceau précis qu'on étire sur quelques mois. En pensant quand même au mur du son de Phil Spector, et en utilisant le studio comme instrument de composition. 

Wilson a annoncé ne plus vouloir faire de tournée, Glen Campbell, puis Bruce Johnston le remplacent sur scène, et Brian compte développer un premier album qu'il ne sera pas complètement possible de reproduire sur scène. Il passera un temps fou avec Asher à refignoler des textures et des textures de sons, à tester des atonalités, à explorer des zones musicales qu'il se sent obligé d'explorer car quand il a entendu Rubber Soul des Beatles, il se convainc qu'il doit faire mieux encore. Ce qu'il ne réalise pas complètement, c'est que lorsque McCartney entend une première maquette de God Only Knows, Macca pense alors avoir entendu la meilleure chanson jamais composée. Wilson dit ouvertement, justement vouloir faire le meilleur album jamais composé. McCartney composera presque sur le champs un morceau qu'il voudra de la même trempe de God Only Knows. La chanson de Paul est magnifique. Celle de Brian est l'une des meilleures jamais composées sur terre. 

On composera majoritairement entre janvier et avril 1966. Quand la maison de disque lance Barbara Ann en single, ça irrite Brian qui trouve que ce n'est pas dans le ton de ce qu'il marmite. Il utilise du cor français, trempe dans la pop, se sert de flûtes, de jazz, de musique exotique, d'electro-theremin, de l'harmonica base, de la clochette de bicyclette, des cordes de quatuor et d'ensembles classiques. Et la compagnie de disque projette de l'a capella ? Au moins, ça reste mélodique, et on voudra toujours mélodique. Un peu comme chez Proust, en littérature, Wilson veut une sorte de flux musical, ce qui en fera un album concept pour plusieurs puisqu'on glisse d'un morceau à l'autre comme le feront les albums de Marvin Gaye dans 4 ans ou avec Van Morrison dans 2 ans

 Wilson révolutionne en faisant du studio lieu de création et non un simple passage obligé technique. On reste en studio si longtemps pour cuisiner tout ça que l'album coûtera l'équivalent de près de 700 000$ de nos jours à créer, majoritairement en studio. 

Mick Love trouvera franchement trop psychédélique. Le Magazine Rolling Stone le classera au 2e rang des meilleurs albums de tous les temps. Tout juste derrière...les Beatles et Sgt.Pepper's Lonely Heart Club Band, lancé un an et 10 jours plus tard, en suivant les exactes mêmes traces, se retirant de la scène pour tricoter en studio un album concept. Qui plongera d'ailleurs Wilson dans une profonde dépression car il en se sent pas en mesure de rivaliser avec un album aussi parfait. (selon lui). Mais l'album des Beatles n'existe pas sans Pet Sounds. Titre trouvé dans la frustration des membres du band de parfois trouver que Brian cherche des sons qui ne pourraient que plaire principalement à des animaux. 

Comme la marijuana qu'on consomme à la création, on veut une "vibe", un "feel".Les autres membres du groupe diront que c'est presque le premier album solo de Brian qui a composé 2 morceaux complètement seul. La structure sonore est plus complexe que tout ce qu'ils ont fait jusqu'à maintenant. Les thèmes lyriques plus spirituels ou plus jeune adulte. Formation reconnue pour ses harmonies vocales et ses modulations mélodiques, on se permet même de l'instrumental. Ce sont les 2 composées seules par Brian. 

Ce qui irrite aussi les autres membres du band, ses frères Carl et Dennis, son cousin Mick et leur ami Al Jardine, c'est que Brian engage The Wrecking Crew, composé de Hal Blaine à la batterie, Glen Campbell & Billy Strange à la guitare, Al De Lory et Don Randi au piano, Steve Douglas au saxophone, Carole Kaye, Ray Polhman et Lyle Ritz à la basse, Larry Knetchell à l'orgue et Julius Wechter aux percussions. Dennis sera à la batterie sur une seule chanson. Davantage aux voix. Il y a beaucoup de tensions à l'enregistrement, principalement de Mick Love, Al Jardine et Dennis Wilson, qui considèrent parfois que ça ne leur ressemble pas que c'est beaucoup trop niché. Ils se disent plus simples. Mais Carl, et les autres savent qu'ils n'ont pas le talent musical de Brian. Ne le contrediront pas. Et ils sentent qu'ils ont aussi un bijou à tailler entre les mains. 

On approche cet album comme on aurait peint une fresque. Ici, une fresque sonore. 

Brian compose l'aliénation sociale qui viendra le hanter. La seconde composition instrumentale était prévue pour un film de James Bond, et implique des "percussions" sur des cannettes de Coca-Cola. Quand Asher lui Caroline, I Know, Wilson entend, Caroline No, ce qu'il chantera la première fois et on trouvera que ça a davantage d'impact dramatique dans la perte d'innocence souhaitée. Wilson dira que c'est son meilleur morceau composé à vie, alors. Comme l'album prend beaucoup de temps à enregistrer, entre février et mars 1966, la maison de disque commande au moins un single, qui sera le premier effort Asher/Wilson, qui avait convaincu tout le monde de la confiance qu'il fallait accorder au duo de créateurs. 

Bien entendu, les producteurs ne voient pas d'argent à faire avec trop niché. Débattront si ils doivent sortir l'album.  Un album qui se clôt sur un train et des chiens qui jappent. On le présentera comme la pop la plus progressive jamais lancée. Ce sera le compromis choisi. 

Pet Sounds, PS, Phil Spector, c'était aussi pensé comme ça de la part de Brian. Sa version du mur du son, à la Spector. 

Un hommage à un autre fou. 

Brian nous as quitté la semaine dernière.

C'est un monument musical qui est parti harmoniser le ciel. 

Merci brillant fou. 

Sloop Genius B.      


lundi 16 juin 2025

Figure Paternelle

C'est tout ce que je voulais

Quelque chose de spécial

Quelque chose de sacré

Dans tes yeux

Pour juste un moment

Téméraire et nu

À tes côtés

Parfois je crois que jamais tu ne pourras

me comprendre.

Peut-être est-ce maintenant pour toujours.

Dis-moi que c'est bien ça.

C'est tout ce que tu voulais

Quelque chose de spécial

Quelque chose de sacré


Dans ta vie

Pour juste un moment

Nue et confortable

à mes côtés

Parfois je crois que jamais tu ne pourras

me comprendre.


Quelque chose me dit qu'ensemble.

On serait heureux.

Je serai ta figure paternelle mais ta main dans la mienne

Je serai ton professeur pour tout ce que t'as en tête.

Je serai ta figure paternelle mais ta main dans la mienne


J'en ai eu assez de crimes, je serai celui qui t'aimera

Jusqu'à la fin des temps.

C'est tout ce que je voulais

Mais parfois l'amour peut être confondu

avec un crime


C'est tout ce que je voulais

Juste voir mon amour

ses beaux yeux bleus

Cette fois je crois que mon amante

Me comprend

Si on croit chacun en nous


On sera très fort ensemble

Si tu es le désert, je serai la mer

Si tu as faim

Ai faim pour moi.

Tout ce que tu voudras

Sera


dimanche 15 juin 2025

Bronski Beat

À Brixton, Londres, en 1983, trois co-locataires, Jimmy Sommerville, Steve Bronski, qui se connaissaient de Glasgow, en Écosse, et Larry Steinbachek, de Southend, à Essex, choisissent de se partir un band de musique.  Steinbachek avait entendu Sommerville chanter dans un documentaire montrant une partie de la communauté Gaie Anglaise. l'y avait entendu chanter et avait tout de suite pensé "ooooh! trésor caché!".

Larry signe les paroles, qu'ils veut pleines de venin, politiques et socialement engagées, Steve est le compositeur principal musical, et Jimmy sera le chanteur et le micro du band. À force de demander à Steve, ou de se demander entre Jimmy & Larry "Do we have a Bronski beat?" on finit par choisir que ce sera le nom du trio. Et après seulement 9 spectacles, ils ont un contrat de disque. 

Larry, qui a une formation d'électricien est le spécialiste technique, en plus de composer les paroles et de jouer du synthétiseur. Steve Bronski est le vrai musicien du band jouant de la guitare, du synthé, des percussions et du piano. Avec Larry on apprend à programmer musicalement. Jimmy est la voix de falsetto. 

En 1984, leur single Smalltown Boy, sera l'un des tous premiers vidéos que je verrai, à 12 ans, à la défunte émission Mag26. Ou étais-ce le nom du poste? Les télévisions Québécoises câblées avaient, en 1984, le "luxe" d'avoir jusqu'à 26 chaines de télé, et ce dernier poste, le #26, offrait une émission d'une demi-heure où pendant une semaine, on présentait les 3 même vidéos sur 7 jours. À des heures différentes tous les jours. Des vidéos au goût du jour. Wild Boys de Duran Duran me marque alors. Private Dancer de Tina Turner, y est aussi découverte. Out of Touch d'Hall & Oates. Et cette chanson de Bronski Beat que je découvre.   

De toute évidence, ce vidéo a un caractère homosexuel très évident. Et bien que je ne m'identifie alors ni à Sommerville qui semble attiré dans le clip par un plongeur dans son speedo, ni par les homophobes qui lui en voudront, je m'interdirai d'aimer, parce que chanté beaucoup trop haut, mais aussi par probable homophobie inconsciente.

Mais de nos jours, on l'entend beaucoup dans une publicité de banque omniprésente pendant les séries éliminatoires de hockey de la LNH, je ne la zappe ou ne la place jamais sous silencieux car elle me rappelle mon adolescence. Où elle jouait extrêmement beaucoup dans nos premiers partys. Et elle a bien vieilli selon moi. En 1984, leur premier album  a Small Town Boy comme premier single. Ce sera un si grand succès que ça franchit le top 5 partout dans le monde. Un livre de Ian Wade en sera inspiré, 1984: The Year Pop Went Queer.  Le trio ne le cache pas, tout le monde y est gay. Et la vitrine est immense avec le clip "obligatoire" naissant pour les nouveaux bands. Étonnamment (et heureusement) on ne censure pas l'évidente homosexualité du clip. On a composé ce morceau en tentant de reproduire électroniquement Pretty Vacant des Sex Pistols. Ce sera leur plus gros hit. Le second single fait assez bien aussi mais n'a pas la même portée planétaire. 

L'album, appelé The Age of Consent est aussi un appel politique. On écrit, au revers de la pochette, l'âge de consentement sexuel dans les pays mondiaux pour du sexe homosexuel et on se surprend d'apprendre que presque partout, c'st 16 ans, mais qu'à certains endroits, c'est interdit ou prétendu inexistant (l'homosexualité) et qu'au Royaume-Uni, c'est 21 ans ! 36 ans aux toujours attardés USA. 

On sera têtes d'affiches pour un concert au Electric Ballroom de Londres afin d'amasser des fonds pour une cause noble en partenariat avec les travailleurs des mines, alors en grève. La performance sera en partie montrée dans le film Pride.

Le 3e single est une version d'un morceau de Porgy & Bess de Gershwin, lancée pour Noël 1984. En 1985, on joint Marc Almond, de Soft Cell, pour adapter du Donna Summer. On tricote à 3 un autre single, mais les tensions entre Bronski, Larry & Jimmy sont trop grandes, Jimmy choisit de quitter. Déjà. 

Il fondera, avec Richard Coles, The Communards. Larry & Steve trouveront John Foster pour le remplacer au chant et un album est aussitôt lancé qui vendra bien, mais au Royaume-Uni et en Australie seulement. On s'associe à des films afin de refaire le tour du monde. Ne serais-ce que de manière sonore. On lance un album qui sera sur les palmarès dance d'Europe. Les Communards de Sommerville sont aussi un grand succès, sur les même palmarès d'Europe principalement. Pour Fine Young Cannibals, Sommerville fera des voix sur leur reprise d'Elvis Presley. Foster quitte Bronski Beat dès 1987. Comme un album était en cour d'enregistrement, on aura des chanteurs et des chanteuses invité(e)s sur la majorité des morceaux du 3e effort de Bronski Beat. Qui sera lancé digitalement seulement. La même année, 1987, The Communards lancent leur dernier album.

Sommerville lancera 6 albums entre 1989 et 2015. Il prend part à un duo en français et performe sur scène pour des oeuvres de charité dont les fonds sont versés aux homosexuel(le)s. 

En 1989, Jonathan Hellyer devient le nouveau chanteur de Bronski Beat. On fait de nombreuses tournées avec lui. On fera un album avec lui mais ensuite, Steve devient producteur musical et Larry directeur musical d'une maison de théâtre. 

Bronski fait un partenariat avec Jessica James (aussi connue sous le nom de Barbara Bush) et concocte un album avec Ian Donaldson, qu'on a amené en tournée depuis quelques années à la programmation musicale à la place de Larry depuis 1995. Stephen Granville est amené au chant et comme dernier album, on refait le premier, version 2017. Altérée, Mais aussi lancée seulement digitalement. 

Larry Steinbachek meurt à seulement 56 ans, d'un cancer qu'il n'avait révélé qu'à ses ami(e)s proches. Le 7 décembre 2016. Le même jour, 5 ans plus tard, Steve Bronski inhale trop de fumée dans un incendie déclaré chez lui et meurt aussi, à 61 ans, en 2021 dans son appartement de Londres. 

Jimmy Sommerville, pourtant le premier à quitter Bronski Beat, est le dernier survivant, à 63 ans, de la formation. Il était aussi le plus jeune. 


   Je vous ai offert deux portraits ce week-end d'artistes issus de communauté opprimées largement au cours des époques. 

Des Femmes.

Des humaines à la peau noire.

Des gays.

Ces gens le sont encore. Aussi près de chez nous qu'ici en bas. Aux États-Désunis d'Armérique (sic).

Où le terrorisme civil est désormais quotidien.

Que la musique guérisse ses gens. 

Jusqu'à la fin des temps.

Notre côté de la planète se décivilise.

samedi 14 juin 2025

TLC

Vieillir c'est ne plus chercher la grosse chanson, le gros film, le gros spectacle, la grosse compagnie, c'est de plus en plus sentir la "vibe". Je m'en apperçois de plus en plus. Il y a 10 ans, un album comme Astral Weeks de Van Morrison ne m'entrait pas dans l'âme comme il le fait en ce moment. 

Un film comme Tu Dors Nicole de Stéphane Lafleur ne me rendrait pas si zen. 

Et je ne magasinais pas un spectacle de Sarah MacLachlan et un autre de Bryan Adams pour l'amoureuse et moi, pour sa fête. Qui était mercredi dernier, mais que nous fêtons ce soir. Avant d'aller voir et entendre...James Blunt

Je craques de plus en plus, musicalement, pour la sophistopop. Stevie Wonder, Robert Palmer, Steve Winwood, Prince ou Janet par moments, Paul Weller, Ja Rule & Ashanti.

Le soul et le hip hop aussi. Étrangement. C'est comme ça que j'ai bifurqué sur ce trio de femmes des années 90, dont l'une des trois ne survivrait pas 2003, naissant et mourant sous le viseur des caméras. J'ai découvert CrazySexyCool cette semaine. 

TLC.

En 1990, Crystal Jones, une adolescente, et Ian Burke, tous d'eux d'Atlanta, veulent se partir un band de filles qui serait le pendant féminin de Bel Biv DeVoe. Hip hop, R & B contemporain & New Jack Swing. Soul aussi. Tionne Watkins, une coiffeuse nées à Des Moines, en Iowa, mais dont la famille a emménagé à Atlanta, répond à une annonce et  Lisa Lopes, de Philadelphie, nouvellement à Atlanta aussi, une rappeuse celle-là, arrivée avec 750$ en poche, sont recrutées en audition et le band se nommera 2nd Nature. On travaille avec les producteurs émérites Jermaine Dupri et Rico Wade pour un premier demo.

La chanteuse Pebbles Reid vient de lancer sa propre compagnie de production distribution et est impressionnée par ce que le trio offre vocalement. Elle se propose comme gérante et, une fois acceptée, rebaptise des 3 initiales des chanteuses. TionnLisaCrystal.: TLC. Après une audition auprès de Babyface et Antonio "L.A." Reid, on considère que Crystal Jones est le maillon faible. Le temps de trouver une remplaçante pour Crystal, Lisa et Tionne font des voix pour Damian Dame, sur leur premier album. C'est parmi les danseuses de Damian Dame que Pebbles, leur gérante découvre Rozondo Thomas, dont on trouve le surnom "Chill" afin d'honorer le patronyme de TLC. Lisa choisit alors d'être "Left Eye" & Tionne, "T-Boz".  

On fait des voix pour Jermaine Jackson avant d'enregistrer le premier effort sur disque sous le nom de TLC, en février 1992. Tionne est le funk, Lisa le rap, Rozonda le R & B. On étonne et obtient 3 chansons qui atteindront le top ten. Ce premier album principalement écrit par leur producteur Dallas Austin et Lisa Lopes est un bon succès populaire et critique. On enregistre une chanson pour le film Home Alone 2: Lost In New York, on refait une chanson de The Time pour le film Poetic Justice et on ouvre en tournée pour MC Hammer. 

Tionne l'a toujours caché, mais elle est atteinte d'une rare forme d'anémie qui la rend très malade en tournée. On sera même quelques fois forcées d'annuler des spectacles. Elle deviendra porte parole de sa maladie. À la fin de leur tournée, elles réalisent qu'elle ne font pas d'argent du tout. On ne fait que payer toutes leurs dépenses, avec les recettes de leurs ventes. Elle ne veulent plus la gérance de Pebbles Reid, mais reste contractuellement coincées avec. 

Lisa Lopes est en relation amoureuse avec le joueur de football Andre Rison. C'est intense. Lopes avoue consommer beaucoup d'alcool depuis ses 15 ans. Elle se bat contre son alcoolisme, mais aussi avec son mari. Dans une chicane épique, elle prend tous ses souliers, les mets dans le bain et y met le feu. La maison prendra en feu. Elle écopera de 5 ans de probation et d'une amende de 10 000$. Rison reste toutefois avec elle, et ils sont encore un couple jusqu'en 2000. 

Le second album, CrazyZexyCool, sera leur apogée. On s'adjoint les producteurs Babyface, Jermaine Dupri, Dallas Austin, Organized Noize, Chucky Thompson et de l'abject Sean Puffy Combs. Lisa Lopes doit toutefois être relâchée de son centre de réhabilitation et ne participe pas autant qu'elle voudrait à l'album principalement travaillé par des hommes et performé par T-Boz & Chill. CrazySexyCool sera considéré parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps par le Magazine Rolling Stone. 14 millions de fois cet album funk, R & B, soulchill, soft groove vendra. 4 singles en seront tirés dont 2 #1 et un grammy pour le meilleur vidéo, le meilleur album R & B et la meilleure performance R & B par un duo ou un groupe.

 

Incroyablement, en raison de leur contrat de merde où elles ne touchent pratiquement rien, elle doivent déclarer faillite dès 1995. Alors qu'elles viennent de vendre 14 millions !!!! et gagner 3 Grammys !!!

Mais Tionne est malade et les frais médicaux coûtent des millions (51st state? hahahahahahaha!). Lisa en réhabilitation gruge aussi des millions. Et les assurances et sa défense en cour pour l'incendie ruinent le band. À 3, elles ont fait moins de 50 000$, divisés par 3 !

On tente de renégocier, mais on arrive à une entente de 56 cents divisé par 3 par album vendu. Et on ne vendra plus jamais 14 millions. Mais pas loin. On enregistre pour Nickelodeon. Et au cinéma pour Forrest Whitaker. Une chanson signée Babyface et Lopes. Tionne lance un morceau solo pour un film de Kevin Hooks. Lopes, de son côté collabore avec Lil' Kim, Missy Misdemeanor Elliott, Da Brat et Angie Martinez

Rozonda est maintenant mariée à leur producteur Dallas Austin et exige maintenant davantage que les autres étant la plus stable du trio. Ils ont aussi un(e) enfant. Elle apparait dans un film et voudrait avoir le contrôle créatif de TLC. Dont elles viennent de racheter le nom de Pebbles. Tionne joue aussi dans un film. Lisa Lopes anime un peu à la télévision.

Les groupes de filles comme Destiny's Child, SWV, 702, Jade, naissent et leur doivent beaucoup. Lopez produit aussi la formation Blaque.  Un 3e album au style futuriste leur fait enfin rapporter un peu d'argent. Ils vendront 10 millions de fois. On a 8 nominations aux Grammys et on en gagne 3. On gagne aussi le Aretha Franklyn entertainer of the year award. Lopes ne sent toutefois plus que son apport au trio est appuyée par les 2 autres et lance un album solo qui ne fait pas mouche, nulle part. 

Elle a le temps de travailler son second album solo, et sur le 4e album de TLC. Avant qu'on choisisse de tourner un documentaire sur elle au Honduras. Où à bord d'un jeep, elle conduit, perd le contrôle du véhicule  quitte la route et se tue en train de se faire filmer. Elle n'a que 30 ans. 

Elle y faisait du travail humanitaire pour les gens dans le besoin. 

Un dernier album avec Lisa Left Eye Lopes est lancé 6 mois après sa mort. 

On refait des spectacles à 2 et on relance un dernier album en 2017. On voudrait impliquer du matériel inutilisé par Lisa pour lui rendre hommage, mais le style rap entre en conflit avec ce qu'elles offrent sur disque, ils feront un condensé d'entrevues de Lisa sur leur dernier disque. 

La formation a 35 ans, cette année.

vendredi 13 juin 2025

Fumée Volcanique

Pensez vous encore à Donald qui rigole avec Jefrrey Epstein ? Surexcité d'être au coeur d'un jardin d'enfants, où se trouve de jeunes brebis blondes égarées, aveuglées par le glamour ?

"I don't really know that guy, I'm not a fan" mentait-il de son vivant. Vivant écourté quand Epstein a été suicidé (sic).

Avez vous remarqué que le responsable de la santé au pays, le fatal Robert Kennedy Junior, a limogé touts le US Vaccine Committee ? Parce qu'il ne croit pas aux vaccins, garantissant des morts de maladies préventives ? 

Non, vous étiez horrifié(e)s de cette Australienne tirée dans la jambe en direct à L.A, de cet homme arrêté parce qu'il mangeait un sandwich dans la rue, de cet autre homme arrêté dans le métro parce que revenant dans sa combinaison biologique de travail, de cette femme à qui on enlevait le bébé des bras pour la menotter, de ces manifestants renversés par des voitures non marquées des agents de la cellule terroriste aux États-Unis, ICE. La nouvelle Gestapo. Gestaco*.

Notez la drastique chute:

195x, président républicain Dwight Eisenhower: "...Dans le grand spectre de ce que nous sommes, nous sommes tous fils et filles d'immigrants, parents ou descendants..."

196x: président démocrate John Fitzgerald Kennedy: "...nous sommes les descendants de 40 millions de personnes qui ont un jour quitté leur pays, pour y bâtir un meilleur futur pour leur famille et leurs enfants."

196x: président démocrate Lyndon Baines Johnson: (au pied de la Statue de la Liberté, à NY)"...la torche de cette historique grande dame est plus lumineuse aujourd'hui et la porte dorée sur laquelle elle veille rayonne glorieusement à lumière de cette florissante liberté pour les gens arrivant des autres pays..."

197x: président républicain Gerald Ford: "...Je suis convaincu que les gens savent qu'ils viennent ici pour les meilleurs opportunités possibles..."

197x, président démocrate Jimmy Carter: "...je suis issu d'un parti qui a accueilli des générations entières de braves immigrants qui ont en parti bâti ce pays..."

198x: président raciste républicain Ronald Reagan: "...Si nous fermons un jour la porte à nos immigrants, c'est notre leadership mondial qui sera perdu" (done deal depuis janvier)

199x: président républicain George H. Bush: "L'immigration n'est pas seulement un lien vers le passé, mais aussi un pont vers le futur des États-Unis"

199x: président démocrate Bill Clinton: "...Ceci est un pays unique, nous aimons notre diversité et nous en sommes fièr(e)s."

200x: président républicain George W. Bush: "Au travers des parfois compliquées politiques, n'oublions jamais que l'immigration est une bénédiction et une force"

200x: président démocrate Barack Obama: "Ces gens, nos voisins, nos collègues, nos camarades de classe, nos amis, ne sont pas venus ici à la recherche d'une passe gratuite ou pour quelque chose de nécessairement facile. Ils sont venus pour y travailler"

201x: président démocrate Joe Biden: "Nous ne démonisons pas les immigrants. On ne les isole pas en les noyant sous les taxes, nous ne pensons pas qu'ils empoisonnent le sang des originaires de notre pays. Nous sommes une nation d'immigrants et voilà pourquoi que nous somme si forts!"

202x: résidu immature Taco dément: "Ils mangent les chiens ! les gens qui arrivent ici, ils mangent les chats! ils mangent les animaux de compagnie...."

...vous avez vu à quel point la barre est rendue basse ?

Vous avez deviné qui traine tout ça par en bas ?

Oui, le même qui promet que les États-Unis seront "great again" et qui pourtant déploie infamies sur infamies dans tout le contraire que "great". 

Le même qui dit au Chancelier Allemand que le jour où la Seconde Grande Guerre s'est terminée: "...Ce n'était pas une très bonne journée pour vous, n'est-ce pas...?" à la grande stupeur du Chancelier qui a rappelé à l'enfant pris dans le corps orange adulte, que faire tomber le Nazisme, sauvait aussi les Allemands et le monde. 

Ce qui dit tout des allégeances naturelles du président Taco. Convaincu que le gouvernement naturel et souhaité, c'est la dictature. Confirmé encore hier par l'arrestation en chambre d'un sénateur démocrate qui ne faisait que poser une question. Et qui soulignait avec justesse qu'au moins 6 criminels font parti du groupe terroriste, fait "justice" par le gouvernement fasciste: ICE. 

A+B=C= Dictature souhaitée si avouée.

Samedi, demain, une parade narcissique a été organisée afin de souligner l'anniversaire du président Taco.   

Que cette journée, aussi détournée par plusieurs comme étant la "Barack Obama Reconnaissance Day", soit orageuse et que le tonnerre de la révolte, marmité à L.A., au Texas, à Chicago, New York, espérons encore demain, soit TONNERRE. 

Cette esquisse de président, qui distille ses faussetés au travers des choeurs de ses deux blondinettes épaisses qui prennent le micro tous les jours et inventent des débordements, qu'on sait tous provoqués par l'administration en place doit être noyée.