53 albums reflétant ce que je suis devenu. Parce que j'ai 53 ans. Même à 53, j'ai trouvé l'exercice difficile laissant de côté
Delerm,
Bashung,
Bryan Adams,
Psychedelics Furs,
Iron Maiden,
Culture Club,
Twisted Sisters,
Neil Young. Tous personnellement importants pour mon oreille et mes sens.
Par ordre de découverte le plus précisément pensé.
The Dream of the Blue Turtles de Sting. Première cassette achetée avec mon argent (avec une de Bryan Adams en même temps). Je me sentais grand. Jazzy, pop. Sa voix est unique. Certains morceaux ici sont encore des favoris à vie.
The White Album des Beatles. Mes parents sont parfaits boomers (
1947 & 1948 respectivement). Ils ont donc été au coeur de la révolution Beatles Rolling Stones et nous y ont initiés malgré nous, enfants. Ce double album a été surécouté de ma part. Si varié.
Led Zeppelin IV de Led Zeppelin. Je me revois descendre les marches du sous-sol du 902 Chemin St-Louis, à Sillery, entendre dans la radio du sous-sol les premiers accords de When The Levee Breaks, sentir le ciel s'ouvrir, et y arriver tout de suite après, quand Stairway to Heaven a suivi. Moment magique. J'ai aussi surconsommé le II.
The Wall de Pink Floyd. Emo ado, j'ai d'abord vu
le film (intoxiqué) et l'album double était un incontournable au secondaire. à jeun aussi, mais pourquoi bouder son plaisir ?
The Rise & Fall of Ziggy Stardust & The Spiders From Mars de David Bowie. L'épiphanie. Loving the Alien, Modern Love, Ashes to Ashes, China Girl et ce punk aussi ? Passion née pour ce bougre de bougre, dont le personnage de Ziggy est né dans la semaine de ma naissance. C'est pas innocent...
Standing in the Dark de Platinum Blonde. Le grain de guitare. La batterie. La base. Le clip underground. J'ai tant aimé cet album. J'avais l'impression que j'étais le seul sur terre à l'écouter et qu'ils l'avaient fait juste pour moi.
Le premier morceau est encore un frisson pour moi.
The Unforgettable Fire de U2. La découverte du band en même temps que celle de mes racines paternelles. Rien n'était plus cool que le riff d'ouverture et la batterie d'In The Name of Love dans un party scolaire. Et Bono, sa voix, sur ce disque, solide investissement.
So Red The Rose d'Arcadia. J'ai été un super fan de Duran Duran, et leur meilleur album aura été pour moi un album...d'Arcadia. Surécouté. Gothique et sensuel. Magique adolescence. Je voulais leur 20 ans, les ai presque qu'eues. J'ai encore l'unique album, entier, sur mon téléphone auquel je retourne de temps à autre. Baroque.
Misplaced Childhood de Marillion. Un album concept parfait. Un spectacle en première partie de Rush, qui nous as fait quitter avant la fin parce qu'on vibrait trop encore sur la première partie.
The Smiths de The Smiths. Travailler dans un camps d'été au chalet avec les airs de ce merveilleux band qu'une merveilleuse fille me faisait découvrir. Cet album est estival pour moi.
This is the Sea des Waterboys. L'Irlande dans les veines. Cet album contient ma chanson préférée sur terre que j'ai eu la chance d'entendre et chanter en spectacle en septembre dernier, ému. J'ai leur 6 premiers albums.
Music for the Masses de Depeche Mode. Album parfait ado. Clips d'Anton Corbikn encore meilleurs. La chanson d'ouverture me donne encore des frissons,
l'enjoliveur qui tourne aussi.
Starfish de The Church. Incapable de sauter une seule chanson là dessus, j'aime tout. Et pourtant j'avais acheté pour une seule chanson à l'orgine. Band sous-estimé.
Wish You Were Here de Pink Floyd. Bien entendu, certaines fois, je rétropédalerai et découvrirai sur le tard grâce à une oeuvre plus récente. Grand fan, en secondaire 4 de A Momentary Lapse of Reason, sur Wish...J'ai été ramené à Animals et à celui-là Souvent. Aérien. Hanté.
Les 5 Saisons d'Harmonium. Meilleur album Québécois ever, selon moi. Parfait du premier au dernier morceau. Mélodieux, dixie, je le chante par coeur. (et humblement, assez bien).
So de Peter Gabriel. M'a fait découvrir Genesis, et son oeuvre solo où l'album que j'écouterai le plus sera en fait celui de la voiture. Mais sans So, je ne m'intéresse pas à PG. Immense talent.
Houses of the Holy de Led Zeppelin. Souvenirs de piscine chez le désormais Docteur Breton pendant l'été. Parfois même sur l'heure du diner, finissants du secondaire. Entre les cours. Et cette trame sonore, autour.
Exile on Main Street des Rolling Stones. Une compilation dans ma famille m'avait fait découvrir le band plus jeune, et j'ai tout aimé entre 1968 et 1975. Même au moins 1h30 du matériel d'après. Mais ce double, pour moi, est parfait.
Low de David Bowie. Un album qui a sauvé ma vie. Me l'a réenligné. Ado. Comme
Catcher in the Rye dans les années 80. Au bon endroit, au bon moment. J'y retourne encore souvent, mon préféré à vie, tout artistes confondus.
The Idiot d'Iggy Pop. La même année, 1976 à 1977, à Berlin, Bowie et Iggy travaillaient ensemble ce chef d'oeuvre underground qui est un des 4 albums que j'ai le plus écouté dans ma vie. Mais n'ayez crainte, je ne tuerai personne comme l'assassin de John Lennon avait une copie de Catcher in the Rye dans ses poches quand il l'a tué, ni ne me pendrai comme Ian Curtis, de Joy Division, qui écoutait ce disque en se pendant.
Substance de New Order. Justement, sans New Order, je n'aurais pas connu Joy Division. Si NO accompagnait tous nos partys ados, c'était en raison de deux morceaux de cet album double. Mais je listais mon vrai préféré du band, ce serait leur premier post-mort d'Ian Curtis. Parfait.
Blonde on Blonde de Bob Dylan. Fameux album double dont je n'arrives pas à trouver un seul mauvais morceau. Surrécouté aussi. Ne m'en tanne aucunement avec le temps. Aussi sage que grisant. Americana folk.
Green de R.E.M. Je devais placer un de leurs albums et celui-là marquait mes 16 ans. Les cordes, les mélodies, l'americana encore, leur meilleur selon moi.
The Velvet Underground & Nico de The Velvet Underground & Nico. J'ai un coffret de l'intégral du band et un film documentaire de Todd Haynes en DVD du mythique groupe que j'adore. Reed en solo aussi. Sombre, éclectique, rock, avant-gardistes, pop art.
Frank's Wild Years de Tom Waits. Le plus théâtral, accordéonné, cabaret, cirque, crooner, inspiré (selon moi) des ses albums, plusieurs morceaux là dessus sont parmi mes préférés de lui. Que j'adore tant. J'ai encore sur mon téléphone cet album en entier. Musique de rêve fiévreux.
Tommy de The Who. Cet album double, ce film, doublé en VHS, acheté en DVD depuis par la suite, ont été omniprésents de mon secondaire au CEGEP.
Lovesexy de Prince. Adoré Prince. Les albums précédents contenaient tous de fameux morceaux, mais restaient inégaux pour mon oreille. Celui-là est un tout. Il le sait, pendant un temps, on ne pouvait le télécharger qu'en entier, sans couper les morceaux entre eux. 44 minutes de vibes.
Desintegration de The Cure. Ouf! Cet album a été surjoué de ma part. Toujours aimé The Cure mais là dessus, encore plus. Sombre et hantant.
Le Dôme de Jean Leloup. Toujours au CEGEP, Jean a été insolemment parfait là dessus.
Deep de Peter Murphy. Avions une émission de radio et avons fait découvrir aux élèves du CEGEP Ste-Foy. Fameux album.
Dry de P.J. Harvey. Je suis amoureux de Polly Jean. Cru, primaire, féroce sans le cacher, tout un premier album. Toujours suivie par la suite. Vue en spectacle aussi. J'adore PJ.
Henry's Dream de Nick Cave & The Bad Seeds. Y a aussi un Harvey dans les Bad Seeds. Aucun lien de parenté. Mais La belle PJ aura une liaison amoureuse, un temps, avec le ténébreux géant Australien. Fiévreux, gothique, intense, furie contrôlée, j'adore son univers. Les 4 premiers morceaux sont parfaits.
Achtung Baby de U2. Une des plus belles réinvention jamais réalisées par un band. Sensuel, électrifié, proto-techno-punk. Je l'ai écouté tout 1991-1992, lors de mon passage universitaire à Sherbrooke.
Goo de Sonic Youth. Collision entre le noise, le grunge, le rock et le shoegaze. Je ne me doutais pas que j'aimais tant. Et que le shoegaze serait mes sons préférés. Je suis aussi amoureux de Kim Gordon.
Loveless de My Bloody Valentine. Voilà un des 5 albums que j'ai le plus écouté dans ma vie. Je ne le savais pas avant cette année, mais mon son préféré, c'est justement le shoegaze. Guitares éthérées, sons de nuit ou d'été. je suis aussi amoureux de Belinda Butcher.
Blood on the Tracks de Bob Dylan. Chef d'oeuvre qui est meilleur encore avec l'âge. Même si il parle de séparation amoureuse, moi, au contraire, en 1992, je trouvais la femme de ma vie. Toujours à mes côtés. Intime et adulte.
For the Beauty of Wynona de Daniel Lanois. Impression de rêve, guitare bluesée, ambiance cinéma, entre terre et éther. Organique.
Roxy Music de Roxy Music. Explosion glam de décadence art-rock. J'adore Bryan Ferry que j'ai connu avant Roxy Music. Brian Eno aussi. Ici, en 1972, ils sont tous deux ensemble sur la même galette. Fameux premier album, chanson d'intro d'un band parfaite aussi.
Kind of Blue de Miles Davis. L'ère grunge des années 90, et tous leurs dérivés, m'ont tant déplu, je me suis largement investi dans le jazz et j'ai commencé par devenir très intéressé par Miles Davis. J'ai commencé par celui-là et m'en suis grayé 6-7 autres. J'étais trompettiste à l'école secondaire. Mais rien comme ça. Ça me prenait une teinte jazz dans tout ça.
Penthouse de Luna. Vu Luna en spectacle, un de leurs derniers spectacles, et Dean & Britta ensuite. Ai-je besoin de vous dire qu'en spectacle, je n'avais de yeux que pour Britta Phillips ? cool, urbain, mélodique, guitarisé, encore écouté cette semaine.
Vauxhall & I de Morrissey. Riche, intime, emo, élégiaque, un des morceaux est chanté à la perfection entre l'amoureuse et moi, elle faisant les somptueuses voix arrières subtiles, et ça m'émeut en voiture. Pourtant les paroles nous séparent...Fameux disque. Aucune chanson ne me déplait. Mais Moz...des fois...au civil...
Dolores de Jean-Louis Murat. Un autre artiste qui au civil serait mon ennemi. Mais sa musique, découverte par cet album, plaintivement velouté, arrangements aériens, sculpteur du son boulimique. J'ai beaucoup aimé Murat. L'artiste. L'homme avait ses problèmes.
( ) de Sigur Ros. Odyssée fragile d'une beauté bouleversante. Chantée en islandais et parfois en langue inventée, c'est pratiquement de la musique de films. Intense. Je suis alors travailleur dans le monde du cinéma, justement.
Play de Moby. Je suis papa. Et notre fabuleux garçon danse sur un des morceaux d'un petit coup de pied. C'est magique. Ambiant, dansant, techno fun. Incontournable pour moi pendant plus d'un an.
Stories From the City, Stories From The Sea de P.J. Harvey. J'ai été relativement déçu quand j'ai assisté à son dernier spectacle quand elle n'a rien joué de cet album formidable ni de Dry. Cran urbain, musique alternative inspirée de tournage de film indépendant. Partenariat avec Thom Yorke. J'adore.
Kid A de Radiohead. Justement Thom Yorke et sa gang. Que je suis depuis leur premier album, en 1993. Autre formidable exemple de réinvention. Froid électronique, mais chaude ambiance. Aliénation transformée en Transcendence artistique.
In Rainbows de Radiohead. Définitivement un de mes bands préférés à vie. Cet album. donné au public qui pouvait l'acheter n'importe quel prix et qui s'est vendu en moyenne 6 $ US. Moi je l'ai piraté gratis, mais encore une fois, y a aucun morceau que je saute là-dessus. J'aime même toujours le même frisson sur l'entrée de la guitare du premier morceau.
The Suburbs d'Arcade Fire. J'ai écouté ceci plus d'un an dans ma voiture. Nostalgique, americana de ses Étatsuno-Québécois. Dont les 4 premiers albums, sont pour moi, des sans fautes. Ce 3e, coïncide avec notre arrivée...en banlieue.
Dommage Que Tu Sois Pris d'Avec Pas d'Casque. Folk rock intime et poétique, je suis un immense admirateur de Stéphane Lafleur, en musique
comme en film. Ce mini-album est parfait et chaque ligne qu'il chante pourrait m'inspirer une chronique. Je l'adore. Vu en spectacle avec les Soeurs Boulay.
Reflektor d'Arcade Fire. 4e album du band, un double, où on travaille avec Bowie. Funky, introspectif, exotique, colère existentielle, aucun morceau sur ce généreux album ne me déplait. Je me souviens l'avoir écouté dans la nuit avant sa sortie. Moment culte engravé dans mon coeur. Temps plus heureux pour ce band désormais sensiblement déchu. Pour des histoires de cul.
Astral Weeks de Van Morisson. Un autre cas de suivre l'artiste, pas l'homme. Transcendent soul acoustique, fluté, aérien, j'ai particulièrement savouré dans notre voyage magique en famille, à Hawaii. Mystique.
Songs of a Lost World de The Cure. Difficile de faire plus Meta. 4 jours après la sortie, Le clown présidentiel était réélu. On connait la suite. On vit dans un monde un peu perdu ou l'honnêteté semble un affront. Élégant et sombre existentialisme. Très mature. Fameuse essence musicale.
Delaware de Drop Nineteens. Bien que lancé en 1992, j'ai découvert seulement cette année, en cherchant sur le shoegaze, bijou de guitares riches, tapisserie sonore qui me transporte entièrement. Voix doubles genrées, comme je perçois les genres en totale égalité. S'y trouve tout pour aimer.
Vous placez tout ça dans un mélangeur de cuisine, avec du Bright Eyes, My Morning Jacket, Waxahatchee, Joni Mitchell et du The Clash, et vous trouvez mon ADN musical.