vendredi 5 décembre 2025

Tennessee, Kentucky, Calisse !

Quelque chose se passe aux États-Unis. Quelque chose que la vieille garde ne voit pas venir complètement. Ni ne peut nommer. Ils la déguisent dans le nouveau punk apeurant, le "woke".  Ils regardent les sondages et ils frissonnent face à l'inexplicable pour eux. Ils contemplent les feuilles de dons comme si ces chiffres pouvaient expliquer la douleur dans le coeur de la classe ouvrière. Ils ne sentent pas, ni ne voient le sol bouger sous leurs pieds. Ce n'est plus la gauche contre la droite. Ce n'est pas le fatigué théâtre des rouges face aux bleus. 

C'est la majorité oubliée depuis si longtemps, depuis des siècles, contre les institutions qui les ont nourris depuis autant de siècle. Une institution gouvernementale auquel on ne croit plus. Les gens sont fatigués de se faire dire que l'os qu'on leur lance est un trésor à chérir. On remet même en doute le simple concept "d'accessibilité". Ce serait une invention et un privilège. Sans rire, la marionette KKKaroline Leavitt a dit que venir aux États-Unis n'était pas un droit, mais un privilège. Que l'arrogance la suffoque. Les gens sont fatigués d'entendre que les soins de santé sont trop chers pour penser s'en payer. Et que l'éducation est trop couteuse pour la financer. Et que la nation la prétendue plus riche sur terre, voire dans l'histoire de l'humanité, n'a pas les moyens de se payer les rêves de leurs enfants. 

La classe ouvrière se lève. Parce qu'elle n'accepte pas de mourir en silence dans le but de faire vivre les entreprises bruyamment. Ce qui terrorise l'administration politique ce n'est pas l'idéologie, c'est le bris dans les donneurs de fonds aux partis. C'est le rappel qu'Adam Smith croyait en l'esprit de compétition et dans l'honnêteté. Une honnêteté qui, lorsque lancé au sénile en chef, fait sortir en lui le pire de l'être humain. L'insulte adolescente ou l'abandon mental pour répondre convenablement. C'est aussi le rappel que Roosevelt croyait à un gouvernement assez fort pour défendre le faible face au puissant. Le même qui présentement tente d'écraser son propre peuple à coup de tarifs, de privation des droits et de racisme aigu. C'est la réalisation que le mouvement de colère populaire n'est pas marginale ou passagère. C'est une réclamation des gens qui se rappellent qu'ils ont toujours le droit d'exiger mieux. Pour reprendre leur ignorance, the right to be best

Et ont le devoir de refuser les miettes qu'on leur réserve. Ce n'est pas une révolution théorique qui se trame pour les élections spéciales à venir au New Jersey ou en Ohio en 2026. Ce sera une révolution mémorielle. Un rappel de ce que les États-Unis devraient être. Avant que l'argent n'eut remplacé complètement le bon sens. Avant que la politique ne devienne un marché d'affaires cyptomaniaques réservées à celui ou celle qui fera la plus grosse mise. 

La classe ouvrière devait se lever mardi, au Tennessee, château fort rouge depuis toujours. L'État, à tout ça, est resté sourd. C'est resté rouge.

Ca pays appartient à ceux et celles qui l'ont construit. En majorité, des étrangers des États-Unis, qu'on tente désormais de chasser dans des costumes racistes décomplexés.  

Certains soirs suggèrent  que le vent ait quitté la pièce avant même qu'on ait rattrapé son souffle. Que la lumière s'ouvre trop vite après la chanson finale. Et vous restez là, sans mots, à vous demander ce qui n'a pas marché. C'était un soir comme ça, mardi soir, pour la représentante Démocrate Aftyn Behn et tous ceux et celles d'éduqués qui croient en un monde sain. Elle méritait mieux. Le peuple des États-Unis méritait mieux. Le futur est si proche, on peut presque le goûter. Mais la saveur reste autrement choisi. Et on a choisi d'attendre les restes encore, à la grande table de l'échelle sociale. C'est une défaite Démocrate à saveur de victoire parce qu'après avoir gagné la dernière fois par +22 points, les républicains ont gagné mardi seulement par +9. Mais ça reste coït interrompu. Un écart de 13 pts au rouge Tennessee, c'est faire bouger des plaques tectoniques quand même. C'est ce qui se produit quand on s'écoeure de se faire dire qu'on ne compte pas. Ou que son représentant écoute le peuple pas les donateurs du parti. 

Calisse que mardi, au Tennessee fait mal. Mais si un arbre si rouge peut plier comme ça au gré d'un vent pourpre, il faudra repenser ses mathématiques à Washington. Ce qui est désormais sur les épaules des citoyens surtaxés ce n'est pas qu'un nouveau poids, mais quelque chose qui menace de bouger. Qu'on pourrait appeler espoir. Aftyn Behn n'est pas un échec, c'est une craque dans leur pyramide cryptofuck. 

On a pas seulement colmaté une brèche, on a construit par dessus. Tout en fendant ailleurs. Les mouvements ne se construisent pas en une nuit, mais dans la fluidité des gestes et des moments créés qui paraissent vrais aux citoyens. Plus vrai qu'un Marco Rubio qui parle de souveraineté prochaine de lUkraine. Alors que le pays est souverain depuis 1991. Plus vrai que n'importe quel point de presse de KKKaroline Leavitt ou Mike Johnson. Plus vrai que TOUS LES CHIFFRES et la plupart des dires avancés par Sleepy Don. 

L'espoir n'est pas un slogan, l'espoir se mesure. Le sommeil, en revanche n'est pas un lieu sur. 

Calisse que la planète entière, dictateurs en moins, a été déçue de toi mardi, Kentucky. 

Mais contrairement à ce qui a fait la célébrité de ton État, rien n'est frit. 

La fierté est têtue. Mardi était merdique. Calisse que t'as pué, Kentucky. Mais ce n'était pas une défaite complète. C'était tester la météo. Faire un test de son au micro. 

C'était une nouvelle craque dans le mur du régime.    

jeudi 4 décembre 2025

Ce Qu'on a Le Plus Proche du Redneck

Les syndicats.

Je ne pensais pas défendre la CAQ avant qu'elle n'ait fini de creuser sa propre tombe. Elle le fait assez formidablement bien. Une amie virtuelle s'est montrée déçue de moi quand j'ai 100% approuvé d'une flèche au coeur d'une cible quelqu'un qui disait "Si le Québec était souverain, avec ce qu'on voit de nos jours, on serait un pays très à droite". 

Je le pense sincèrement. 

Nos premiers ministres, peu importe la bannière, Lucien Bouchard, Jean Charest, François Legault, sont tous de partis différents et ont les as tous massivement voté au pouvoir. Ils sont tous très conservateurs. Un conservateur n'est pas entièrement ouvert au progrès. Souvent, pas du tout. Le seul progrès qu'il vise, c'est le progrès économique. Je mourrai sur cette colline. Peut-être mangé par les requins qui nagent autour. Et que je chasserai toujours du pied. Mais il ne fait aucun doute pour moi que si on créé de l'espace important à des gens qui s'auto-proclament "grands penseurs" comme Mathieu Bock-Côté ou qu'on donne des tribunes sans fin à des Stéphane pas de E Bureau qui donnent de l'oxygène à tout ce qui mérite d'être étouffé, dans l'empire du pire du pire Pierre-Karl "en français svp" Péladeau, oh que oui je ne doutes en rien que dans un Québec souverain, la droite aurait bien fait son chemin. 

Un autre indice sont les syndicats. Au Québec, les syndicats sont nés des abus des employeurs majoritairement anglophone d'antan, qui abusaient des "pea soup" travailleurs que nous étions pour eux. au nom de l'argent. Ça a fonctionné longtemps. Sous le coloré Michel Chartrand. Ça a été grave sour Jean Lapierre, pas le chroniqueur ancien ministre libéral, le celui qui a été chef du syndicat des cols bleus regroupés de Montréal de 1985 à 2003. Mais surtout celui qui a fait de la prison pour avoir choisi comme méthode de négociation de défoncer l'hôtel de ville de Montréal avec des béliers improvisés en affrontant la brigade anti-émeute. En voyou du 6 janviers au Capitol, mais ici, à Montréal. Il a très mal paru. Excessif, il a fini au Parti Québécois. Qui mène dans les sondages, ce qui n'est pas du tout joli présage non plus. On parle encore de souveraineté comme si il fallait oublier la facture qui y serait liée et qui serait payée par deux trois générations passé les nôtres, et la nôtre et CALISSE ! la souveraineté c'est pas un jeu de cartes avec lesquelles on joue jusqu'à ce qu'on gagne. Y a des impacts. Père et mère de 53 et 55 ans respectivement, ayant des enfants de 26 et de 22 ans, quand on entend souveraineté c'est "pauvreté pour les années à venir" qu'on entend. L'argent ira toute par en haut. 

Un nouveau club dans un sport, ce n'est pas nécessairement les Golden Knights de Vegas qui gagnent la Coupe Stanley dans un rayon de 5 ans. Pour ça, faut les avoir alignés les sous. Et les sous, le Conference Board vient de nous annoncer qu'il seront faméliques d'ici 2026. Le PQ semble dirigé par des gens inféodés des idées des autres. PSP, leur chef, en a même la barbe. PSP est le plus vieux jeune que je connaisse. Presque déjà suranné dans les idées et pourtant si jeune. (48 ans).  

Revenons au bruit ambiant des derniers jours. Les syndicats, ils vous ont fait du bien dans vos vies ? Moi, personnellement jamais. Ils m'ont même coûté deux emplois. Chaque fois refusant avant quelques conditions d'ancienneté. Je suis de la génération X, celle à qui on a dit "ne graduez pas trop vite, vos parents sont dans la quarantaine, ne quitteront pas leurs postes". Et on l'a vite compris. Surdiplômés, on a été souvent tassé(e)s par souvent moins qualifié(e)s. le mot "retraite" s'est peu à peu soustrait de nos vies. Pour moi, ce n'est pas du tout prévu. À moins que madame ne me dise un jour, O.k. tu arrêtes de travailler, on se gâte, maintenant. 

C'est pas mal ce que je sens des syndicats aussi. "Se gâter". Elles existent les factures de steak à 88$ et des vins à 55$. Le gouvernement exigent plus de transparence... et vous remuez mer et monde pour ne pas que ça arrive ? J'écoutes depuis plus d'une semaine et rien ne me convainc de la part des syndicats. 

Encore moins quand je lis sur eux.  

Vous savez d'où vient le terme redneck? C'était des bandeaux rouges que portaient dans le coup les gars dans les mines jadis, naguère, afin de montrer à tous qu'ils faisaient partis du milieu ouvrier. Syndicat avant les syndicats. Y a pas de mal à être uni dans des groupes. Mais la santé des groupes reste toujours importante à réévaluer. Au niveau scolaire, le plus grand cancer de l'éducation est sans contredit les multiples syndicats qui ne veulent pas tous la même chose et qui sabotent toute discussion gouvernementales.  

L'expression a été galvaudée avec le temps et est utilisée très régulièrement afin de parler péjorativement de gens, souvent sous-éduqués, qui peinent à s'exprimer avec logique, ou qui sont têtes brûlées. Ou les deux. 

Ou encore qui sont aveuglément loyaux. Comme un minion MAGA.

Et vous dites qu'on ne serait pas de la droite dans un Québec souverain ?

Je me suis surpris à être ravi autant qu'ému d'une photo entre trois récents réélus. La photo ici. Montréal, Laval, Longueuil. 53 ans, 37 ans, 33 ans. Unis dans un premier rapprochement. J'ai eu l'impression de voir demain. Alors que la parade syndicale depuis plus d'une semaine, je vois jadis.

Vieux sabots usés. 

Traitez moi d'âgiste, je suis capable de l'assumer. Ceux et celles qui le feront sont probablement du côté des "protégés syndicaux". Mais personne ne peux plus nier que syndicalement, les abus ne sont maintenant que d'un seul côté.    

mercredi 3 décembre 2025

Humaniser Sarah Beckstrom & Andrew Wolfe

Leur histoire aurait dû commencer avec leurs noms murmurés comme des prières. 

Deux jeunes dans la vingtaine coupables d'avoir porté leurs uniformes, en garde dans la capitale d'un pays qui se décompose jour après jour et qu'ils croyaient servir. Cette histoire aurait dû commencer par leurs rires, leurs familles, leurs matins ordinaires où ils embrassaient leurs proches avant de quitter la maison ou qu'ils attachaient leurs bottes pour se rendre quelque part, comme tout le monde.

Pas vers la fin du monde. 

Mais à la seconde où le premier coup de très-facile-d'accès fusil a été entendu dans l'air de Washington, la nation a fait ce qu'elle fait toujours maintenant. Elle a tout de suite cherché la conspiration d'abord, l'humanité, peut-être un peu, après. Peut-être pas du tout. Avant même que le sang sur le trottoir n'ait séché. la machine médiatique a rugi des reportages en direct inondés de demi vérités et de vilains improvisés. Des voix politiques se sont précipités aux micros pour utiliser le drame comme une preuve de peu importe l'argument qu'ils étaient déjà prêts à faire entendre. 

C'était une course afin de cadrer rapidement le narratif.

Pas de comprendre l'histoire et très certainement pas pour la pleurer. Et quelque part dans cette course à la dominance narrative, une jeune femme a poussé son dernier souffle et un jeune homme s'accroche à ce qui lui reste.

Sarah Beckstrom avait 20 ans. 

20 ans.

Deux ans de moins que ma propre fille. 

Une enfant dans la grande brouille Étatsunienne. Une fille qui aurait dû penser à son prochain objectif personnel ou professionnel, qui aurait dû avoir une fortune de temps devant elle. Ne pas devenir un nom à placer dans un débat politique. Andrew Wolfe a 24 ans. Un âge où le monde semble enfin s'ouvrir aux opportunités. Il est resté branché aux machines qui le gardaient rattaché à ce monde un peu plus longtemps. Il est pour l'instant, vivant, mais lutte chaque jour pour être autre chose que branché.

Ils suivaient les ordres en sol Étatsunien. Peu importe ce que pensent les gens de ces ordres, peu importe ce qu'un juge a jugé de la légalité du déploiement, peu importe la tempête politique qui les as amené là où ils se trouvaient, face à la mort, ils servaient leur pays. Et dans ce service, ils sont devenus cibles. C'est ce que tant de gens, ici, aux États-Unis, ailleurs dans le monde, craignaient le plus depuis toujours. Les dérives issues du surréalisme présidentiel. La garde nationale devient un pion d'échec sur un damier politique, et il faudrait accepter d'en perdre de temps à autres ? Les prétendus leaders politiques traitent les membres militaires comme des symboles. Et non comme quelque chose que la crypto et l'argent fait oublier, des humains. Des humains avec des familles qui les attendent de retour à la maison. 

On s'inquiètera d'envoyer des troupes dans des conflits politiques intérieurs qui effacent chaque ligne sacrée qu'on avait juré ne jamais traverser. On s'inquiète que trop à Washington soient devenus confortables à jouer des pions avec les filles et les fils des autres parce que eux, ces politiciens qui ne feront jamais, jamais, jamais, jamais, jamais rien quand c'est un blanc qui assassine des enfants, quand c'est un blanc qui tue quiconque du même fusil, mais qui remuerons ciel et terre, et créeront de nouvelles lois, si le tireur à la peau d'une autre couleur; n'auront jamais le poids de porter le poids moral du drapeau plié des États-Unis jusqu'à la porte de parents qui ne se relèveront jamais de ce qui vient de se passer. 

Les voilà maintenant exactement là où les craintes se trouvaient. Ce pays qui implose. Avec un vieux monsieur gâteux qui a choisi d'inventer que le tireur était illégal. Et que quand une journaliste lui souligne que c'est faux, qu'il faisait même partie d'un programme d'intégration, il faille qu'elle accepte que le vieux monsieur la traite de stupide, comme un adolescent de 12 ans face à sa mère qui le surprenait à voler de l'argent. 

Un déploiement jugé illégal. Une mission mirée dans la politique et deux jeunes membres des forces armées dans les rues de la capitale au coeur des ténèbres. Au lieu de se trouver dans les honneurs et les hommages dans tout ce bruit. Certain(e)s blâmaient l'immigration avant même que les détails ne soient confirmés. D'autres blâmaient l'administration, dont l'incompétence atteint des sommets inégalés, qu'on voudrait inégalables. Les plus égarés blâment l'opposition. D'autres blâment les ombres et les mains cachées autour de la table de poker de la vie. La vie des autres.

Tout le monde avait un avis, tout le monde avait un angle. Tout le monde avait un vilain prêt à sortir de sa cellule mentale. 

Mais Sarah Beckstrom n'était pas un angle. Andrew Wolfe n'est pas un angle.

Ils ne sont pas des points à discuter dans des énoncés de prudence. Ni catalyseurs de rage. Ils étaient humains. Leurs parents ne s'en remettront jamai. Le film des officiers sonnant à leur porte, drapeau plié en main jouera à vie dans leurs cauchemars. Sans sortir du pays....? notre fille ? Les membres de la famille d'Andrew sont aussi sur le respirateur artificiel. Des maux que peu peuvent comprendre. Moi, le premier. 

Les gens leur doivent plus qu'une frénésie politique ou un homme sénile qui parle des piles de Somaliens qui arrivent un par dessus l'autre au pays, ce qui n'a rien à voir avec rien. Le surréalisme avale l'histoire de Sarah Beckstrom & Andrew Wolfe. Il y a de l'espace pour une vraie conversation. Sur ce navire à la dérive. 

Sur pourquoi la garde était sur place, par dessus la police de Washington D.C. Sur pourquoi le directeur du FBI en amenait 500 autres même si il savait qu'on avait arrêté l'unique suspect. On peut discuter de la légalité de l'utilisation de la garde nationale. Et des conditions politiques qui ont mené à ce gâchis.

Car un mot qui résume bien du 20 janvier dernier au 3 décembre c'est bien celui-là; gâchis.

Tout ça est valide et nécessaire. Mais si on commence là, si on commence avec la bataille au lieu de commencer avec les soldats tombés. On a déjà perdu le fil de ce qui compte pour vrai. Avant même le débat politique, avant les question légales, avant le bruit, il y a cette vérité criante, et c'est peut-être le moment précis où les États-Unis doivent se demander pour vrai:
Quel genre de pays sommes nous devenus ?

Un endroit si affamé d'être soudainement enragé qu'on en oublie de mettre le genou au sol et de mentionner leurs noms avec la tendresse nécessaire et le respect qui leur revenait. Peut-être que c'est enfin le moment de se rappeler, aux États-Unis, que les gens de l'armée sont d'abord et avant tout, humains. Pas des concepts ou des idées. Ni des accessoires, ni matériel à arguments. Sarah Beckstrom avait un coeur qui battait gaiment quand elle riait. Elle avait des rêves tout chaud entre ses mains. Elle avait un futur sur lequel elle construisait, avec l'entêtement que seuls les jeunes portent en eux. Elle est désormais disparue. Et pas suite à un bataille en sol étranger. Pas dans un conflit lointain dont le public n'arrive pas à prononcer le nom du pays. Mais dans la cour arrière de chaque maison, de chaque village, de Washington. Son fantôme trainera. Dans la capitale de la nation qu'elle servait. 

Ces familles commencent à vivres les nuits les plus longues de leurs vies. Avec les trous les plus profonds là, où saignent leurs coeurs de l'intérieur. Si les gens des États-Unis ont encore un peu de décence, veulent encore défendre quelque chose, je suggère la dignité. 

 Qui est le contraire de désormais toute intervention du vieil homme qui se pense roi. 

Ces 2 noms, Sarah Beckstrom & Andrew Wolfe, ne doivent pas être avalés par une tempête politique. On ne doit pas laisser les voix les plus fortes, qui ne sont pas toujours les plus intelligentes, transformer cette tragédie en monnaie de change ou en carburant pour leur prochaine performance devant les caméras. Il ne faut pas laisser le coeur des États-Unis devenir si impitoyables au point d'accepter que le nouveau normal soit réinventé jour après jour, avec un chien qui jappe de manière intempestive n'importe comment tous les jours. 

Sarah & Andrew n'étaient pas des symboles. Ils étaient pour des gens, leur monde entier. Et si ce pays veut encore utiliser le langage de l'honneur, si il veut encore prétendre qu'il aime et supporte ses membres militaires, il faut commencer à le prouver quand ça compte le plus. Ça veut aussi dire de lever le pied. Et ironiquement, d'aussi, placer l'autre fermement au sol. Noyons le bruit. Évaluons le poids ce qu'ils perdent tous les jours. Ce qui doit aussi être compris est que la patriotisme ne se mesure pas par les applaudissements face aux gens au pouvoir, il n'y en a pas eu quand le président a fait face à l'armée, mais dans la compassion que le pouvoir place à la portée des gens. 

Et peut-être, seulement peut-être, une tragédie comme celle-ci, secouera-t-ellle le sablier des États-Unis. 

Laissons les politiciens danser leur ridicules rigodons de morons. Et prononçons avec révérence leurs noms.

Sarah Beckstrom & Andrew Wolfe. Deux lanternes dans la noirceur actuelle. Ne les laissons plus être les pions d'une partie d'échec qui n'est pas la leur. Une nation qui ne reconnait pas ceux qui tombent, qui ne voit pas l'humanité derrière l'uniforme, perd beaucoup plus que ce qu'elle ne le comprendra jamais.  

Si l'Afghan qui a tué représente tous les immigrés légaux, les tueurs de Charlie Kirk et du Michigan devraient représenter tous les MAGA. 

Comment raconterons-nous les États-Unis d'aujourd'hui dans le futur ?  

Make Decency Normal Again.

mardi 2 décembre 2025

Démasqués Parasites Pyromanes

Le 21 novembre dernier, la plateforme de haine décomplexée X a ajouté une fonction sur sa détestable application appelée "À propos de ce compte". Une fausse bonne idée (pour les limaces comme Musk) qui a fait dépasser un jupon qu'on aurait préféré cacher comme les tricheurs le font. Et le feront.

On rendait public l'endroit dans le monde où le compte en question avait été créé et combien de fois l'utilisateur a changé de nom, . 

Les révélations ont été juteuses. 

Je dois vous dire d'emblée que l'adjectif juteux m'inspire le parfait dégoût. Et ceci le confirme à nouveau. Un burger au steak juteux m'assure la nausée instantanée. J'ai un peu honte de le dire, mais si un fruit que je consomme me coule sur le menton, ou si j'éppeluche une orange qui me "jute" dans les mains, ça peut tant m'agresser que je jetterai ce fruit directement au compost, parfois non consommé ou presque pas. Une pêche dont le jus me coule sur la joue AAAAAAARGH!.... Ce qui dégouline, dans les corridors colorés de mon cerveau, ça écoeure aussi. Et les révélations que cette application offraient, font mordre la poussière aux mouvements MAGA, leur ouvre les yeux j'espère, et dégoulinent de manière assez dégueulasse. 

Les comptes les plus multimillionnaires d'abonnés, favorables au mouvement raciste Make America Great Again, ont été exposés. Ainsi un compte suggérant être celui du fils de Donald & Melania, Barron, appelé Barron Trump, qu'on peut rejoindre @BarronTNews, comprenant plus de 6 millions d'abonnés dans le monde, est issu de l'Europe de l'Est. Comme Maga Nation qu'on peut rejoindre @MAGANationX et Commentary Tom Homan (le tsar corrompu de la frontière) qu'on peut rejoindre @HomanNews. Elephant Signal @ElephantSignal est aussi créé d'Europe.

Maga Army, Fan Trump Army, Maga News, Caroline (avec une photo de Leavitt), Victoria Byrne, Sam Nathaniel (qui ont tous deux changé de nom 4 fois), Donaldo Trumpo Update (changé de nom 5 fois), Kate, sont tous des comptes vérifiés et issu du Sud du Japon. Defiant L's est issu également du Japon. Fan Karoline Leavitt est issu de Hong Kong. Victoria est issue de la Macédoine. 

Vous feriez confiance à quelqu'un qui change de nom 4-5 fois ?

Commentary Donald J.Trump vient d'Afrique. Godly Nation aussi. Q(Mega Trump) plus précisément du Nigeria. America First, du Bangladesh. Maga Nadine, du Maroc. Red Pill Media, du Pakistan. AntWokFootBall, de la Colombie. Trump Lover, de l'Inde. Ultra Maga David de la Roumanie.  

Tous ces comptes sont multimillionnaires d'abonnés. Certains, peut-être fascinés morbides comme nous le sommes beaucoup devant cette époque dure à digérer avec le roi des idiots à la tête du pays le plus puissant au monde, ont tous un million d'abonnés ou plus. Ont une large part d'admirateurs et d'admiratrices. 

Quand ce fût su que ça exposait des trolls, Musk et ses minions, ont choisi...de retirer l'option

Retirer l'option qui exposait les pyromanes de l'étranger qui ne font qu'allumer des feux, plus souvent qu'autrement en relayant des faussetés. Comment savoir de quoi jaser pour un pays où on ne met pas le pied ?

(...)

Qui protège-t-on en ne dévoilant pas ces fraudeurs exposés ?

Les États-Unis sont le plus grand pion international qui soit. 

Le jeu est complètement ouvert. 

Ils ont à leur barre le pire des capitaine possible. 

Le tapis sur lequel s'essuyer les pieds. 
Les ennemis de l'Amérique n'ont jamais été en meilleure santé.   

La vieille pantoufle qu'est Donald Trump démontre tous les jours à quel point sa tête le lâche.

Le point 4 du 25e amendement de la Constitution des États-Unis dit que le Vice-Pésident (le laquais JD Vance*) et une majorité du cabinet peuvent déclarer que le président n'est plus en mesure d'effectuer ses tâches. Transférant ainsi le pouvoir temporairement au Vice-Président. (Vance ? double wach !). J.D.Vance a changé de nom 6 fois.  

Le président prouve une grave immaturité et une très certaine démence tous les jours. Il a publié un long texte incohérent le jour de l'Action de Grâce insultant tout le monde, et disant de Tim Waltz qu'il était hautement attardé mental. Ce, à quoi, Walz a répondu qu'il diffuse ses résultats de test de démence si il en est si fier. Walz est 150 fois l'Homme que Trump ne sera jamais. 

La constitution, on prouve tous les jours qu'on s'en contrefout. Et le Vice-Président n'est pas en voie de faire tomber son maître.  

 Avec ce qu'on a appris de la rencontre avec Putin avant de rencontrer Trump, on a compris qu'on ne faisait que valider les acquis territoriaux Russes, et qu'on en voulait encore un peu. Que les É-U étaient pions russes. 

De notre vivant, on aura connu un véritable pion russe comme président des États-Unis. 

Qui sera échec et mat ? Quand ?

L'échec on le connait, il dirige les États-Unis. 

Mais le coup fatal du vrai parasite ? 

Make Republicans Decent Again.  

lundi 1 décembre 2025

Incapable d'Incognito

Depuis quelques années, je ne force plus madame à m'accompagner pour des spectacles qui ne l'intéressent pas. Elle ne s'en formalise pas non plus. Consciente qu'elle gâche mon plaisir si l'artiste que je savoure, ses oreilles le mastique moins bien. Je dirais même que j'aime beaucoup y aller seul. On communie alors pleinement avec (les, l') artiste(s) sur scène. Le corridor d'intérêt est direct et sans "interférences". J'ai vu Dean & Britta, Nick Cave, Woody Allen, PJ Harvey, Peter Hook, The Waterboys et Bar Italia, comme ça. Surement d'autres, mais ceux-là, je me rappelle très bien. Belles expériences sonores et visuelles. 

Pour Dean & Britta, c'était la première fois que je le faisais sans être accompagné. Je pensais m'y glisser dans la "foule" incognito. Mais arrivé sur place, tout me rendait...spécial. Tout d'abord, j'avais acheté mon billet sur le net. C'était il y a près de 20 ans, ce n'était pas tout le monde qui achetait du net. Quand je suis arrivé à cet endroit où il fallait monter des marches (le Fairmount Theater de Montréal ?) je n'avais pas de billet, (ni de téléphone alors). On m'avait confirmé que mon billet serait au vestiaire. Arrivé au vestiaire, on s'était amusé que je sois l'unique à m'être procuré un billet du net. "Ah! C'est toi, ça ?!". 

Tout de suite après, je remarquais qu'on était pas plus que 10, et que c'était une salle de bar où on se trouvait à la hauteur des artistes. Que tout le monde serait debout devant eux. Sauf moi, qui avait trouvé une chaise dans un coin éloigné, volontairement introverti. Mais aussi facile à remarquer parce que près de la porte de la salle menant aux marches, salle qui était toute petite. Dean & Britta n'attirent pas comme Taylor Swift, disons. Il y avait là, matière à peut-être faire rire d'acheter sur le net. Il y aurait eu des billets disponibles jusqu'au premier accord, assurément. En attendant les artistes s'étaient écoulées de longues minutes d'attente, ce qui avait finalement laissé le temps à plus d'une cinquantaine de personnes d'arriver, ceci m'avait fait me lever et me trouver près du micro sur la gauche. L'heure du spectacle était désormais passée de presqu'une heure quand 5 personnes en manteaux d'hiver sont passés dans la foule et s'excusant et se dirigeant vers l'arrière-scène. Le band avait été retardé au resto et ils arrivaient en retard. Si peu nombreux, on était presqu'en famille, on a rigolé, et finalement, c'est devenu si intime, j'ai pu flirter avec la belle Britta, sous les yeux de Dean, bon joueur, ce que je n'oublierai jamais. Je n'avais pas été incognito du tout. Très charmante soirée.

J'ai été voir Bar Italia, mardi dernier, au Fairmount Theater. C'était peut-être le même endroit que Dean & Britta. Orienté différemment mais les mêmes marches pour y monter et la scène presqu'à hauteur de la foule. Encore, arrivé une heure avant, j'ai cru qu'on ne serait pas beaucoup. Moins de 10. Mais non, c'était finalement plein. Nina Cristante, chanteuse du band, avait passé 4 fois devant moi et avait écouté les 3 premiers morceaux de la première partie, Lifeguard, tout juste à mes côtés.

 Je voulais rester incognito, mais on s'est échangé des regards plusieurs fois. On s'est même souri. 

Quand ce fût leur tour, après la 4e chanson, je voyais bien que le guitariste Jezmi Tarik souffrait de la qualité du son de son micro et on entendait aussi beaucoup de retour. Agaçant. Si agaçant que vers la fin, on a accéléré le rythme d'un morceau sur scène et à la fin de celui-ci, Jezmi a quitté en trombe, excédé. Je prenais une photo de Nina au même moment, j'ai saisi sa stupeur. 

Même le batteur, dont on voit les bras se plaçant de désarroi derrière la tête, a fait un signe du doigt à la foule pour nous indiquer d'attendre, suggérant qu'on allait revenir. Tout les membres sur scène ont suivi derrière Jezmi, pour (ce qu'on pensait) aller le raisonner. Mais non. Après un temps, les lumières se sont allumées et le spectacle se terminait ainsi. Sans rappel. Pas grave. Beau souvenir sonore et visuel. 

En quittant, quelle ne fût pas ma surprise de croiser, seule dans un coin, sur un tabouret...Rooney Mara ! Elle a vu que je l'ai vue, a baissé le regard voyant que je la reconnaissais, a glissé de son tabouret et a filé vers l'arrière du bar. Que faisait-elle là ?  Voulait-elle passer incognito ? C'était raté. Très jolie, elle était. Comme souvent. Que faisait-elle là ? Fan ? amie du band ? En tournage à Montréal ?

J'avais envoyé des photos des trois membres du band, Nina, Jezmi et Sam Fenton sur les réseaux sociaux, photos tirées du spectacle titrant simplement Bar Italia. Celles ici.  Hameçon pour ceux qui les connaissaient ou qui y étaient. 

HAMEÇON MORDU ! un gars qui s'y trouvait, qui était même assis à mes côtés et à qui j'avais parlé sans se présenter ("y a quelqu'un assis ici?" "Non" "Aah Merveilleux!" avait été la somme de notre conversation) a répondu à ma publication avec un selfie de lui et de...JEZMI !!! ce dernier, encore en rogne de sa soirée. 

Faisant un doigt d'honneur au selfie.

J'ai échangé avec celui qui avait posté la photo, maquettemusicale, qui m'a dit que la raison officielle était que Jezmi avait quitté d'urgence pour une question de santé, mais qu'on se doutait bien que son humeur avait plutôt eu raison de lui. Et pas autre chose. La photo le confirmait aussi. On s'est parlé plus longtemps sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie vraie, maquette et moi.

Sur le réseau social, à moins qu'il ne me lise ici, je reste incognito. Ce n'est pas moi comme avatar. C'est Johnny Lee Miller dans Trainspotting. Qui me ressemble à faire peur, toutefois. 

Mes propres enfants, plus jeunes, à deux moments différents et sans se consulter, s'étaient interrogés à voix haute sur le "Pourquoi t'as mis ta vraie photo, papa / je t'ai jamais vu dans ce costume, papa ?" .

Je n'ai pas souligné à Maquettemusicale sur le net que j'étais celui qui était à ses côtés dans le show. 

Après être allé au bar, il a omis de m'aviser de lui garder sa place et des gens se sont assis sur son tabouret pendant son absence. Tabouret sur lequel je me brandissait pour de meilleures photos. Il a fait le reste du show debout, près de moi. Aussi attentionné et intéressé que moi. 

Mais il pourrait savoir m'identifier physiquement dans sa tête, car ce blogue est notifié dans mon profil du réseau social.

J'essaie encore, de rester, maladroitement, et avec peu de succès, incognito. 

C'est dans la nature des vampires/extra-terrestres...