lundi 6 octobre 2025

Changer de Régime Par les États-Unis

Il est difficile de dire au travers des époques le nombre de fois que les États-Unis ont forcé un changement de régime dans les pays étrangers que ce soit par un Coup d'État, une opération secrète ou un renversement militaire. Justement parce que souvent, ils ne sont pas annoncés, ni revendiqués, et gardés secrets. Donc documentés de manière si souterraine que le mensonge s'y invite  en tout temps.

Si on se compte les fois où un leadership politique a été complètement changé par les États-Unis en sol étranger, sans passer par le processus électoral conventionnel, on compte, entre 1947 et 1989, soit la période de la Guerre Froide, les États-Unis ont tenté de changer de régime à l'étranger pas moins de 72 fois. Ce qui comprenait 66 opérations secrètes. Selon l'historien John Coastworth (ce nom ne s'invente pas) 41 fois, entre 1893 et 2004, des changements de régimes violent extra-constituel ont été initié ou opéré par les États-Unis. D'Hawaii à l'Irak. William Blum a pour sa part compté 68 fois après la Seconde Guerre Mondiale des changement de régime initié par les États-Unis. Il existe beaucoup d'écrits sur le sujet. Qui commande beaucoup de maladresses,

Les changements de régime ne se terminent jamais bien. Trop souvent, ils font naitre des monstres ici et là. Ou installent des dictatures au pouvoir, comme le gouvernement des États-Unis actuel. 

Voici 9 fois où les États-Unis, dont Marco Rubio flirte avec l'idée de faire renverser le régime en Argentine, pour y réinstaller le criminel Jair Bolsanora, parce qu'entre pourris, comme entre pédophiles et racistes semble-t-il,  on se protège; voici 9 fois donc où le changement de régime était la pire idée anticipée. 

1953. Iran. Opération Ajax.

Le Premier Ministre Mohammad Mossadegh nationalise le pétrole ce qui irrite les États-Unis. La CIA a la main lourde dans le remplacement de Mossadegh. Ceci a mené à la dictature sous le Shah d'Iran, qui lui, n'a eu que ressentiment pour l'occident jusqu'à l'éclatement de 1979. Le révolution a été religieuse et le gouvernement est devenu théocratique. Comme les États-Unis tentent de le devenir actuellement. Une crise des otages de l'ambassade a ensuite été provoquée. Mais la Cia a compris qu'elle pouvait contrôler le monde

1954. Guetemala. 

Les États-Unis ont retiré du pouvoir le président Jacobo Arbenz craignant une influence communiste. Un régime militaire a été installé et une brutale guerre civile, comme ce qui nait aux États-Unis en ce moment, a duré plus de 36 ans. Plus de 20 000 citoyens en sont mors. Un nettoyage ethnique a été recensé par les comités internationaux d'études de droits humains. Les Mayas ont été supprimé du Globe. Comme bientôt, les Palestiniens.  

1960. République du Congo ( aujourd'hui le Zaire).

Avec la Belgique, on déloge en ensuite facilite l'assassinat du premier ministre Patrice Lumumba. On place Mobutu Sese Seko un kleptocratique dictateur. Comme les États-Unis actuel. La déconfiture économique a été totale en raison de l'irraisonnable corruption et de l'incompétence en place. Ce qui pourrait arriver aux États-Unis actuel, corruption et incompétence étant en tête de liste des qualités de ce gouvernement. Ceci allait mener à des opérations malsaines tuant des millions de gens au Congo jusque dans les années 90. 

1964. Vietnam.

Engagés en relève des Français dans la guerre d'Indochine afin de renverser le communisme du Vietnam du Nord qui s'installe, les États-Unis sous estiment les conditions du terrain, coordonnent extraordinairement mal la plupart des opérations, essuient une des pires interventions militaires à l'étranger qui s'étend sur 10 ans, mais dont le traumatisme restera à jamais permanent. Une des pires guerres perdues par les États-Unis. Qui aurait actuellement besoin de sévèrement perdre sa guerre contre la démocratie. 

1973. Chili. 11 septembre. 

Les États-Unis, Henry Kissinger en tête, acceptent l'idée et facilitent les  choses pour un Coup d'État de la part du général militaire Augusto Pinochet. On renverse le gouvernement socialiste de Salvador Allende qui refuse de quitter le parlement courageusement, mais au prix de sa vie. L'extrême répression du gouvernement Pinochet sera la plus grande cicatrice du pays qui a souffert en premier un 11 septembre noir. En Amérique Latine, on ne croit alors plus aux États-Unis qui favoriserait la démocratie. Nous sommes forcés de nos jours, de penser qu'ils ont raison. 


   1980. Afghanistan.

La CIA soutient Mujahideen qui freine les envahissants soviétiques, se serte d'Ossama ben Laden dans le processus. Quand les Soviétiques quittent, les extrêmistes religieux se tournent contre l'occident, la guerre civile s'installe, les Talibans montent au pouvoir. Al-Qaïda nait de tout ça. Menant directement aux attaques du 11 septembre 2001.  

2003. Irak.

Les É-U envahissent l'Irak et forcent Saddam Hussein à fuir son pays. Les raisons pour le faire sont des mensonges afin de justifier des interventions post-11 septembre 2001, alors qu'Hussein n'y est pas impliqué. La guerre civile nait de tous les pouvoirs voulant prendre sa place. L'État Islamique en nait. La corruption reste absolue. Les inégalités et injustices, multipliées par 1000.

2011. Libye.

Pendant le printemps Arabe, l'O.N.U. avec les États-Unis comme leaders, renversent Muhammar Khaddafi. La Lybie tombe dans la désorientation et le chaos, devient une niche à trafic humain, esclavagisme et terrorisme. À Bengahzi, un ambassadeur des États-Unis y sera assassiné. Et trois autre diplomates.  

2011. Syrie.

Les É-U supportent tous les groupes de rebelles qui s'opposent à Bashar a;-Assad pendant la guerre civile. Les armes fournit par les É-U tombent dans les mains des extrémistes, dont l'État Islamique et le Front al-Nosra. Plus de 500 000 morts et des millions de déportés plus loin, l'influence russe/iranienne n'y a jamais été plus grande. Les réfugiés provoquent aussi le chaos là où il arrivent. 

La 10e guerre que devrait perdre les États-Unis devraient être celle contre son propre peuple. La tactique d'envoyer dans les manifestations pacifistes des fauteurs de troubles afin de tout faire dégénérer et arrêter absolument n'importe qui, idéalement aux traits étrangers est d'une répugnance historiquement honteuse. 

dimanche 5 octobre 2025

PTA (5x2)

Le réalisateur Paul Thomas Anderson (PTA) a mon âge. En fait, il a l'âge de ma conjointe qui a deux ans de plus que moi. Mais il est dans le spectre proche. Né en 1970.

Mais c'est ça, mon problème avec PTA, je crois. 

"Le spectre proche".

Je trouve souvent qu'il passe proche de quelque chose sans toujours y arriver. 5 fois il a été nommé dans la catégorie de l'Oscar du meilleur scénario et ironiquement, c'est justement là que je trouve qu'il y a souvent problème avec ses films.  

La belle et moi (la bête) on est allé briser la chaos de la semaine. vendredi, en se changeant les idées au cinéma, se rendant voir le dernier effort de Paul Thomas Anderson. Dont je classe les films, les 10, en 5 paquets de 2 aujourd'hui.

Les fameux, je les possède en DVD: 

Magnolia & Boogie Nights.

Je crois personnellement que le meilleur de Paul Thomas Anderson ont été ses second et 3e film. Entre 1996 et 2000. Entre ses 26 et 30 ans. À une époque où moi, je devenais père deux fois, lui accouchait de deux films que j'ai beaucoup aimé. Anderson est enfant de la balle. Son père est connu dans le milieu de la télé de Los Angeles, et PTA a profité de tous les avantages que ceci lui a favorisé. Dans Magolina, film chorale, il parle entre autre des ombres que l'exposition familiale publique imposent parfois. Il parle beaucoup de hasard avec une intro assez fascinante, mais traite aussi de solitude à grande échelle. On prend du temps à réaliser que les différentes vignettes du film seront interconnectées et on a recours à la chanson qui bouche un vide scénaristique, et au surnaturel (amusant toutefois) mais je crois que ça fonctionne assez bien quand même avec de solides performances d'acteurs/actrices. Boogie Nights, adapté de son propre mockumentaire sur l'acteur acteur porno (qui n'a pas existé) Dirk Diggler, est selon moi beaucoup mieux maitrisé, et jette un regard aussi drôle que glauque sur un milieu pathétique. C'est encore son meilleur selon moi. 

D'un possible intérêt.   

Hard Eight & Phantom Thread

Le tout premier film de PTA est aussi un dérivé d'un de ses courts-métrages. On y découvre une jeune Gwyneth Patltrow qui n'était pas une fâcheuse actrice avant de devenir créature énigmatique du web. Mais le personnage principal est Sidney, qui est aussi le tire alternatif de ce premier effort. Phillip Baker Hall incarne cet homme, sans famille, qui s'en créé une en recrutant des joueurs au casino, à Vegas. Étude de caractère fort intéressante et plongée dans un autre milieu relativement sale. John C.Reilly y trouve aussi un de ses meilleurs rôles et Samuel L.Jackson y est toujours brillant. C'est le premier long métrage de PTA, c'est aussi plein de petits défauts et ça transpire le film indépendant. Charmant quand même. Son film de 2017 sur le (faux) haut couturier Reynolds Woodcock est son unique films tourné hors des États-Unis. Tourné en Europe, il met en vedette pour une seconde fois avec PTA, l'Irlandais Daniel Day-Lewis et c'est son film contenant le moins de dialogue. Il est à l'image du monde de la mode et se regarde avec lenteur et une certaine complaisance. C'est réussi pour nous donner la "vibe" du milieu de la mode. Du DDL tout en retenue, ça me plait davantage que le contraire.   

Wach!

Punch-Drunk Love & There Will Be Blood

C'est très subjectif, alors soyez indulgent. Le premier film est entièrement scénarisé par PTA qui s'est inspiré d'une anecdote concernant un homme qui avait profité d'une lacune dans les règles d'un concours, en profitant pour se donner des avantages. Et peut-être une chance à l'amour, lui qui est maladivement timide. Adam Sandler n'aura jamais été agréable pour moi. Dans le comique comme ici, dans le plus sérieux. Emma Watson est un peu gaspillée et c'est aussi le point faible de PTA selon moi, des personnages féminins un peu moins bien définis que les (souvent tristes) mâles. Pour moi, Son film de 2002, qui a le titre le plus le fun de sa filmographie, est son plus raté. Je ne retiens qu'une scène d'ombres bien calibrée. J'ai essayé son film de 2007 deux fois. C'est son premier avec Daniel Day-Lewis, et les deus fois je n'ai pas aimé. Trouvant que DDL, récompensé de l'Oscar du meilleur acteur pour ce film, en faisait des tonnes. Beaucoup trop. Caricatural. C'est sa première adaptation d'un livre. Le livre d'Upton Sinclair de 1927 est probablement meilleur.   

Bah! Vous savez...

The Master & Licorice Pizza

Je suis profondément athée. Le premier film m'a vite ennuyé. Et avec la mise en scène, j'en aurais fait une pièce de théâtre. Ça met en vedette 2 oscarisés du meilleur acteur pour d'autres films.  Un passé, un futur. Mais un film sur la foi religieuse peinera souvent à m'interésser. Le second, m'a fait découvrir la chanteuse Alana Haim de la formation musicale composée de 3 soeurs, Haim. Et le fils de feu, Philip Seymour Hoffman dans le rôle principal. C'est composé de beaucoup de nostalgie de la part de PTA qui a grandi dans le Los Angeles branché des années 70-80. Le titre est aussi fort intéressant, mais semble en marge du film. Qui erre en réalités de privilégié(e)s. Pas complètement aimé. Je pourrais revisiter celui-là.

Territoire Thomas Pynchon.

Inherent Vice & One Battle After Another

Je suis grand fan de l'ermite auteur. Alors oui, j'ai aussi Inherent Vice qu'il a adapté en 2014. Je découvre aussi qu'en vieillissant, je suis de plus en plus amateur de "vibe". Et ce film me plonge directement dans une époque que je n'ai pas connue. La fin des années 60. Ça se passe à L.A. avec un détective psychédélique comme Pynchon les aime. Riche en atmosphère et en personnages colorés, PTA capture un ton élusif comme dans un brouillard entre Hunter Thompson et Raymond Chandler. (Parfois) comique noir voyage infusé. J'aime beaucoup. 

Vendredi, nous sommes allés voir sa seconde adaptation (partielle) d'un écrit de Pynchon, Vineland, qu'il a jumelé à une idée qu'il avait lui-même depuis quelques années, et s'est inspiré du drame migratoire et de la situation politique qui se déploie actuellement aux États-Unis. Juste pour ça, ça vaut la peine d'être vu. Mais outre la découverte de quelques très bonnes actrices, un Sean Penn encore assez formidable, un Leo Di Caprio à son meilleur, et une Regina Hall sous utilisée, je suis un peu resté sur ma faim au final. Victime vers la fin de quelques moments de suspension de crédibilité et voyant le film se développer narrativement avec une certaine paresse. Mais bon, c'était un des ses films les plus drôles aussi. Et Chase Infiniti sera à revoir, elle est excellente et très facile à croire dans son rôle. Jonny Greenwood, multi instrumentiste de Radiohead et maintenant The Smile, s'occupe de la musique de tous ses films depuis 2007 (6 films). Interrésante "vibe" aussi. 

 PTA fait comme son défunt père.

Il divertit. 

Mais dans le développement narratif, Paul T., je m'attends à plus de toi. Quintuple nommé aux Oscars, tu n'as pas de raisons de prendre mon conseil, mais bon...je vais te suivre encore quand même. 

Thomas Pynchon, 87 ans, ermite à la Réjean Ducharme/J.D.Salinger"Henry Miller, a fait annoncer un nouveau roman en cours, en avril dernier. Yé. 

samedi 4 octobre 2025

Cinéma Paradiso***********************************All The President's Men d'Alan J.Pakula

Tous les mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une des mes 3 immenses passions: Le Cinéma !

Je l'ai surconsommé, le surconsomme encore, l'ai étudié, en fût triple diplômé, y ait travaillé, y ait été primé, m'en suis retiré, mais le cinéma ne m'a jamais quitté. 

Je vous parles d'un film que j'ai bien souvent dans ma collection privée, en DVD, un film qui m'a charmé par son sujet, sa réalisation, son histoire, ses interprètes, sa cinématographie, sa musique, son traitement, son audace, bref, je vous parle d'un film dont j'ai aimé pas mal tous les choix. 

J'essaie, comme dans les deux autres catégories d'arts dont je vous parles plus haut, de ne pas répéter les artistes créateurs, mais parfois, comme maintenant, un même réalisateur, par deux fois se présentera. Si je ne faisais pas ça vous auriez 12 films de Stanley Kubrick sur 12, beaucoup des Coen, presque tout Lynch et beaucoup trop de Woody Allen. Pour la seconde fois, je vous parles d'un film d'Alan J. Pakula

ALL THE PRESIDENT'S MEN d'Alan J. Pakula.

Aussi idéaliste que photogénique, le commentaire préféré que j'ai lu, et le plus vrai, suite à son récent décès a été "R.I.P. you were fine as hell, the actor, movie star, director, and activist who believed in the power of the press." Il était intelligemment beau de partout. Vivant 89 ans, il a eu le temps d'en voir beaucoup de toutes les sortes, a lui-même été aussi républicain que démocrate, et s'insurgeait encore de ce qui se passe actuellement aux États-Unis, qui sont un bateau qui coule. 

Nation perdant sa démocratie, la force de la presse n'a jamais été plus nécessaire, ne serais-ce que pour départager le vrai du faux. J'ai encore vu cette semaine Mike Johnson mentir sur les droits des immigrants illégaux en ce qui concerne l'assurance-santé (ils n'en ont pas) accusant les Démocrates (ce n'est jamais la faute des républicons(sic)) d'encourager les immigrants illégaux à jouir de l'assurance santé. Ce qu'il ne peuvent pas faire l'a heureusement rappelé celui qui lui posait des questions, en direct. 

La chute en disgrâce de Richard Nixon a été précipité, en 1974, par deux jeunes journalistes du Washington Post, le républicain Bob Woodward et le démocrate Carl Bernstein. 1975 était une époque où les 2/3 de la population des États-Unis faisaient confiance aux médias. Redford pouvait foncer dans son rôle avec déjà bien  des appuis derrière lui. On ne croyait pas encore tant au film qui était un des premiers de la compagnie de production de Redford. Redford & Dustin Hoffman qui parlent au téléphone et qui tapent à la machine pendant deux heures ? Au pire, ce sera un flop de grande échelle. Mais le film sera si juste, si à la recherche d'une meilleure Amérique du Nord, ce qui ne semble plus la cas même si on bluffe le contraire tous les jours au pays décadent d'en bas, qu'il sera un immense succès populaire et gagnera 4 Oscars sur 8 nominations. Dont ceux du meilleur scénario adapté et du meilleur second rôle masculin pour Jason Robards en grand patron hargneux et courageux du Washington Post

On gagnera aussi l'oscar du meilleur son. Car on utilise principalement les sons de la salle de rédaction et très très peu de musique qui ne serait issue d'une source à l'image. On se sent dans le vrai. Démasquant le mensonge. Les temps ont changé. On démasque de nos jours beaucoup plus vite le mensonge qui devrait faire dérailler complètement une carrière publique, mais les conséquences sont inexistantes. 

Une scène avec Katherine Graham (qui sera jouée par Merryl Streep 40 ans plus tard sous le direction de Spielberg sur le même journal) a été coupé au montage tout comme les scènes des partenaires de vies (délaissées) de Woodward et Bernstein. Qui ne faisaient pas avancer l'histoire comme le suspense frénétique que le film est devenu.  Le focus est sur des humains se concentrant sur la recherche du bien. On prendre un acteur, Hal Holbrook, ressemblant tant à Mark Felt, vrai Deep Throat rencontré clandestinement dans les garages par Woodward, que ça brulera le secret de son identité secrète.  Révéleé seulement sur son lit de mort, mais tout le monde s'en doutait. 

Frenemies with a secret dit-on des journalistes de nos jours.  

Une petite conne pialllent après eux tous les jours. Aussi mouette chiant sur les statues qu'elle est elle-même atroce oiseau en cage. Sans 100% le réaliser pleinement.

Revoir ce film de nos jours, c'est comme voir un mirage de démocratie qui fonctionne.

L'éditeur Bradlee dit à un certain moment à ses journalistes que tout ça ne tient avec rien, sinon le 1er amendement de la Constitution, la même violée à répétition de nos jours, la liberté de la presse, désormais inexistante ou presque, et peut-être le futur de ce pays.

De plus en plus sombre. Avec Bezos, grand patron du Post de nos jours, et exemple parfait du mauvais côté de l'histoire. Devenue irracontable.  

À un certain moment, un personnage, Kenneth Dahlberg dit au téléphone "Je suis au coeur de quelque chose, mais je ne sais pas quoi".

50 ans plus tard, cette année, les Étatsuniens sont tous Kenneth Dahlberg.

vendredi 3 octobre 2025

Palindromes Dyslexiques

Je suis vorace lecteur. 

Ça fait partie de mes tâches. Comme traducteur comme au bureau. Mais de plus en plus, j'ai l'impression d'être dyslexique. Anormal. C'est le piège tendu des cancres républicains. Je ne suis pas dyslexique. Ni anormal. Unique assurément. Le sol se déroule de sous nos pieds et l'intelligence devient diffuse. Ça doit être extrêmement épuisant pour eux de mentir à tous les jours au micro et en direct et de se coucher à tête reposée ensuite, en soirée.

On a entendu cette semaine, d'un élu républicain qu'il fallait enfin s'unir et cesser d'attaquer...les pédophiles ! Le père de ce triste élu (en photo ici) a même dit que les États-Unis ressemblaient désormais à une bateau de croisière qui coule.

Il n'existe aucune réalité sur terre où cette phrase n'est acceptable. Et je vis une époque où c'est dit franchement et impuni. On veut les protéger. 

Les mêmes gens demandent de ne pas punir les pédophiles, de brimer les femmes des droits sur leurs propre corps, de croire en un personnage fictif du roman The Bible, de considérer ceux et celles qui luttent contre les fascistes comme des terroristes et qui promettent la guerre au progressisme considéré comme une menace. 

Nous sommes en 1903.

Ça a été renforcé comme sentiment ce mardi quand le non qualifié secrétaire de la défense, qu'ils ont agressivement rebaptisé ministère...de la guerre, ce qui devrait suffire pour constamment et pour toujours déplaire, a réuni tous les hauts dirigeants des rangs militaires Étatsuniens de partout dans le monde d'urgence pour ce qui aurait dû être un courriel. Quel malaise. Il l'a fait afin de faire un exposé comme il le faisait les samedis matins à la station de propagande Fox, et roter son idée de ce que devrait être l'armée avec la plus risible des virilités. 

Un cliché misogyne, raciste, grossophobe et déconnecté de son époque. Pete Hegseth, incompétent de premier ordre, a dit sans rire qu'il ne fallait pas être gros pour être digne dans l'armée. Il porte en permanence un tatou raciste (photo) et a exigé, sans justifications sinon une pensée raciste envers les sages arabes et les ayatollhas qui en ont souvent, que personne dans l'armée ne porte de barbe. Ni ne boivent du thé, Pete ? 

On aurait aimé que JD Vance donne l'exemple sur scène en se rasant ce qui empêche de voir son double cou. Je ne dis pas ça par grossophobie, ça je le laisse à Hegseth qui se moque des "fat generals" avant de présenter Donald Trump qui n'est pas l'exemple du grand sportif athlétique, je dis ça avec le même mépris que les gars de l'armée reçevait ces leçons d'un poivrot.  Cette décision anti-poils, qui ne sera pas respectée, c'est certain, fait fi aussi de la pseudofolliculite qui est un problème de repousse de poils, qui survient avec l'âge. Voilà pourquoi souvent, les personnages âgées cessent de se raser. Mais dans la communauté des Afros-Américains, c'est pire. C'est de loin la plus touchée car le poil est souvent frisé, crépu, dru et provoque des infections de poils incarnés. 

Donc, racisme déguisé en vaine coquetterie d'ivrogne qui s'ennuie.

On a aussi fait un vibrant appel à lutter contre les "wokes". Wokes qui, comme les antifa, ne sont pas un groupe de société, mais un trait de caractère comme être emo, sensible ou alcoolique. Comme Pete Hegseth. Dis moi que tu ne comprend pas ton époque sans me dire que tu ne comprends aucunement ton époque. Quand tu me dis "woke" mes oreilles se ferment. Le reste de mon être te juge. Tu ne comprends pas ton époque.

Un woke est quelqu'un de conscientisé sur quelque chose. 

Un antifa est un antifasciste. Si ce gouvernement se dit contre les anti-fascistes, c'est qu'il se confirme fasciste. Si on veut protéger les pédophiles, on se confirme prataiquement pédophile. 

Hegseth a aussi ajouté que les résultats de tests physiques devraient être réussis à 70% comme note de passage et plus pour être accepté (e) dans l'armée, homme comme femme. Réduisant probablement le nombre de candidates dans les forces. C'est donc dire qu'on ne veut plus d'intelligence dans les rangs militaires.

Et on a aussi beaucoup souligné, de la part du brameur en chef lui-même, qu'il fallait lutter contre l'ennemi de l'intérieur. Il s'est plaint du silence qu'il n'a pas compris méprisant de la part de ceux qui se faisaient dire que les rues dangereuses de Chicago, Portland, Los Angeles, New York, sont plus dangereuses que tout ce qu'ils ont connu...des gars qui ont connu les guerres que le clown a fui. Et fait croire qu'il fait cesser.

Image de guerre à Portland

Que de brouillard idéologique encore cette semaine...d'une épaisseur...Le mal est à l'intérieur qu'il a dit.

L'ennemi intérieur n'a pas été compris de la même manière par tout le monde. 

Pour les ignorants, ce sont les wokes et les progressistes. 

Pour les gens sains d'esprit, ce sont ICE et l'administration en place. 

La pire de l'histoire du pays. Dont le gouvernement a fermé mercredi dernier tellement ils sont incompétents. Les Démocrates retardent ainsi la soustraction de l'aide aux moins fortunés à l'assurance santé des É-U, prévu quand le gouvernement renaîtra de ses cendres. C'est donc bon pour la peuple des États-Unis, la classe moyenne et moins, que ce gouvernement soit paralysé. Les Démocrates ont intérêt à ce que ça dure pour la santé du peuple des États-Unis. 

Les Crétins, avec un C majuscule,  républicains tentent de démoniser les Démocrates. Mais les gens intelligents savent que ceux-ci travaillent pour le bien du peuple, Ce qui n'est pas le cas des clowns en place. 

Des gens peu sérieux à la très dangereuse rhétorique et aux fantaisies homoérotiques qui s'entrecroisent, comme le cirque du dernier mardi. où le vieux Donald a dû demander d'être applaudi parce que le silence du mépris des hauts dirigeants de l'armée pesait trop. 

Dès le lendemain, certain d'entre eux rejetait les thématiques non inclusives de la soirée précédente, et disait ne répondre d'aucun roi. Ni de son valet de pisse, Pisse Hegseth. 

On veut nous faire lire de palindromes dyslexiques.

Jamais un(e) pédophile ne devrait avoir la paix des gens dignes en société. 

Jamais un antifaciste ne sera PAS un héros, comme cette fameuse photo d'antifa, à Iwo Jima, en 1945 ou le débarquement de Normandie.

 Les magas devront chercher sur google le sens des deux mots du titre de cette chronique du jour. 

Ce n'est pas une insulte de ma part, leur essence, c'est l'ignorance. Et c'est très pas-faux.

En 2013, le président actuel disait que quand le gouvernement ferme, ça confirme la faiblesse de ce président. 

L'histoire retiendra Donald Trump comme ça. Le plus faible des faibles. Qui pointe même Obama (!?!) et Biden pour la fermeture actuelle. Dans l'immature et l'égaré mentalement , c'est dur à battre. Jamais je n'aurais un jour penser avoir à questionner la réalité autant que maintenant.

25e amendement, ça urge d'ici la mi-mandat de mi 2026.  Le rêve Américain est devenu désormais la démocratie. La simple démocratie. 

jeudi 2 octobre 2025

Solides Premiers Albums

Faire une première excellente oeuvre n'est pas toujours si compliqué. On peut avoir commencé à la travailler, même avec les gens avec lesquels on grandit, de ses 12-13 ans à la jeune vingtaine. Et livré ainsi quelque chose de magique qu'on égalerait jamais plus parce que la demande exige plus de livraisons payantes.

Comme dans tout, la carrière professionnelle, la santé, l'amour, la fortune, la créativité, l'idée est toujours de durer. Certains artistes plus bas n'accoteront jamais leur premier effort musical sur disque. Mais la plupart et les plus futés/chanceux réussiront à se bâtir une petite fortune, et une suite créative tout aussi intéressante. 

Subjectivement vôtre, voici chronologiquement 40 premiers albums que j'ai personnellement trouvés très remarquables. Pour mes goûts personnels et pour le monde de la musique aussi. 

Chronologiquement vôtre:

1956: Elvis Presley: d'Elvis Presley. Celui qui a tout révolutionné. Qui a tout commencé. Électrique entrée déhanchée, et tout aux noirs emprunté. Rockabilly, blues, country. Naissance du rock.n roll.

1963: Please Please Me des Beatles. Éclat de jeunesse musicale du Mersey Beat, les boomers avaient leurs reflets. Ils ont aussi tout inventé, mais en ce qui concerne les groupes. Et les harmonies ingénieuses. Commençait une sorte de nouvelle révolution musicale.

1967: The Velvet Underground & Nico de The Velvet Underground & Nico. Chef d'oeuvre hanté. abrasif, genèse de l'exploration musicale envelopée par Andy Warhol, cool et trop cool pour pleinement le réaliser.

1967: Led Zeppelin de Led Zeppelin. Fusion de blues, hard rock et de mysticisme psychédélique. le band redéfinira le soul et fera naitre le métal rock accessible.  

1967: Are You Experienced? de The Jimi Hendrix Experience. Explosion de cordes psychédéliques ensorcellement cosmique funk, le gaucher guitariste reste peu égalé et fait tomber bien des frontières. Noel Redding & Mitch Mitchell sont aussi assez fameux.

1967: Songs of Leonard Cohen de Leonard Cohen. Austère mélancolique collection poétique de confessions musicales aussi douces que lyriques, une sorte de murmure folk qui serait presque un rituel sacré.

1967: The Doors de The Doors. Sombre et séduisante épopée sensuelle psychédélique, et blues existentiel. Mystique et menaçant. Sauvage.  

1970: Black Sabbath de Black Sabbath. Bruyant coup de tonnerre de distorsion, sinistre naissance du heavy metal, forgé lourdement dans la pluie, les riffs, et la peur. 

1972: Roxy Music de Roxy Music. Collision glam-art de style, de surréalisme, de futur proche, de décadence rock, d'étrange défiance croisé crooner et tremolo rockeur. Le premier morceau est un chef d'oeuvre de présentation de band. 

1973: The New York Dolls de The New York Dolls. Cru, rebelle, rock, glam-punk, underground au grain granuleux et cool. Art rock et chaos contrôlé. Maquillé.

1974: Harmonium d'Harmonium. Riche cordage, harmonies digne des Everly Brothers, mélange poétiques de folk et de musique progressive, leur album suivant sera un de mes préférés à vie. Mélodies immortelles pour le monde musical francophone. Feront même une tournée en français aux États-Unis. 

1974: Beau Dommage de Beau Dommage. Chaud et nostalgique écho de la vie montréalaise croisant folk, rock et style chansonnier rejoingant les 7 à 77 ans et créant de l'immortalité aussi pour l'univers francophone musical.

1975: Horses de Patti Smith. Furieuse éruption poétique, souvent en crescendo, ce qui n'est jamais pour me déplaire, attitude punk, sorcière rebelle sacré, aussi électrique que mélodique. 

1977: Pink Flag de Wire. Minimaliste punk brut comme une peau (un crâne ?) fraichement rasée, déconstruction tonale, intelligent propos, courts morceaux qui sont autant morsures sociales. 

1977: My Aim Is True d'Elvis Costello. Mordant, allumé, intelligent rock de pub Irlandais, new wave punk pop bière rousse.

1977: Never Mind The Bollock's Here's The Sex Pistols des Sex Pistols. Pur punk. irrévérencieux. Unique et influent. 

1978: Q.Are We Not Men ? A:We Are Devo ! de Devo. Saccadé new punk teinté de paranoïa syntéthique, grooves robotiques, personnages bédéesques, pop gomme balloune. 

1979: Entertainement de Gang of Four. Charge politique punko-rock, funk et critique marxiste, rebelle.

1979: Unknown Pleasures de Joy Division. Sombre et hypnotique descente dans l'isolation post punk et l'intensité hanté proto-rock.

1979: The B-52's de The B-52's. Mélodies sprechesang exotico-kitch, dance kaleidoscopique et de party. Surf rock, pop synthé, claviers science-fiction, joie new wave. Coupe  de cheveux en mode ruche d'abeilles.

1979: The Clash de The Clash. Féroce manifeste de punk de la rue. Reaggae blues rock, presque ska, classe ouvrière même si Joe Strummer et Topper Headon sont  issus de familles plutôt bourgeoises.  

1980: The Pretenders de The Pretenders. Finesse pop, appétit punk rock, aussi dur que tendre, naturellement cool. Chrissie est fameuse. Ses boys aussi. 

1983: Violent Femmes de Violent Femmes. Hargne adolescente, j'avais 11 ans, ça me parlait tant ce ton. Son acoustique, rock et folk punk, catharsis confessionnel. 

1983: Kill'em All de Metallica. Furieuse explosion trash, brut et déclaration métal qui fera école. 

1983: Murmur de R.E.M. Ténébreux charme cryptique sous guitares jangly et alt-rock, révolution tranquille new wave.

1984: The Smiths de The Smiths. Mélancolie poétique et immature, ce que restera Morrissey toute sa vie, Folk acoustique, bassiste et batteur sous estimés, Coeur brisé tourné en ritournelle rythmée harmonieuse. Emo aussi.

1987: Appetite for Destruction de Guns N' Roses. Hargneux rock guitarisé à haute octave un peu débauché, félin, chaos rock'n roll controlé laissant place à d'intéressants passages de cordes aériens. Mémorables riffs. 

 1989: Pretty Hate Machine de Nine Inch Nails. Sombre cri primal enlacé dans les synthés, potion électro rock de colère et de désire, rock industriel hanté par une certaine souffrance humaine.

1992: Delaware de Drop Nineteens. Bijou shoegaze baigné dans le rêve et la distorsion guitarisée. Brume indépendante si cool et enveloppante, à la voix mâle et femelle, charmante richesse musicale.  

1992: Les Insomniaques S'amusent de Daniel Bélanger. Atmosphérique jazzy pop rêveries enveloppées dans un folk ambient aux textures pop et intimes, mystico passé minuit jolis bruits. Poétique.

1992: Slanted & Enchanted de Pavement. Rauque explosion de fuzz et de poésie shoegaze, musique indépendante lo-fi. Excellent.

1992: Dry de P.J. Harvey. Cru et viscéral rock indépendant aussi vulnérable que volcanique, qui reste un des mes deux albums préférés de la belle PJ.

1994: Dummy de Portishead. fumeuse descente cinématographique donnant l'impression de plonger dans un film noir, trip-hop, soul, jazz, drumbeat, hanté, sensuel et hypnotique. De toute beauté. Feutrée.

1994: Souvlaki de Slowdive. Léchée plongée rêveuse trempant dans les guitares éthérées, shoegaze transcendant.

1995: Garbage de Garbage. Nappe granuleuse de rock alternatif, d'électronique, de colère animale, de féminisme affirmé, de rugissement sensuel, de séduction stylisée, de chaos industriel. Je suis encore amoureux de Shirley Manson.

2001: Is This It ? de The Strokes. Garage rock habile axé sur deux guitares, cool New Yorkais, enfants de la balle aux riffs contagieux, jeunesse désaffectée, style précis et band fort bien équilibré. Swag. 

2004: Funeral d'Arcade Fire. Épique célébration locale de musique originale, avant-gardiste, orchestrale par moments, anthémique,  gospelo indépendant. Leurs 4 premiers albums sont parfaits pour mon oreille. Des sans fautes d'un bout à l'autre. 

2004: Hot Fuss de The Killers. Électrique mélange de rock pop synthétisé, riffs accrocheurs, Duran Duran trempé dans la marmite rock. Néons sonores contagieux.

2005: Martha Wainwright de Martha Wainwright. Sorte de Leonard Cohen féminin, piano et guitare, soul et gospel, mise à nue, confessions brutales contre son célèbre père, honnêtes performance vocales, racines folk et vulnérabilité féroce. 

2019: When We All Fall Asleep, Where Do We Go ? de Billie Eilish. Sombre cauchemar pop presque murmuré défiant les tonalités, tordant les vulnérabilités, plein d'audace, hypnotique, axé sur la musique et non sur la vente du corps. 

Billie Eilish, J'adore.