lundi 15 octobre 2018

Correction de la Vue

Le 5 octobre dernier, le mouvement #MeToo, fêtait sa première année d'existence.

Des accusations contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein devenaient publiques. Telle une avalanche, la suite a été brutale. Et pas tant non plus.

On a accusé, accusé, accusé, dénoncé, on a poursuivi, mais très peu de réels condamnations ont été faites. Pour Bill Cosby on a retenu qu'un seul de ses  multiples viols, nombre qui oscillent autour de 50.

Ce ne fût pas long, l'an dernier, que le hashtag devenait maintenant un mouvement. L'an dernier a donné l'impression d'une révision des moeurs sur un demi-siècle d'Amérique.

En 1991, Anita Hill accusait Clarence Thomas, d'harcèlement dans à peu près les mêmes conditions que Brett Kavanaugh fût accusé d'agression sur Christine Ford Blasey. Thomas allait aussi devenir juge. Et après une semaine de questions sur ses agissements, on lui a dit qu'il n'était pas fin, mais on l'a laissé devenir juge. Même issue que Kavanaugh.
Après tout, ce n'était qu'une femme qui accusait sans "preuves tangibles" (pour Melania Trump). Monica Lewinski aurait au moins une robe maculée de sperme pour confirmer ses pipes présidentielles à la fin des années 90.

Des groupes d'aides aux femmes abusées ont vu les appels augmenter de 30%., parfois plus. Le vendredi de la déclaration de Blasey Ford, aux États-Unis, les lignes ont surchauffées partout au pays. Plus de 3500 femmes dans 50 États ont fait sonner les lignes. Ce sont 22 millions de dollars qui sont placés chez RAINN. un organisme qui vient en aide aux femmes victimes de violences sexuelles.  Principalement auprès des métiers peu médiatisés. Les infirmières, les concierges, les fermières, les femmes de ménage, les serveuses, etc.

Faire parler les voix tues.

 On écoute, on croit ce qui est vrai.

Pas de géant pour l'Humanité.

Un éveil collectif est né l'an dernier.
Notre vision collective de la femme a changé. Ce ne sont pas des territoires à conquérir.
On a couché les gorilles. Mort aux Orang-outans.
Il y aura un avant et un après #MeToo, en Amérique du Nord.

Le mouvement a connu quelques débordements, mais tout nouveau mouvement ira à un moment trop loin. Ne serais-ce que pour établir inconsciemment les limites.

Tout le discours autour de #MeToo parle de limites.
Celles à franchir et à ne pas franchir.

C'est une époque formidable pour les Femmes d'Amérique.
Nous avons ce fantastique avantage d'être en mesure de traiter la Femme d'égale à égal.

Mais pourtant, au niveau de l'application, ça craint.

Ça prend du temps à faire changer de cap un paquebot.

Mais ça se fait.
Et on s'y rendra.

Parce dignité et respect sont les vitamines d'une saine société.

Ce video de Dua Lipa. fille contradictoire mais oublions-le quelques secondes, découvert en janvier dernier, me fascine et me plaît beaucoup.

C'est demain.


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