dimanche 21 février 2016

Umberto Eco (1932-2016)

Né dans un petit village montagneux d'Alexandrie en Italie. Umberto avait pour père un homme qui a servi durant 3 guerres. C'est pendant la Seconde Grande Guerre qu'il déménage en compagnie de sa maman, pour y faire son école sous un ordre salésien.

Eco serait l'acronyme du latin Ex Caelis Oblatus, voulant dire cadeau du paradis, un patronyme donné à son grand-père, qui était un enfant abandonné et sans nom.

Le père d'Umberto veut en faire un avocat, mais U. préfère étudier la philosophie médiévale et la littérature. Il est diplômé universitaire à  l'âge de 22 ans avec un thèse sur Thomas d'Aquin, une influence et une passion pour le reste de sa vie.

Il devient collaborateur et éditeur culturel pour la télé sur le RAI pendant 8 ans. Il s'y lie d'amitié avec tout une série d'artistes avant-gardistes, des peintres, des musiciens, des écrivains. Ils auront une grande influence sur l'écriture de son premier essai en 1956, une extension de sa thèse de maîtrise sur Thomas d'Aquin. Il Problema Estetico in San Tommaso.

À 24, il commence aussi sa carrière de conférencier, habitude qu'il gardera toute sa carrière.

À 30 ans, il épouse Renate Ramge, une enseignante allemande en art avec laquelle il aura un fils et une fille et avec laquelle il restera amoureux toute sa vie. Il est un véritable rat de bibliothèque, possédant entre 20 000 et 30 000 livres partagés entre un appartement à Milan et la maison de vacances à Urbino.

En 1959, il publie son second essai, Sviluppo dell'estectica medievale, suivant toujours ses qualifications universitaires. Ce seront plus de 40 essais, philosophiques, sociaux, linguistiques, interprétatifs, critiques culturelles, études médiévales, anthropologiques, sémiotiques, qu'Eco publiera durant sa vie. Il sera conférencier sur facilement 80% de ces essais.

Il écrit aussi deux livres pour enfants en 1966, et un troisième en 1992.

Il commence sa carrière de romancier à l'âge de 48 ans, en 1980, en écrivant le livre qui le rendra immortel: Le Nom de la Rose. Livre qui combine habilement toute les passions d'Eco, et qui sera un grand succès adapté au cinéma en 1986. Dans son second roman, publié 8 ans après son premier, il rencontre un autre succès international, quoique moins titanesque que celui du Nom de la Rose.

Il ne publiera que 7 romans de son vivant:
L'Île du Jour d'Avant en 1994 (1996 en français)
Baudolino en 2000  (2002 en français)
La Mystérieuse Flamme de la Reine Loana en 2004 (2005 en français)
Le Cimetière de Prague en 2010 (2011 en français)
et
Numero Zero l'an dernier, non traduit en français jusqu'à maintenant mais ça ne saurait tarder.

Umberto Eco collabore depuis sa création en 1985 à l'hebdomadaire L'Expresso. Il est aussi partout dans les journaux en Italie, tantôt disgressant sur la poésie, tantôt parlant enjeu sociaux, tantôt traitant de sémiotique ou de linguistique.

Dans le domaine de la traduction, où je baigne, il a écrit un bijou de livre, Dire Presque La Même Chose, sur les mauvaises traduction et ses expériences de la chose En effet, il supervise lui-même, le travail en français et en anglais. langues qu'il maîtrise à merveille, quand vient le moment de traduire ses oeuvres.

Il avait traduit du français à l'italien Exercises de Style de son ami Raymond Queneau en 1983, puis, fait la même chose en 1999 avec Sylvie de Gérard de Nerval.

C'est un immense talent non seulement italien, mais toute langue confondues, qui s'éteint avant-hier à l'âge de 84 ans.


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