Chaque dimanche je m'étonne de voir que le Québec, par millions, se passionne pour les grands enjeux:
"C'est pas toi qui m'a frenché c'est moi qui t'a frenché, si j'arrai su, la raie pas faitte!"
Semblerait que quand le Québec se met le cerveau à off, il le fait pas à moitié.
La semaine dernière, PKP a trainé un ancien haut dirigeant de Radio-Canada en cour parce que celui-ci l'a traité de voyou à trois reprises. Dans les journeaux d'abord puis deux autres fois sur différents médias le lendemain.
Pierre-Karl Péladeau est le fils de Pierre Péladeau. Il n'avait mathématiquement pas l'obligation de travailler une seule heure de sa vie. Mathématiquement je dis bien. Il faut quand même faire quelque chose de ses dix doigts et c'est ce que papa lui a mis entre les mains qui l'a aidé dans son cheminement proffessionel.
Il a acheté Vidéotron, Archambault Musique & Livres, Gesca, pris la barre de TVA et bien d'autres choses. Il a fait ses preuves. Il a fait naviguer le hors-bord.
Pas de problèmes, là. Une belle chance duquel il a réussi à faire de meilleurs profits que quand papa était à la barre de l'empire. Entre autre parce que la vache à lait du père était les journaux (très payant) et que le fils a bifurqué les investissements dans la télévision et ses dérivés (pas mal plus payant). Les gros chiffres ont de quoi rendre PKP fier. Et il aurait toutes les raisons de l'être.
Mais les gros chiffres de PKP auraient aussi pu être ceux du père si celui-ci avait survécu à la crise cardiaque qui l'a emporté le jour de noël 1997.
Ne serais-ce qu'avec l'inflation.
Dix ans plus tard, suite à l'annonce de Pierre-Karl Péladeau que Vidéotron allait cesser de faire ses paiements mensuels au Fonds canadien de télévision , Sylvain Lafrance, alors patron de Radio-Canada l'avait traité de voyou l'accusant du même coup de faire dérailler un des systèmes télévisuels qui ont le plus de succès dans le monde.
Lafrance n'est plus patron de la SRC. C'est un simple citoyen.
PKP le poursuit pour dix femmes en actions...
Quoi? Oh?
...diffamation
Péladeau était en cours la semaine dernière en racontant sa vie au juge. Il a évoqué ses années comme balayeur dans les corridors et ses talents de plongeurs dans les restos. Il a aussi fait témoigner valet de pisse Luc Lavoie qui a toujours eu la délicatesse et l'élégance patibulaire d'un rottweiler. Le lendemain sa botoxée femme, Julie Snyder a fait un numéro de larmes sur l'homme de sa vie (en racontant la sienne???). Elle a confirmé que le terme "voyou" l'avait beaucoup bouleversée.
Ces larmes de crocodiles, ça vous as ému?
Style full genre?
"Tsé m'sieur l'juge si pa'ce j'i di zémotions pis toutte, genre" a gémit Julie "Fullpatch PKP" Snyder.
Nos cours de justice sont-elles devenues à ce point inactives pour devoir accueillir des causes nunuches comme ça? Des gens affectés par le mot "voyou"?
Un voyou se metterais à 7 ou 8 pour frapper sur un homme seul. Sans réèlle raison majeure, à la première grafigne.
N'est-ce pas ce que ces manipulateurs font?
La poursuite est totalement inéquitable car d'un coté il y a un empire avec des moyens financiers illimités et la possibilité de mettre les frais juridiques sur leurs dépenses payant du même coup moins d'impôt. De l'autre coté un simple citoyen aux moyens financiers beaucoup plus modeste et qui paie ces frais financiers avec son revenu net après avoir payé ses impôts et tous le reste.
Le réel débat en cours n'est toutefois pas du tout financier. Il s'agit d'une manipulation de l'opinion publique.
L'image de PKP doit rester propre. Julie est la femme idéale pour un homme conservateur comme lui. Elle est suffisament 'people' pour le garder quasi-sympathique pour la masse.
Mais n'oublions pas que cet homme a fait de sa vie le contrôle de l'information. Par les journaux, les nouvelles, l'édition, le magazine, le web, la téléphonie. C'est dans son sale journal que l'on a lu qu'une émission de télévision, dont la productrice elle-même avait avoué qu'elle n'était franchement pas au point, était tout ce qu'il y avait de plus réussi en terme de concept télé.
C'est lui maintenant qui essaiera de nous dicter comment le percevoir?
Pas besoin de nous faire un dessin, on sait qui sont les bons et qui sont les méchants dans cette histoire.
Pierre-Karl Péladeau, qu'il aime cela ou non, a le profil et les manières du loubard de fond de ruelle.
Ça, tout le monde le sait et en quelque part c'est ce qui a fait son succès.
Le gant passé au visage des gens de chez Rogers pour l'achat de Vidéotron.
Le six-pouce dans le ventre du CRTC.
Le double-échec dans les dents à Lafrance qui ne faisait que souligner l'évidente attitude à la Dave Brown.
Un voyou garderait ses journalistes sur le trottoir 21 mois ou plus longtemps encore pour les faire chier.
Au mieux il leur proposerait de revenir au bureau mais à plat ventre et humiliés au possible.
Quoi?...
PKP fait déjà ça?...
Oh...
C'est pas un voyou alors, c'est un animal.
De l'école de Luc Lavoie.
En Anglais on dit "if you can't take the heat, get out of the kitchen".
Ta cuisine PKP, est indigeste.
Si le mot "voyou" te fait pleurer, lâche la tivi.
Mais ne joue pas à la marionnette avec ton public.
Et ferme la valise, l'offre est refusée.
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