vendredi 18 juin 2021

Banane Chez Gaston

 

Heureusement que je n'ai que lu son message. Sans sa présence. 

J'aurais explosé de rire. 

Mon beau-père, qui viendra nous voir en fin de semaine afin de faire sur la maison ce que je ne serais jamais tenté de faire moi-même, nous as écrit sur Messenger qu'il avait mal au bras. Bien entendu on s'est affolé et on s'est assuré qu'il ne s'agissait pas d'un prélude à une crise cardiaque. Ça n'avait rien à voir avec le vaccin non plus. Non, c'était une chute, dans une épicerie. 

Il a glissé sur une banane. 


Je ne fais que vous l'écrire et je pouffe de rire. Ce n'est pas drôle, il s'est fait mal, rien de grave, mais les images qui me venaient en tête restaient extrêmement comiques. Quand je l'ai dit aux enfants et à sa fille aussi, ils ont tous étouffé un rire. Ça reste assez amusant comme pépin. Je croyais personnellement que ça n'arrivait que dans les BD que l'on puisse glisser sur une banane. Ça m'a fait du bien de rire. Il y a ses constructions qui s'arrêtent tout juste devant notre chez nous, dans la rue. C'est alors là que les travailleurs placent leur foutu camion. C'est un  moyen aria que de tenter de simplement entrer la voiture dans son entrée en fin d'après-midi. Ça met en rogne de tenter de leur faire comprendre que oui, j'habite juste là. Juste là où y aura rien à faire dans la rue directement chez moi, qui est très belle, mais sur toute la partie Ouest, vous allez boucher des trous, besogner, faire du bruit, créer des inconvénients aux résidents. OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII pour avoir mieux ensuite, mais pour le moment, ce n'est que chiant. Non seulement rien ne sera fait pour la rue devant chez moi (et dans la direction Est de celle-ci) mais en plus, on en souffre franchement tous les inconvénients. On ne pourrait même pas stationner l'auto dans le rue. Les interdictions temporaires sont partout. 

Et avec ces conneries, pas surprenant que les vidangeurs aient oublié de prendre ma poubelle mercredi. Ils n'ont probablement pas eu accès à celle-ci qui était pourtant bien en vue dès 5h du matin. Je l'avais mise sur la gazon, et quelqu'un l'a même avancée sur le trottoir pour mieux la saisir. Ce qui n'a jamais été fait. TOUTES les maisons de ma rue ont vu leur poubelle saisie et vidée, pas la mienne, qui déborde. J'ai appelé, m'en suis plaint, un monsieur est venue jouer le charmeur de serpent avec ma douce hier, n'a jamais promis réparation, PIRE!  le recyclage, qui déborde complètement, n'est jamais passée non plus. Mais c'est le cas pour toute la rue, par exemple. Ça n'aide pas à mettre de bonne humeur. J'avais un nuage noir au dessus de la tête. Un vrai.


D'autant plus que notre patron, au boulot, me demandait le même jour, quelles étaient mes choix de semaines de vacances, les avaient ils validés? il ne trouvait rien là dessus. Je lui ai envoyé mes dates, dans deux semaines, une semaine au travail, une semaine ailleurs pendant 6 semaines. 3 semaines de travail, 3 semaines de job. Entrecoupées. Je ne me vois plus là à l'automne de toute manière. Je lui ai demandé (par texto) si c'était ok? il m'a répondu que oui, mais que prochainement il faudra que j'attende qu'il ait validé...

Duh! Ne me mets pas ton incompétence sur les épaules, t'as mes choix depuis un mois et demi, ton assistante est venue me voir pour me demander si c'était bien ça que je voulais, C'EST DANS DEUX SEMAINES!!!! c'est réglé dans nos têtes depuis mars ai-je-pensé, comme toute entreprise qui se respecte et qui est à son affaire. Il y avait des éclairs au dessus de ma tête. De la fumée me sortait des oreilles et deux cornes m'ont poussé sur la tête. Je me sentais diablement foncé de colère. Ta gestion de marde ne doit pas m'affecter, dude! 


En bondissant hors de mon bureau, pour m'aérer les esprits, là où une cloche se trouve pour marquer les bons coups de l'entreprise, il y avait maintenant un instrument d'inspiration africaine...

Un immense point d'interrogation fragilisé rouge, suivi d'un point d'exclamation tout aussi fragilisé surplombaient ma tête étonnée. Christ...c'était l'instrument de musique "perfectionné" par Gaston Lagaffe!!! Je parlais maintenant dans des phylactères, JE VIVAIS MAINTENANT DANS UNE BD!!!


Que se passait-il? 

Qui avait pissé dans mon thé?

 Par Toutatis!


Contre logique, un peu paniqué, j'ai couru vers le bureau de ce même boss qui me mettait en rogne et ce faisant...

...J'ai glissé sur une banane!

J'ai planté et en ai eu le souffle coupé.

Des étoiles tournaient autour de ma tête, j'en ai frappé une rouge, de rage. Elle est allée s'écraser contre le faux mur.  


C'est trop pour moi.

M'enfin! 

Le travail, moi, j'en ai marre!

Je suis revenu en Flintmobile. PFFF! ma voiture est une allemande!


Ce n'est que quand la nuit est tombée que j'ai eu l'impression de sortir de cette bande dessinée. 

Jusqu'à ce que mon chat me miaule qu'il voulait sortir. 

Il a miaulé dans un phylactère. 

Je suis allé prendre un verre avec le père de mon ami, Chichille.

Fallait que je me change les idées noires


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