samedi 12 janvier 2019

Vendre Une Piniata

Cette semaine DingDong Trump a choisi de parler à la nation en direct du bureau ovale.

Un  bureau qu'il n'avait pas vraiment utilisé depuis le début de sa présidence, sinon, peut-être pour accueillir les Kardashian et discuter du vide ensemble.

Mais mardi, il a joué au Monsieur, il a sorti ses verbes de président, un discours qu'il ne voulait pas faire du tout, se sachant imposteur dans le rôle, toutes les stations importantes aux États-Unis ont diffusé son discours.
On a intercepté toutes les émissions habituellement en cours afin de diffuser le discours d'un homme d'affaires sur une crise complètement imaginaire, dans un discours de quelques 10 minutes.

Selon Stormy Daniels c'était 8 minutes de plus que le soir où Dong a indigné avec elle.

Ce mardi soir-là, alors que j'avais bossé comme un imbécile dans la neige du centre-ville au volant d'un camion beaucoup trop gros et charriant des tonnes de stock de manière humaine dans la neige et le froid, j'étais crevé et je suis tombé dans le divan, incapable de plus rien. Je suis tombé sur un match des Canadiens et rien de mieux, quand on a le cerveau à zéro, qu'un match des Canadiens.

Puis, j'ai zappé. J'ai cherché le discours du balourd. Je n'ai jamais trouvé. J'ai cherché sur le net et je ne trouvais pas non plus. Enfin, j'ai finalement trouvé, mais très difficilement. J'ai compris quelques jour plus tard que les grandes chaînes de télévision se sont questionnés dès que l'annonce de son discours a été faite, non seulement sur la pertinence de le diffuser, mais aussi sur l'idée de le faire en même temps partout. On aurait même étudié, vu la courte durée du discours, de faire rotationner le 10 minutes successivement d'une station à l'autre. Mais le vrai débat était davantage sur la question "est-ce vraiment responsable d'offrir une tribune à un homme qui nous mentira pendant 10 minutes?". Sommes nous le nouveau politburo?

Ce qu'ils ont finalement décidé ensemble a été de diffuser une annonce, tout juste avant son annonce à lui.
Une annonce qui disait ceci:

Le discours présidentiel que vous vous apprêtez à entendre est une oeuvre de fiction.

Toutes révélations d'incidents, évocations de personnalités, lieux et faits sont issus directement du cul du président.

Toute ressemblance avec la réalité serait entièrement une coïncidence. 
Brutale caravane

Il n'a pas fait mention de la caravane meurtrière qui menaçait de sabrer les têtes sur son passage et de carabiner les enfants comme on ferme une table de billard en fin de soirée. Cette caravane semble avoir disparu une fois que l'issue de l'élection de mi-mandat est tombée. Il s'est rendu le lendemain ou surlendemain, à "une" frontière"* afin de poursuivre sa campagne de propagande car il tient beaucoup à ce que les États-Unis soient très inquiétés des étrangers comme les gens le sont en France.

Et tout le monde sait à quel point ça va bien en France...

Dingdong Trump a commis une erreur qu'il doit maintenant faire suivre. Il a promis au peuple un bête mur pour contrer des violeurs et des criminels imaginaires. Il l'a promis stupidement 200 fois. Maintenant qu'il a gagné l'élection, il doit livrer sa promesse. Sans fondement. Il doit donc inventer le fondement. Ils fabrique une panique auquel les démocrates (et plusieurs républicains, sans parler de très nombreux Étatsuniens) ne mordent pas.

DJT nous martèle que des bad hombre se bousculent à la frontière. Il devrait se concentrer sur les très nombreux bad hombre des États-Unis, équipés des fruits de la NRA. Il ne devrait pas non plus dire que des immigrants tentent de se refaire une vie à la frontière, ça n'effraie personne ça, ça nous confirme que nos réalités sont choyées par rapport aux leurs, et qu'ils ont tout intérêt à se vouloir se souhaiter mieux. Au point où il en est, il devrait simplement dire que des hordes de chupacabras s'amènent dans vos foyers.

Qu'il dise au peuple que les chupacabras mangeront leurs enfants et effaceront leur instagram, le peuple sera vraiment, vraiment terrorisé.
Pour faire son bête mur, il faut dire:
"Depuis des années, des milliers et des milliers d'Étatsuniens ont été brutalement assassinés par des immigrants** les chupacabras."

Dong a aussi dit que les gens riches (il ne connait que ça) construisent des clôtures et des murs autour de leur maison, non pas parce qu'ils détestent les gens de l'autre côté, mais plutôt parce qu'ils aiment ceux qu'ils aiment trop ceux qui sont à l'intérieur des murs et des clôtures.

Donc Donald vend le concept de la piniata. On frappe méchamment sur la piniata par amour pour le bonbon dedans. Donald nous as dit ceci, presque sous sédatif, comme si on lui avait glissé un zanax dans son McFlurry de l'après-midi. Ce qui est possible selon son entourage. Après tout, il faisait ce qu'il déteste le plus: lire (le téléscripteur).

La vérité, négligée dans tout ce qui se raconte issue de la Maison-Blanche, est que les entrées illégales aux États-Unis sont à un niveau des plus faibles depuis des années.

Tout ça s'est terminé par un rappel de la vérité de la part des deux têtes démocrates les plus souriantes et morbides des États-Unis, Nancy Pelosi et Chuck Schumer.

Du corridor.

Parce que les directeurs d'école sont tenus dans les corridors de l'école.

Maintenant sous la gouverne des enfants. 

De toute manière, de courtes recherches nous font connaître ta vraie pensée.

Escroc.






*En terrain amis, au Texas
**Frayeur tirée de son vrai discours




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