lundi 24 décembre 2018

10 Chansons des Rolling Stones à Propos de la Drogue

Les Rolling Stones connaissent leurs drogues.

Qu'ils prennent la seringue, la narine, les herbes, les pilules, les liquides ou les poudres, ils les toutes essayées. C'est particulièrement clair dans toute l'oeuvre de Keith & Mick.

En l'honneur de leur investissement dans une industrie qui a rendu les choses facilement accessibles pour nous cette année, une influence majeure sur une bonne partie de leur matériel, voici 10 chansons qui sont directement liées à la drogue.

J'aurais aussi pu mettre toutes les chanson de Sticky Fingers, d'Exile on Main Street et Undercover of the Night, mais en quoi ceci aurait été intéressant pour vous?

10 autopsies post consommation:

Let It Bleed (1969)
La chanson titre de leur premier album avec Mick Taylor est une merveille quasi country où Jagger y dégaine sa voix sordide. And there will be a space in my parking lot/ when you need a little coke and sympathy. Quelque chose me dit que Jagger ne parle pas de Coca-Cola en canette.

Can't You Hear Me Knockin' (1971)
La chanson est l'une des plus longue du catalogue des 5 garçons que vos filles ne marieraient jamais. Une partie instrumentale, plus ou moins faussement improvisée à la toute fin, est presqu'une chanson entière à elle seule. Ça commence comme un blues et se termine comme du Curtis Mayfield faisant un jam à la Playboy Mansion avec son sax et la guitare de Taylor qui ne se freine plus. Dès les premiers vers: "Y'all got cocaïne eyes" et "you got speed-freak jive". Sans oublier "...I've been kicking, help me please!" qui sonne comme Keith un junkie tentant de décrocher de l'héroïne.  

2000 Light Years From Home (1967)
 Mick & Keith se font coincer chez Keef, de la drogue plein les bouilles et les poches dans un raid payant pour la police britannique. Jagger avait en sa possession 4 tablettes contenant des amphétamines, du sulphate, de la methylamphétamine hyrdocloride à lui seul. Keith, pour narguer les agents anti narcotiques jouait "everybody must get stoned" chanté par Dylan sur Rainy Day Women #12 & 35, à tue-tête. En prison, Mick a trouvé le jus pour écrire ce morceau qui le faisait sentir très loin de chez lui. 

Jumping Jack Flash (1968)
Ça pourrait surprendre que le riff de Keef (volé à Bill Wyman) soit une chanson sur la drogue. Mais qui se nommerait Jumping Jack, né pratiquement dans un sac de poubelle, "High" comme pas possible, harcelant les personnes âgées en criant dans leur oreilles GAS! GAS! GAS!? Qui, sinon un drogué?

Brown Sugar (1971)
Qui pensait que la chanson de Mick parlait de cassonade? Pénalité pour naïveté extrême. Il s'agit bien d'une des chanson les plus sexistes qui soit, mais pas seulement une ode aux prouesses sexuelles de femmes noires. L'héroïne est aussi l'incise sacrifiée à la question "how come you taste so good?". Quoi d'autre que la drogue vous ferait aussi perdre toutes vos dents? Laisserait des marques sur vos bras? Vous tuerais?

Stoned (1963)
La toute première chanson qui eût été une composition Nanker Pheldge (Jagger/Richards) était un pastiche de Green Onions de Booker T. & The MG's. C'était pensé comme face B de I Wanna Be Your Man, chanson, elle, composée par Lennon & McCartney, et offerte aux bad boys pour qu'ils fassent enfin autre chose que des reprises de blues.  La seule phrase entendue dans la chanson est la suivante: "Stoned...out of my mind". Besoin d'un dessin?

Mother's Little Helper (1966)
Le "helper" du titre n'est pas une tranche de baloney, ni un burger ou un sac de chips. Ce sont des valiums, des pilules très accessibles et très populaires dans les années 60 dans les ménages. Les mauvais garçons du rock'n roll devaient rendre déviantes mêmes les femmes au foyer. Sinon, ce ne seraient pas des mauvais garçons. What a drag it is, getting old? ça n'a jamais semblé un problème pour eux.

Rocks Off  (1972)
La chanson ouvrant l'excellent Exile on Main Street ne fait pas de détour. Keith & Mick sont très clairs dans la chanson et n'ont jamais rien caché sur l'enregistrement de l'album en France (sinon leurs impôts). Kick me like you've kicked before/ I can't even feel the pain no more. Quand tu parles à ta drogue comme tu parlerais à une maîtresse sado-maso, c'est du sérieusement intense. Suffit de regarder les photos de Keef durant cette période pour constater que le % d'à jeun de ses journées était moins fort que le % d'intoxiqué. Il travaillait toute la nuit, c'était pas parce qu'il était seulement travaillant. Il avait aussi du stimulant.

Sister Morphine (1968)
Enregistrée en 1968 mais jamais lancée avant 1971, c'est Ry Cooder qui joue de la bottleneck guitar à la place de Brian Jones, alors invalide. Quand la chanson sort, Jones est mort. Ni Jones, Ni son remplaçant Mick Taylor ne seront de la chanson. Jagger écrit la musique à Rome, Marianne Faithfull les paroles. Elle devra les traîner en cours pour avoir son crédit d'auteure de la chanson. Elle gagnera sa cause. Amoureuse de Sister Ray et de Heroïn. signées Lou Reed, elle croise les deux types de poésie en un seul titre. Mais c'était moins elle la droguée, ayant eu de très mauvaises expériences avec la drogue inspirant un autre morceau dont le refrain serait ce qu'elle aurait dit à Mick en sortant d'un coma d'overdose, la vraie droguée était Anita Pallenberg, la copine de Jones/Richards/Jagger/Richards


Dead Flowers (1971)
Mick ne s'est jamais pris au sérieux quand il a chanté country. Il se considérait blues, mais le country, c'était plus pour la voix de Keith. Il chante donc à moitié convaincu de ce qu'il fait. I'll be in the basement room/with a needle and a spoon. Cette chanson n'est toutefois pas sur la couture ni sur les ustensiles. On y parle concoction d'héroïne. Une drogue parmi les favorites des Stones de 1971. Cette période coïncide avec le moment où Keef commence à se tenir avec Gram Parsons, des Flying Burrito Brother's, qui, lui-même connaîtra une fin tragique et précoce, à 26 ans, d'une overdose d'héroïne et d'alcool.

Well, we all need someone, we can lean on...
And if you want it, you can lean on me.

Les Stones ont écrit et entendu cet appel.

Pour être encore plus Stone.

Merry Cannabis.




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