jeudi 7 novembre 2013

La Quenouille

Vous vous souvenez de Stéphane Dion?

Quand il a présenté ce vidéo mal cadré, mal éclairé et fort amateur, tout le monde a alors compris, les Libéraux plus que quiconque qu'ils avaient un poids-mouche au sommet de la pyramide et qu'il faudrait probablement se choisir un nouveau chef si on voulait se rebâtir une crédibilité.

On ne va pas à la guerre armé d'une quenouille.

En France, il y a la situation économique qui bien entendu mets du plomb dans l'aile d'un peu tout le monde mais aussi, depuis DSK, la France a une genou au sol. On a déboulonné Sarkozy de son trône pour le remplacer par François Hollande. Un coup de gueule du peuple français qui disait en somme Tasse-toi vieux con! on en a assez de ton arrogance. Plus gênant encore allait pointer son cou, soit la montée des supporters de Marine Le Pen, suivi des parades de la honte contre l'homosexualité et plus tard, l'exode des riches vers les pays voisins guidé par un acteur français débilisant.

Puis, au volant du paquebot français, le capitaine Hollande aura réussi à atteindre une abyssale cote de popularité de 23% de niveau de confiance, record peu enviable, et qui est appelé à ne pas remonter prochainement.

En effet, il y a eu ce cas Leonarda qui a réussi à lui seul, à faire détester Hollande à la fois de la droite, le trouvant trop mou, et à la fois de la gauche, le trouvant inhumain. De partout, on s'entend sur un dérapage de sa part.

Qu'est-ce que le cas Leonarda?
Le 9 octobre dernier, Leonarda Dibrani, jeune mineure de famille immigrée est interpellée en pleine sortie scolaire afin d'être expulsée vers le Kosovo. On la somme de rejoindre son père, expulsé la veille et sa mère ainsi que ses 5 frères et soeurs qui ont aussi été expulsés plus tôt. Décrite par certains médias comme s'étant déroulée sous les yeux de ses camarades de classe, l'interpellation de cette collégienne qui vivait en France depuis près de cinq ans provoque une vague d'indignation à travers le pays (L'arrestation s'est plutôt faite à l'abri des regards, dans la cour du collège Lucie-Aubrac de Pontarlier). Le président Hollande fait un appel à la télévision et annonce qu'il n'y a pas eu de faute de l'administration mais reconnaît un manque de discernement dans le fait que Leonarda ait été interpellée dans un contexte scolaire. Il annonce également que Leonarda pourra, si elle le souhaite, revenir seule en France. Ce qu'elle refusera, préférant rester avec sa famille.

La communication présidentielle sera sujette à de multiple sarcasmes.

D'autant plus que dans le conflit Syrien, perdant comme un John Baird fermant précipitamment son ambassade en Iran, le Président Hollande a tout suite lancé qu'il était prêt à partir en guerre. Seul au front, les autres grandes nations, États-Unis en tête lui ont plutôt suggérer de se faire du thé et de relaxer un brin. Qu'il n'y avait pas de hâte à se tirer dans le gouffre Syrien. Laissant la France, seule, le poing brandit bien haut, et un brin ridicule avec son flair politique.

Flair politique qui ne semble que pâlir après qu'Hollande eût joué au yoyo avec quelques politiques fiscales, une écotaxe entre autre qui a écoeuré à la fois les propriétaires de poids lourds et les verts et qui n'a fait qu'abrutir la popularité du petit président.

La semaine dernière aurait dû redorer son blason avec la libération de 4 otages français détenus au Sahel. Mais voilà, on a ensuite révélé que la France avait versée 30 millions en rançon, rançon qu'Hollande a toujours juré ne jamais verser à quelconque terroriste.

On voulait de la viande corsée, on sent la pâte molle.

La France comprend en ce moment qu'ils ont peut-être un poids-mouche au sommet de la pyramide et qu'il faudrait probablement se choisir un nouveau chef si on veut se rebâtir une crédibilité.

Un peu comme le Canada qui, merci Stephen, doit se refaire un nom à l'ONU.

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