mercredi 18 septembre 2013

Prose Russe

Puisque la dissolution de l'ancienne URSS a commencé avec les batailles du 17 septembre 1988, je vous offre 17 tranches de littérature Russe.

Violence + Utopie. Recette russe.

17. Ivan Bunin (1870-1953) Auteur de poèmes, de nouvelles et de romans, tout premier lauréat du prix Nobel de littérature de ce pays en 1933. Opposé au national-socialisme, son œuvre fut interdite en U.R.S.S. et n'y fut publiée qu'après la mort de Staline.

16. Iosif Aleksanderovich Brodsky (1940-1996) Poète Russe lauréat du prix Nobel de littérature en 1987. Il aimait particulièrement l'Italie et trouvait la traduction en italien de ses poèmes excellente, celle-ci utilisant le même système de rimes que celui de la poésie russe. Sa poésie est une réflexion très fournie sur la langue et concilie inspiration quotidienne et vision épique absolue.

15. Mikhail Sholokhov (1905-1984)  Prix Nobel de littérature en 1965, on a longtemps cru qu'il avait plagié son chef d'oeuvre Le Don Paisible, puisque qu'on l'avait trouvé trop jeune pour avoir été témoins des évenements qu'il décrivait. De plus, un écrivain cosaque de son village était décédé 9 ans avant la publication de cette grande oeuvre. Toutefois, un groupe d'experts graphologues a confirmé plus tard que les écrits du manuscrit original, retrouvé après enquête, étaient bien signés de la main de Cholokhov.

14. Ivan Turgenev (1818-1883)  Écrivain et dramaturge, son roman le plus célèbre est Pères et Fils, qui met notamment en scène des nihilistes - dénomination qu'il popularise - et auxquels il oppose le " héros positif ". Gustave Flaubert et Émile Zola ont été ses amis, mais ses relations avec ce dernier se sont aigris à mesure que grandissait son succès. Turgenev n'appréciait pas, entre autres, les campagnes de presse de Zola.

13. Ivan Goncharov (1812-1891) Écrivain dont le chef d'oeuvre Oblomov, publié en 1859 a offert un héros mythique littéraire au pays aussi important que Faust le fût pour l'Allemagne ou Don Juan pour l'Espagne. Cet aristocrate oisif, est dans la culture russe le prototype de l’homme paresseux et médiocre, qui sacrifie ses rêves à une léthargie, qu’il vit pourtant comme un drame. Ce personnage est devenu en Russie un archétype donnant naissance au terme Oblovisme.

12. Yevgeny Zamyatin (1884- 1937) Auteur également ingénieur naval et professeur. Son œuvre lui vaudra les foudres de la censure des gouvernements tsariste, puis communiste. Son roman le plus connu, Nous autres, exprime sa déception à l'égard de la révolution d'Octobre. Ce roman de science-fiction est souvent présenté comme la source d'inspiration du Meilleur des monde d'Aldous Huxley, de 1984 de George Orwell et d’Un bonheur insoutenable d'Ira Levin.

11. Mikhail Bulgakov (1891-1940) Écrivain et médecin d'origine ukrainienne, son  œuvre la plus connue est Le Maître et Marguerite, roman plusieurs fois réécrit et retravaillé entre 1928 et 1940, publié en URSS dans son intégralité en 1973, dans lequel il mêle habilement le fantastique et le réel, de telle sorte que le fantastique passe pour réel, et le réel pour fantastique, ainsi que les époques et les lieux, Jérusalem au Ier siècle, sous Ponce Pilate, et Moscou, dans les années 1930, sous la dictature soviétique.

10. Mikhail Lermontov (1814-1841) On sait relativement peu du poète du Caucase, dont on ne conserve qu'une poignée de lettres, et dont l'existence fut aussi courte que mouvementée. Les actes de bravoure y ont alterné avec les farces de potache. Les impressions de ceux qui l'ont rencontré ont souvent été contredites. Pietchorine et le Démon, les « héros » de ses deux chefs-d'œuvre, sont sans doute ceux qui dévoilent le mieux qui était Lermontov : un « enfant du siècle », aussi profondément romantique que russe.

9. Eduard Limonov (1943-     ) Truand à Kharkov, poète à Moscou, sans-abri puis domestique à New York, écrivain et journaliste à Paris, soldat en Serbie, dissident puis prisonnier politique dans l'ex-URSS, Limonov est un être fascinant. Il dit de lui-même "Des gens comme moi, on devrait les fusiller afin qu'ils n'aillent pas répandre leur venin. Les États ont bien raison, ils s'y prennent même trop tard, il faudrait abattre préventivement les êtres capables de détruire. Je suis un chien enragé.

8. Maxim Gorky (1868-1936) Considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques. Auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde, de pièces de théâtre dénonciatrices ou de romans socialement engagés, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique.

7. Boris Pasternak (1890-1960) Poète et romancier russe, la publication en 1957 du Docteur Jivago, digne héritier de la tradition classique du roman russe, lui fait gagner le prix Nobel de littérature. Cela déclenche la colère des autorités soviétiques, considérant l'auteur comme un agent de l'Occident capitaliste, anti-communiste et anti-patriotique, lequel est forcé de décliner la récompense, s'épargnant à lui ainsi qu'à ses proches de lourdes sanctions - de son vivant. Après sa mort, la famille survivante de Pasternak est torturée par le gouvernement.

6. Aleksander Solzhenitsyn (1918- 2008)

5. Nikolai Gogol (1809-1852) Écrivain d'origine ukrainienne ayant eu une grande influence dans la littérature russe de la seconde moitié du 19ème siècle, une aura qui s'est sans encore accrue au XXe siècle. D'une maturité émotive parfois douteuse, Gogol a dévoilé une vision tellement obscurantiste du monde qu'elle en est devenue comique. Il choisit de soigner sa dépression en se laissant mourir de faim. Auteur d'une grand sensibilité qui a beaucoup influencé Dostoievsky, Solzhenitsyn et Bulgakov (entre autre auteur(e))

4. Leo Tolstoy (1828-1910) Écrivain majeur de la littérature russe, surtout par ses romans et ses nouvelles, riches d'analyse psychologique et de réflexion morale et philosophique.  Guerre et Paix est une reconstitution historique réaliste des guerres napoléoniennes en Russie, mais c'est aussi une réflexion sur la violence inspirée par des conflits comme la guerre de Crimée (qui eût lieue de 1853 à 1856) durant laquelle il a été mobilisé et qu'il a aussi relaté dans les Récits de Sébatianpol.

3. Anton Chekhov (1860-1904) Tout en exerçant sa profession de médecin, il publie entre 1880 et 1903 plus de 600 œuvres littéraires ; certaines pièces souvent encore mises en scène de nos jours - La Mouette, La Cerisaie, Oncle Vania - font de lui l’un des auteurs les plus connus de la littérature russe, notamment pour sa façon de décrire la vie dans la province russe à la fin du XIXe siècle. Des centaines d'aptations, de variations des ses écrits ont été mise en scène dans différents médias (dont Woody Allen au cinéma).

2. Alexander Pushkin (1799-1837)
S'il n'invente pas la langue russe moderne, c'est quand même lui qui parachève l'action de ceux qui luttaient depuis des décennies pour imposer le russe tel qu'il était parlé, et non celui, figé, des textes administratifs et religieux. Le deuxième mérite de Puschkin est d'avoir libéré la littérature russe de l'influence étrangère. Il s'inspire des grands maîtres européens mais sans se faire l’imitateur d’aucun d'entre eux, contrairement à ceux qui l’avaient précédé. Sur son style, tous s’accordent à lui reconnaître une simplicité, une précision et une élégance extrêmes. Son écriture est celle d'un écrivain classique, héritier du siècle des Lumières, bien que vivant au cœur de l'ère romantique.

1. Fyodor Dostoyevsky (1821-1881)

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