Lilian Rolfe était jumelle d'Helen, filles d'un comptable britannique et d'une mère d'origine Russe juive. Si Helen fera une vie sans réels artifices et sans remarquable histoire, Lilian grandit à Paris, y apprend le Français, et passe ses étés en Angleterre. Elle développe toutefois des problèmes de santé qui la force à quitter les bancs d'école et de se trouver des alternatives de vie. Elle est très intelligente. À 19 ans, elle travaille à Rio, au Brésil, pour l'ambassade britannique.
La guerre éclate en 1939. Elle a 25 ans. Son travail devient celui de surveiller la circulation maritime à Rio, pendant la guerre. En février 1943, elle rejoint sa famille en Angleterre afin de mieux servir l'effort de guerre. On a découvert qu'elle parle et comprend le français. Le bateau pour l'y mener est lourdement endommagé par une mine allemande. Elle survit au presque naufrage. Elle joint la Women's Auxiliary Air Force. Elle y est formée dans les communications sans fil. Malheureuse parce qu'une vie amoureuse est circonstanciellement impossible.Elle sera parachutée clandestinement en avril 1944, en France occupée, pour y devenir agente espionne de l'intérieur. Elle sera agente infiltrée pour l'intelligence de la Seconde Grande Guerre. Deviendra "Nadine". Elle coordonne de l'intérieur, avec plusieurs complices, le jour du débarquement de Normandie de juin. Avec la résistance française, à Orléans et dans le Maquis. Elle envoie 67 messages aux quartiers généraux d'Angleterre sur les mouvements des troupes allemandes. Elle est accessoire à aider et à fournir des accessoires de l'extérieur aux mouvements de résistance. Et elle réussit à trouver des lieux sûrs pour certaines familles. Fournit des armes là où le besoin s'y trouve.
Elle est de l'équipe secrète de Winston Churchill.
Femme, elle est largement insoupconnée de quoi que ce soit par les Allemands qui occupent la France. Passe pour une simple femme de maison. Elle n'a l'air de rien de particulièrement dangereux. Jusqu'à Olivet, dans le Maquis, où les Allemands commencent à comprendre qu'elle transmet peut-être des infos sur eux par radio. Son patron des services secrets est arrêté, et plus tard, sera exécuté. Le débarquement a eu lieu et fin juillet 1944, les Allemands retraitent vers Nangis. Pensant y trouver un résistant dans la trentaine ils y trouvent Nadine, 29 ans. Trouvaille inespérée de leur part, ils découvrent aussi son système radio. Elle est faite prisonnière à Fresne, interrogée, torturée, ne dira rien, pas un mot, pas un nom, pas un code. Elle est envoyée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. Avec 2 complices, elle tente de s'évader, sans succès. Elles seront à nouveau torturées. Puis elle est envoyée à Königsberg où elle fait des travaux forcés sous de dures conditions. La gangrène y est fréquente.
Elle est tant battue, le jour de son exécution, elle est incapable de marcher. La gangrène a grugé ses pieds. On restera frustré de ne pas être en mesure de mobiliser le gestapo pour la liquider, gestapo chaotique depuis l'invasion alliée.
Les femmes dangereuses, même mourantes, font peur aux hommes faibles. Le commandant en chef nazi Fritz Suhren lira lui-même l'ordre d'exécution.
Début février1945, on lui tire une balle dans la tête. Elle est aussitôt brûlée et aucune preuve de son existence n'est laissée.
Pensent-ils...
Son nom est effectivement pratiquement nulle part dans les livres d'histoire.Mais la guerre terminée, les survivants se souviennent.
Une plaque rappelant son héroïsme est érigée là où elle est née, 76 ans après sa mort.
Elle avait 30 ans.
Cette année marque le 80e anniversaire de sa disparition.
Héroïne de la Libération.
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