Divulgâchis peut-être promis. Mais peut-être pas non plus. Je vous en offre 20. Dans des films. Qu'on ne remarque peut-être pas toujours tout de suite. Mais qui sont toujours remarquables. Quand on les remarque....
Vous me suivez toujours ?
Vous avec vu la série Adolescence sur Netflix ? Écrite et jouée par Stephen Graham (celui qui joue le père). 4 épisodes et 4 plans unique. De près d'une heure. Une caméra épaule qui nous donne l'impression qu'on est avec eux, mais qui vole aussi et qui surprend tellement. Le second épisode a une finale qui passe du ciel au visage d'un personnage sur une version (en chorale d'enfants à la voix haute) de Fragile de Sting. Aussi beau que bouleversant. Faire un long plan séquence de près d'une heure c'est toute une chorégraphie qui nécessite beaucoup de mise en scène et de pratique. D'habiletés aussi. Si à la 40e minute quelqu'un merde, il faut tout reprendre. 20 fois au cinéma où un long plan séquence à brillé de technique et d'adresse.Kingsman. Il s'agit de la caméra de George Richmond et la mise en scène de Matthew Vaughn. Dans cette parodie des films de James Bond, on a pris pas moins de 7 jours pour tourner une scène de bataille d'un peu plus de 3 minutes sans coupes. Plein d'effets d'accélérés et de trucages post production, mais sans coupe pour l'oeil humain. Plusieurs m'ont conseillé cette comédie qui serait très réussie. Je vais me commettre éventuellement.
Creed. C'est la caméra de Maryse Alberti et la mise en scène de Ryan Coogler. C'est encore une scène de combat, de combat dans le ring. C'est plus de 4 minutes. C'est très habile. Il y aura beaucoup de chorégraphie de combats dans ces plans séquences.Boiling Point. Justement Stephen Graham encore. Donc, la confirmation de l'idée du plan séquence qui logeait dans sa tête bien avant Adolescence. C'était il y a 4 ans.
Victoria. Ce film allemand de Sebastian Schipper, avec à la cinématographie Sturla Brandth Grovlen est entièrement tourné en plan unique. Ça a été tourné entre 4h30 et 7h00 du matin, le 27 avril 2014, à Kreutzberg et Mitte, en Allemagne. C'était 12 pages de scénario avec des dilaogues majoritairement improvisés. Wow!The Protector. Une autre séquence de bataille, habilement chorégraphié. Et sans coupe, ça nous donne l'impression d'être dans la bataille nous-mêmes. Au minimum, d'en être témoin d'assez près.
Snake Eyes. Brian De Palma est déjà prompt à l'hommage. Avec Claude Chabrol, en France, on dit que c'est le meilleur pasticheur d'Alfred Hitchcock. Dans ce film, tourné à Montréal, il offre une séquence dans une arène de boxe assez intéressante. Avec la splendide Carla Gulino.The Shining. C'est le moins long des plans et c'est au fond simplement un traveling. Mais c'est chouette. Tout est agréable dans les films de Stanley Kubrick. Sauf peut-être ses thèmes, diront certains. Et ses tournages diraient les acteurs, actrices et travailleurs de plateaux. Shelley Duvall, assurément.
Oldboy Encore chez les asiatiques, dans un film de Park-Cahn Woo avec la caméra de Chung Chung-Hoon, une chorégraphie de bagarre underground.
Atonement. Ce plan m'avait beaucoup impressionné. Bon livre, meilleur film selon moi, Joe Wright a eu des contraintes budgétaires pour son tournage, il a donc improvisé un long plan séquence afin d'éviter la salle de montage et les frais qui l'accompagne. La scène de Dundkirk est fort impressionnante. Ce film aussi. Je l'ai acheté. Je découvrais alors le talent inouï de Saoirse Ronan, enfant. Je n'étais pas le seul à la découvrir ainsi. C'est Seamus McGarvey le directeur photo.
Boogie Nights. Paul Thomas Anderson est l'homme de deux films selon moi. Magnolia et celui-là tourné juste avant et inspiré d'un court documentaire qu'il avait tourné sur un acteur du milieu pornographique.
1917. Les films de guerre en offre souvent beaucoup pour l'oeil et ce film de 2019 de Sam Mendes, tourné par son directeur photo, le grand Roger Deakins ont offert ce petit chef d'oeuvre de séquence dans un excellent film sous estimé. Il faut lire sur comment ceci a été fait. Formidable.
The Player. Robert Altman a eu une drôle de carrière en dents de scie. Avec ce film de 1992, il renversait le scénariste en formation que j'était avec cette histoire parfaite sur Hollywood. Le plan d'ouverture est à la fois très intelligent, la caméra de Jean Lépine proposant des regards paranoïaques de voyeurs, tout en faisant référence à Orson Welles et un plan séquence du même genre.Russian Ark. Film expérimental russe d'Alexander Sokurov et tourné avec la caméra de Tilma Bultner en 87 minutes le 23 décembre 2001 au Winter Palace du musée de l'héritage Russe, l'exercise de sryle impressionne.
Hard Boiled. Dans ce thriller d'action de John Woo on peut voir une séquence de près de 3 minutes tournée par Wang Wing-Heng. Dans ce type de scène, il y a tant de fracas, on ne peut quand même pas la retourner plusieurs fois.
Gravity. Tourner "dans l'espace", donc en studio, est légèrement plus facile car tout est plus facile à contrôler. Alfonso Curaon est toutefois extraordinairement habile et sera récompensé pour son talent de réalisateur aux Oscars. Il refera la coup avec son directeur photo avec Leonardo DiCaprio, dans l'eau. Ici, le directeur de la photographie est Emmanuel Ludezki.
Birdman. Alejandro Inarritu a fait lui aussi tourner Emmanuel Ludeski pour du plan unique sans coupe, mais toute la durée d'un film de 119 minutes. Phénoménal. Il y a des "coupes" si habilement cachées qu'on a réussi à tourner à coup de quelques 15 minutes. Si brillant que ça a gagné toute sortes de prix.
Touch of Evil. La scène d'ouverture utilisant alors en 1958, quelque chose de tout nouveau, un classique du cinéma. Welles était magique.
Rope. Alfred Hitchcock a été le premier à faire un film créant l'illusion d'être tourné en un seul plan.Goodfellas. Martin Scorsese est un tel amoureux du cinéma, il a demandé à Martin Balhaus d'accompagner le jeune couple d'amoureux dans son chef-d'oeuvre de film de 1990, de la rue à l'intérieur du club On a l'impression d'être aussi emmerveillé des sens que le personnage de Lorraine Bracco.
Children of Men.Le 4e et dernier épisode de la série Adolescence a quelque chose de magique avec sa caméra qui passe du devant d'une voiture dans laquelle on roule à l'intérieur et qui se fait mouche autour des personnages de manière époustouflante.
Beaucoup d'adresse dans tout ça.
De l'art, pour vrai.
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