Parce que j'ai triplement voyagé. Entre 418 et 514.
En 1982, j'avais 10 ans.
C'était pas encore ado.
C'était Sillery, et non le 450. J'étais toutes oreilles et toutes ouïes.
Je rêvais de devenir joueur de hockey de la LNH. Ou membre de Duran Duran. Elisabeth M. était venue me voir en classe pour me dire que "Sophie m'aimait". Ce qu'elle confirmait d'un hochement de tête positif du fond de la classe, les mains cachant en partie sa bouche, gênée. Ses joues rosies. Je sentais alors l'effet d'avoir un certain impact sur une fille de son âge. C'était pays connu ma part depuis la maternelle, l'intérêt féminin, mais cette fois, c'était différent ça pouvait me plaire. Mais dès qu'elle découvrait mon côté sportif qui n'était pas le sien, elle ne serait plus folle de moi. Dans 10 ans j'allais rencontrer la femme de mes rêves. Désarmante de charme. On aurait dit que je l'attendais. La vie ne serait plus jamais la même. Je passais de simple d'esprit, toujours intrigué par le comportement humain, à petit rebelle quelque part durant l'été. Quand je travaillais dans une porcherie. Ce que je dirais de cette compagnie, c'est que je dirais sur cette société. Je quitterais mon 418 baby boomer, ne pouvait pas y rester, ne serais jamais plus loin que le téléphone, serait nostalgique à propos de la maison où j'aurai fleuri, et une chose menant à une autre, je respecterais probablement un peu trop ce qu'on me disait à 17 ans: ne change surtout pas. Je me suis peut-être barré intérieurement à cet âge. Incomplet. Ne le serons nous toujours à jamais ? Mais probablement davantage moi-même. Mon âge rassurant.Mon âge magique.
Les années 80 seraient éparpillées mais riches. Plusieurs partenaires amoureuses. Mais je ne serais pas prêt à dire que j'étais "joueur". Juste chanceux. Je savais que la bonne arriverait un jour. J'ai su ce que personne ne savait. J'ai été là ou personne n'a été.
Je n'abusais que de l'alcool.
Et élevé avec 2 soeurs, dans une rue majoritairement composée de filles, et avec principalement des cousines dans la famille, je restais en terrain connu avec les Femmes.
Mais pourquoi je pensais à tout ça, un lundi de Pâques, sur le chemin du retour de Québec après un week-end en famille élargie ?
À une semaine jour pour jour d'aller voter pour un nouveau chef du grand pays ?
Qui jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, ne sera les États-Unis.
Parce que j'écoutais ma liste de lecture de 1982 dans la voiture. Puis, celle de 1993, vers 15 ans du matin, en découvrant Sebadoh, que j'intégrais à cette liste, me rappelant la route entre Las Vegas et 29 Palms, en Californie, quand on avait 18 ans, fonçant dans l'ouragan d'alors.
Dont le nom m'échappe. Mais qui ne faisait pas oublier aujourd'hui. Messager de l'amour, qui gagne toujours.
Gagne toujours. Ce refrain ne sera jamais assez chanté.Palestiniens, Ukrainiens, vous survivrez.
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