jeudi 5 décembre 2019

Anekdot

Il n'y a pas si longtemps, les blagues politiques russes n'était que des rumeurs voyageant de bouche à oreille.

De nos jours, l'internet les répand comme une rivière de mazout.

Il y a celle-ci qui circule par les temps qui courent.

Poutine: "Hey Donald! j'aimerais parler de l'Ukraine avec toi!"

Trump: "L'Uq?...qu'est-ce que l'Uqrên?"

Poutine: "Merci, Donald".

Ce genre d'humour noir politique soviétique ne date pas d'hier. C'est associé au kremlin depuis toujours. Ils se les racontent entre eux, ce qui prouve qu'ils ont un bon sens de l'humour et sont capable de cynisme par rapport à leur propre manière de vivre.

Ronald Reagan les savourait beaucoup.

Il y aurait (a eu?) un délai de 10 ans entre le moment où vous payez une automobile et le moment où vous la recevez vraiment. Et alors, dans les années 80 (encore?) 1 famille sur 7 seulement possède une voiture. Et pour l'acheter, la bureaucratie soviétique/post-soviétique est d'une lourdeur obélixienne. Un homme vient acheter sa voiture, avance l'argent et celui qui la reçoit lui dit "merci, reviens nous dans 10 ans". L'acheteur demande, "en avant-midi ou en après-midi?" . Le vendeur répond "...dans 10 ans, qu'est-ce que ça peu bien changer?" L'acheteur lui répond "parce que le plombier chez nous passe le matin".

1 famille sur 7 possédait (possède?) une voiture en U.R.S.S./Post-Soviétie. La plupart des voitures étaient (sont encore?) conduites par des bureaucrates. Le Kremlin est générateur de la plupart des conducteurs. Un ordre est un jour donné que quiconque, QUICONQUE, pris en délit d'excès de vitesse sera puni. Gorbatchev un jour entre dans sa limousine et constate qu'il sera en retard à un rendez-vous. Il tasse son chauffeur, l'assoit derrière et prend le volant lui-même pour aller plus vite. Sur la route, où il file à trop vive allure, deux policiers en moto le rattrapent et l'interceptent. Un des motocycliste reste derrière, l'autre s'approche pour donner la contravention. Mais revient bredouille. L'autre demande pourquoi il n'a pas donné la contravention. L'autre lui répond que c'est parce que la personne était trop importante pour le punir. L'autre lui dit qu'on s'est fait dire de donner des contraventions à absolument tous ceux qui excèdent la limite de vitesse, peu importe leur importance! Oui mais pas lui! répond l'autre. Qui étais-ce? demande celui qui était resté derrière. Je ne sais pas, je ne l'ai pas reconnu, mais son chauffeur était Gorbatchev.

La suivante, Reagan l'a comptée directement à Mickael Gorbatchev.

Un Étatsunien et un Russe sont ensemble dans la même pièce. L'Étatsunien dit à l'autre:
"Dans mon pays je peux marcher dans le bureau oval du président et taper sur son bureau en disant "Je ne suis pas du tout satisfait de votre vision des choses M. le Président et je n'aime pas votre manière de diriger notre pays!"".
Le Russe lui répond alors, "Je peux faire la même chose".
L'Étatsunien s'en étonne, le Russe s'explique:
"Je peux aussi entrer dans le bureau du secrétaire général du parti, frapper sur son bureau et dire "Je n'aime pas la manière que Ronald Reagan dirige son pays!"

Gorbatchev aurait ri.

Une autre va comme suit. Un homme marche dans la nuit, à Moscou. Un soldat l'abat. Un autre soldat lui dit "mais pourquoi l'a tu tué?"
"Couvre-feu"
"Mais ce n'est pas encore l'heure du couvre-feu!"
"Je sais, mais je le connais, il habite très loin, il allait violer le couvre-feu de toute manière"

Un homme se rend au KGB pour signaler qu'il a perdu son perroquet. L'homme du KGB lui demande alors: "mais pourquoi tu ne t'es pas simplement rendu à la police pour rapporter sa disparition?". L'homme répond:
"Je voulais simplement vous aviser que si on le retrouve, je ne suis pas d'accord avec une seule chose que le perroquet aura à dire"

Il y a trois chiens.
Un chien des États-Unis, un chien Russe et un chien Polonais.
Le chien des États-Unis dit "chez moi, quand tu jappes suffisamment longtemps, on te donne à manger"
Le chien polonais lui dit "manger? qu'est-ce que c'est manger?"
Le chien Russe dit "Japper? qu'est-ce que c'est japper?"

Deux Russes marchent dans la rue et l'un d'eux dit:
"Avons nous réellement atteint le communisme ultime? au plein potentiel de ce qu'il pouvait être? Sommes nous enfin là?"
L'autre répond:

"Non, ça sera bien pire encore"

Cette dernière blague contenait beaucoup de vrai.

Les anekdoty Russes ne sont pas simplement drôles, elles reflètent aussi l'ambiance sociale.

Et deviennent source de folklore intellectuel international.

Elles déploient sarcasme et cynisme au visage de la répression, la brutalité, l'absurde propagande, l'immaturité, l'hypocrisie et la pauvreté.

"Comment savons nous qu'Adam & Eve étaient Soviétiques? Ils n'avaient qu'une pomme pour eux deux, n'avaient aucun linge sur le dos et étaient convaincus de vivre au paradis."

Si drôle et si sombre.

Pourquoi les agents du KGB marchent toujours par 3?
Le premier lit, le second écrit, le troisième épie les deux intellectuels.

Poutine ouvre le frigo et la gélatine d'une assiette de gélatine se met à trembler de gauche à droite. Poutine lui dit "Du calme cette fois! je ne fais que prendre du lait!"

Combien font 2 divisé par 2? demande-t-on à Poutine.
Poutine répond: "Comme d'habitude, un pour vous et trois pour moi"

L'humour post-soviétique a encore de l'élan.

Trump ne sera pas président à vie. Mais Poutine...

Une autre anekdot va comme suis:
"Croyez vous que Poutine exigera un autre mandat de présidence?"

"Bien entendu"

"Quand?"

"Après le couronnement".

Destitution pas destitution, les blagues Russes seront toujours légions.



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