vendredi 25 octobre 2019

Benito Mussolinni

Benito est le fils ainé dans une famille beaucoup moins modeste qu'il ne l'admettra jamais. Leur maison est simple et trop petite, les chambres mal entretenues, l'argent paternel dilapidé sur ses maîtresses et/ou à la taverne, mais les discours politiques sont légions dans la famille.

Enfant parfaitement désobéissant et agressif, il est très tôt un naturel intimidateur. Peu peuvent le contrôler. Il est expulsé des écoles à deux reprises pour avoir poignardé à coups de stylo des étudiants ou des membres du personnel. Mais il a de bonnes notes et sera diplômé et même jeune enseignant, à 18 ans.

Mais il déteste le job. Il quitte pour la Suisse où il s'offre du bon temps et erre de job en job. On lui trouve un magnétisme certain. Et il a de la verve dans ses rhétoriques. Une amoureuse l'aide à organiser ses pensées sociales en l'initiant à la lecture. Kant, De Spinoza, Kropotkin, Nietzsche, Hegel et Sorel seront dévorés. Il tente d'en piquer les meilleures idées et de les appliquer à sa personnalité. On le trouve vite révolutionnaire. On lui offre des tribunes comme journaliste et il devient vite éditeur. Il se fait apôtre de la violence pour arriver à ses fins. Il est ponctuellement emprisonné pour ses visions considérées un temps, dangereuses. Il sort toujours promettant vengeance. 

En 1914 il épouse Ida Dalser, avec laquelle il aura un fils. Mais une fois au pouvoir, il fait détruire toute référence à ce mariage. Il tombe en amour avec Rachele Guidi, une jeune fille de 16 ans, qu'il épousera et qui sera mère de ses 5 enfants futurs. Trois garçons et deux filles. Rachele sera sa femme pour le restant de sa vie, bien que parfaitement consciente de l'existence de nombreuses maîtresses.

D'abord jeune enthousiaste socialiste. Autour de la Première Guerre Mondiale, il est contre l'engagement de l'Italie, anti-militaire, anti-nationaliste et anti-impérialiste. Puis, il change radicalement d'idée à la lecture de Karl Marx.

Expulsé du parti socialiste, il s'inspire du Fasces Lictoriae pour recruter des anciens combattants amers et déçus de leur implication dans la Première Guerre Mondiale. Populiste, grande gueule et théâtral, il stupéfie les gens qui l'écoutent. Il est le premier fasciste ouvertement totalitaire d'Europe. Il croit en la force physique. Et en l'intimidation. Dès février 1918, il prône l'arrivée d'un dictateur dans une Italie politiquement chaotique. Il se présente comme celui qui pourrait sortir le pays de la crise économique qui les plombe. Il s'entoure de plus de 200 républicains anarchistes, de syndicalistes, de socialistes déçus, des révolutionnaires rêvant d'action, de soldats en ayant eu, et en voulant encore, de vétérans soldats, et tous ensemble, ils portent des chemises noires qui impressionnent autant qu'elles font peur.

Ses discours sont saisissants. Il est un expressif orateur. Ses opinions sont presque toujours contradictoires. Ses faits, erronés. Ses attaques, féroces. Et souvent mal dirigées. Ses textes dramatiques. Sa vigueur intense. Il impose sa présence partout.
Sa gang et lui pillent et brûlent les bureaux du parti socialiste et de syndicats lui résistant. La population doit suivre ou accepter la terreur, être battue et parfois assassinée. Des centaines "disparaissent" au passage des chemises noires. En 1921, les fascistes de Mussolini contrôlent une large partie de l'Italie et la gauche n'existe presque plus.

Maintenant nationaliste et anti-bolchévique, il profite d'une grève de 1922, pour forcer le gouvernement à intervenir, sous peine que les fascistes le feront à leur place. Le 24 octobre 1922, 40 000 fascistes l'écoutent à Naples dire que le gouvernement doit leur être livré ou ils le prendront. La foule scande Roma! Roma! Roma!

4 jours plus tard, La Marche sur Rome a lieu afin d'impressionner le peuple et les Libéraux au pouvoir. Ça fonctionne, le 30, on lui donne le pouvoir. Mais pas sans élections. Aussi frauduleuses soient elles, en 1924, il est cimenté au pouvoir où son autorité est étrangement bienvenue. Sa risible flamboyance impressionne. On abolit la démocratie et fonctionne avec un parti unique. La presse libre, les partis d'opposition, les syndicats non contrôlés par le gouvernement sont tous illégaux. Les Libéraux modérés, les catholiques et les socialistes sont réprimés.
Feu Matteotti

Le critique socialiste Giacomo Matteotti est kidnappé et assassiné.

Mussolini est très craint. Bien que sont gouvernement soit critiqué dans l'opinion publique par la mort de Matteotti, Musolini reste très populaire, grâce à ses succès dans les travaux publics et ses réformes sociales, ses accords avec le secteur industriel et avec les propriétaires de terrains. Mais la propagande le fait mieux paraître qu'en réalité. Les problèmes de structures d'État et de structures économiques restent criants.

Pour montrer son talent militaire, il attaque l'Éthiopie qu'il envahit et investi avec succès, les liquidant avec des tanks, des armes à feu et de la technologie que les Africains n'arrivent pas à accoter. L'utilisation de gazs illégaux achèvent les Éthiopiens. Ravagés. La Ligue des Nations condamne, mais fera assez peu pour calmer l'agitateur. Cette conquête attire l'admiration d'un Autrichien du nom d'Adolf Hitler. Ils feront des pactes qui mènera à leur perte commune. Inspiré Par Adolf, il impose une loi raciste antisémite. 20% des Juifs sont envoyés aux Allemands. On sait où.

Adolf et Benito sont alliés, mais ne veulent pas les même choses du tout. Hitler veut aller en guerre, pas Benito, ni son peuple. Benito comprend qu'il ne sera toujours que l'exécutant d'Hitler. Il sera toujours placé devant les faits accomplis ou on exigera des requêtes. Mussolini souhaite secrètement que les Allemands se plantent dans leurs projets dans la Seconde Guerre Mondiale. Mais au début, ça va trop bien pour les Allemands. En Juin 1940, une déclaration de Guerre de la part de l'Italie est officiellement faite.

Mais l'Italie sera pourrie au combat. Hitler doit les sauver, deux fois. Les alliés prennent le contrôle de la Sicile le 23 juillet 1943. On destitue Mussolini de son poste. Mais, sourd aux décisions des autres, il se présente au bureau comme si de rien n'était, le lendemain matin.  Il sera emprisonné dans un endroit éloigné et secret. Mais les Allemands sont spectaculaires pour, encore, le tirer d'embarras.

Les alliés gagnent du terrain et les Allemands sont de plus en plus retranchés ou battus. Mussolini tente de prendre la poudre d'escampette dans les montagnes, déguisé en soldat allemand. Sa maîtresse Claretta Petacci tient à rester auprès de lui. Ils sont tous deux interceptés. Et bientôt, Assassinés et exposés en public, sur la Piazza Loreto de Milan, avec trois partenaires.

La démocratie revient au parlement. Mais le chaos sera toujours présent en politique italienne. Et l'honnêteté malléable.

Même de nos jours.

Des ressemblances avec des dirigeants de nos jours, dans d'autres pays, peuvent être observées ici et là.

Benito Mussolini prononçait un discours historique qui confirmait sa popularité sur son peuple, hier, à Naples, il y a 97 ans.

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