jeudi 10 octobre 2019

Agneaux, Livrés aux Loups, Largués Par L'Éléphant (dans le magasin de porcelaine)

À la fin de la Première Guerre Mondiale, la chute de l'empire ottoman secoue l'ordre social en Turquie.

Depuis 1923, la République de Turquie nie totalement l'existence des kurdes et les réprouve en en interdisant l'usage de la langue. L'armée turque sévit sans autre raisons que la reconnaissance kurde, peuple opprimé aussitôt identifié.

Les Kurdes sont une importante minorité de la Turquie, représentant 20% de la population totale du pays. 

En 1978, on en a assez et Abdullah Öcalan fonde le premier parti ouvertement séparatiste kurde. On les réprime en secret, mais avec un organisme aussi public, on sera obligé d'être plus discret dans ses intolérances.

Les Kurdes sont un peu comme les Juifs avant Israël. Ils seront un peu partout, mais n'ont pas de réelle place pour eux seulement. Encore aujourd'hui, on les retrouve en Syrie, en Irak (et en Turquie) et ils forment des alliances, jamais fiables, avec pleins de gens, se faisant presque toujours baiser par leurs "alliés"

Comme encore maintenant.

Les Kurdes souhaitent la séparation, mais sont considérés comme "terroristes" par le toujours subtil Recep Tayyip Erdogan. Qui lui, souhaite prendre le contrôle de la zone du Nord, afin d'avoir une enclave en territoire syrien, pour mieux attaquer la guerrilla kurde, qu'il dépeindra aussi dangereuse que l'État Islamique (ce qui est absurde et aussi vrai que la phrase Maxime Bernier est un génie).
Erdogan veut ce territoire tampon sous sa main pour aussi expulser une partie des Syriens, n'oublions pas que depuis 8 ans, c'est la Turquie qui a le plus accueilli de réfugiés des horreurs de Bashir Al-Assad est ses rivaux en Syrie.

2014-2015, les horreurs du Bataclan, les assassinats de Bruxelles, les États-Unis (Barack) mettent sur pied, avec la France et le Canada, mais sur place, tous les Kurdes, une coalition afin de venir à bout de l'État Islamique. Ils réussiront à bien les broyer.

Les Kurdes ont fait le gros du travail pour vaincre l'État Islamique, avec l'aide des alliés, mais ce sont bien les Kurdes qui se salissent le plus les mains. Les alliés survolent les régions et fournissent les armes, mais sur le terrain, ce seront les Kurdes qui prendront part aux boucheries.

Donald Trump avait déjà annoncé qu'il ne tenait pas tant que ça à ce que ses soldats restent là-bas, fin 2018. Dimanche, il annonce, en totale surprise, sans consulter personne puisque tout le monde tombe des nues, que les soldats des États-Unis, se retireront du territoire. Les Kurdes étaient protégés par les États-Unis sur place. Erdogan venait de lui parler au téléphone. Ayant flairé l'idiotie du personnage et retenu que Trump voulait retirer ses troupes, Il l'a endormi au téléphone et, comme quelqu'un ne comprenant pas les gestes qu'il pose, (ce qui est probablement vrai), Donald a suivi les "conseils" du diable d'Erdogan et a annoncé que les soldats se retiraient. Ce qui a été secondé à l'image par des soldats pliant bagages.

Tout le monde a compris (sauf Donald) que les soldats des États-Unis se retiraient afin que les soldats Turcs puissent attaquer les Kurdes. Ça allait de soi.

On a vite crié à la trahison, ce qui a obligé, celui qui ne sait pas ce qu'il fait, à reclarifié que ce n'était pas vraiment tout le monde qui revenait, et que si la Turquie faisait le répréhensible par la suite, il saignerait leur économie l'ayant déjà fait. (ce qui reste à prouver).

Les réactions dans le monde sont extrêmement négatives, l'ONU, Londres, Paris, les Kurdes eux-mêmes, catastrophés d'être offerts comme chaire à canon.

Les Kurdes détiennent de très nombreux prisonniers de l'État Islamique. Si l'armée Turque entre dans leur région et détruit tout. Le risque que les prisonniers en profitent pour prendre le large et renaître ailleurs, plus fort, est grand.

L'annonce sibylline du crétin à la houppette ne suscite, comme trop souvent, qu'inquiétude partout dans le monde.

Il ne sait pas ce qu'il fait. Mauvais homme au mauvais endroit nous ne le répéterons jamais assez.

Même ses alliés républicains les plus fidèles. McConnell, Graham, Haley, condamnent publiquement l'idée.

Ça crie au loup. Pour sauver les agneaux livrés aux renards.
On ouvre la porte aux Turcs, mais aussi aux Russes et l'État Islamique.

Stratégiquement, Trump est une casserole.

Ne réalisant pas quand il se fait cuisiner.

La Turquie n'a pas attendu 24 heures avant de faire des niaiseries.

Trump se magasine des raisons pour son geste depuis.
Mais la vérité est plus simple.
C'est un pur imbécile. 

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